𝐄𝐍𝐂𝐇𝐀𝐍𝐓𝐄𝐃. 𝚘𝚒𝚔𝚊𝚠𝚊 𝚝𝚘𝚘𝚛𝚞

𝟒.

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_ Chinatsu, et si on s'entraînait ensemble ? Peut-être qu'à deux, on arrivera à gagner.

Hanaé était quelque peu étonnée.
S'entraîner ensemble ?

Certes, avec ses services, il pourrait l'aider. Jamais elle n'avait réceptionné de tels boulets de canons. Elle adorerait essayer de défendre la balle.
Ses services, étaient-ils si difficiles ? Si rapide ?

Évidemment, elle foncerait tête baissée et dirait oui à sa proposition.

Mais elle ? Comment pouvait-elle l'aider ?

Au fond, elle savait qu'il était bien plus fort qu'elle.

Hanaé détestait savoir qu'il existait meilleur, surtout dans son sport.
Le volley était le seul domaine où elle excellait. Concernant les cours, elle se débrouillait assez bien. Mais les études ne lui serviraient à rien pour devenir meilleur, alors elle se contentait du minimum.

Elle misait et donnait toute son énergie dans ce sport.

N'ayant aucune réponse à sa question, Oikawa enchaîna. 

_ Écoute Chinatsu, je ne sais pas si tu as vu notre match étant donné que nos matchs se passaient en même temps. Mais,... 

_ Oui je l'ai vu. 

Elle avait beau faire genre de s'en foutre de l'équipe masculine.
Elle regardait tout leur match.
Elle connaissait les points forts et les points faibles de chaques joueurs.
Elle adorait analyser les performances, trouver les stratégies de l'équipe adverse.
Nombreuses étaient les fois, où elle regardait les rediffusions de ses propres matchs. 

_ Moi aussi j'ai vu le tiens. 

Après ses mots, Hanaé sortit de ses pensées.
Lui aussi, regardait ses matchs. D'habitude, la plupart des hommes ne prêtaient pas attention au sport féminin.

_ J'ai bien vu qu'au dernier set, tu étais frustré. Au fond de toi, tu savais que vous allez perdre. Mais tu n'as pas abandonné, tu as motivé ton équipe jusqu'au bout.
J'ai beau ne pas t'apprécier comme tout le monde, je dois bien avouer que tu es un très bon capitaine Oikawa. 

Il avait perdu sa langue.

Venait-elle de le décrire avec une telle facilité ? Elle avait tout compris, juste en le voyant derrière son écran. Et puis, Chinatsu venait-elle de lui faire un compliment ? Il ne put s'empêcher de se sentir flatté et d'annoncer qu'il était le meilleur dans tous les domaines. 

La brune souffla et regretta aussitôt de lui avoir avoué sa pensée. 

_ Note à moi-même, ne plus jamais te faire de compliment. 

Le brun rigola, tout compte fait, elle était assez drôle comme fille. 

Elle le regardait rigoler comme à son habitude. Néanmoins, elle fut confuse de voir qu'il prit rapidement un air sérieux. 

_ Tu sais Chinatsu, tu as complétement raison. Tout le long, je ressentais une énorme frayeur. Elle était constamment en moi. J'avais peur de perdre, peur d'encore une fois échouer. Toutefois, je trouve ça tellement excitant. J'avais et j'ai une confiance aveugle envers mes coéquipiers. Je ne cesse de penser que c'est à cause de moi si nous avons perdu.   

La jeune femme était absorbée par les mots de son ainée. Son cœur se réchauffait, elle n'était donc pas la seule à éprouver cela. 

_ Il ne me reste plus qu'une chance pour aller aux nationaux. Mais toi, Chinatsu, il te reste encore une année devant toi. Alors j'aimerais que tu m'aides à m'entraîner. Je m'étais dit plusieurs fois que si je ne te le proposais pas, une partie de moi regretterait. Si tu ne veux pas, je comprendrai. Si tu as besoin de temps pour réfléchir, alors je te laisse le temps nécessaire. Mais sache qu'avec moi, tu ne peux que t'améliorer. 

Pourquoi le Oikawa devant elle était-il si diffèrent du Oikawa qu'elle pensait ?
Elle n'avait jamais eu envie de lui parler.
Et pourtant, la seule fois où il lui avait adressé une quelconque attention, il lui avait passé un mouchoir. Peut-être l'avait-elle mal jugé ? 

Non impossible, combien de fois avait-elle vu les filles pleurer à cause de lui.
Il était comme les autres.
Un homme sachant qu'il avait de l'influence, sachant qu'il était splendide à voir.

Elle trouvait ça tout sauf attirant.

Comment les filles pouvaient-elles autant l'idolâtrer pour sa beauté ?

Hormis tout ceci. Il avait raison, elle savait qu'avec lui, elle ne pouvait que progresser. 

_ Très bien puisque tu insistes autant, j'accepte. Mais tu as intérêt à ne jamais être en retard. 

Elle allait se servir de lui pour embellir ses performances. 

_ Sache que je peux venir encore plus tôt que d'habitude.  

Le voilà, son air arrogant, qu'elle détestait. Et dire qu'elle avait ressenti de la compassion pour lui. 

_ Très bien. Alors j'espère que monsieur aime jouer, car je parie que demain, j'arriverai la première au gymnase. 

_ Sachez madame, que j'adore jouer, surtout lorsque je suis persuadé de remporter le gain. Que parions-nous ? 

_ Pour l'instant rien, je n'ai rien qui ne me vient en tête. Donc je te dirai ton gage demain, après ta défaite. 

_ J'aime cette assurance de ta part Chii. 

La brune se stoppa, comment venait-il de l'appeler ? 

_ Qui t'as permis de m'appeler ainsi ? On n'est pas ami toi et moi. 

_ Peut-être, mais dorénavant, on est coéquipier. Tu te rappelles, tu as accepté mon offre. Je te pensais plus intelligente que ça. 

Oikawa lui fit un clin d'œil. Elle n'en pouvait déjà plus. Pourquoi avait-elle accepté ? 

_ Je suis plus compétente que toi dans tous les domaines. Et le fait qu'on soit à présent coéquipier ne change rien.
Même, comment tu sais que mes potes me surnomment ainsi ?

_ Je sais bien plus que tu ne le crois Chii.

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