⊹ Ｆｏｒｅｖｅｒ⊹

-11-

Après plusieurs heures à compter les moutons, je pus enfin rejoindre Morphée. Mon bonheur fut très court. Lorsque la sonnerie de mon téléphone me tira de ma nuit de sommeil, mon agitation commença à se voir lorsque mes yeux me laissèrent voir son nom. J'aurais aimé des explications sur le pourquoi et le comment son numéro était enregistré sur mon téléphone.

Une forte envie de jouer la carte de l'ignorance pour ce coup là , surtout si c'était pour lui. Cependant, je ne pus me rendormir. Je devais lui répondre, car il était le détenteur de mon foutu bonheur.

Je récupérais enfin mon téléphone pour le joindre. Simultanément, un son brusque frappa contre ma porte, retentissant. Je lâchais un soupir en guise de réponse.

Il commençait à cocher toutes les cases pour que je le déteste. Je pris le choix de me lever, à contrecœur bien sûr. Je pris mon temps afin qu'il patiente, on ne tape pas à la porte de ses voisins à cette heure.

Dis-moi, que me vaut cette visite?

Je déteste l'ignorance, surtout venant de toi.

Je risque de te vexer plus que tu ne peux le penser. Mais venir sonner chez les gens à 8h, c'est un crime, tu le sais, ça ?

Dis-moi, Crystal, est-ce que je peux être sincère avec toi ?

Ta sincérité à 8h du matin ne va sûrement pas m'intéresser, mais dis toujours.

Je m'en fous de tes désirs !

Sa voix était devenue sèche et rauque, de quoi me mettre un coup de pression pour bien me réveiller.

On s'est mis d'accord hier, n'est-ce pas ? Parce que je ne sais pas si j'ai oublié de te le dire, mais si tu ne veux pas collaborer, je te dégage. Avoir un obstacle me saoule déjà assez.

Hum.

Mon assurance venait de prendre la fuite.

Je crois déjà très peu que tu puisses me servir à quelque chose, je te laisse le bénéfice du doute. Si tu me gênes, je n'hésiterai pas à utiliser la force, compris ? Je ne sais pas si à un moment tu as douté de ma capacité à te supprimer de ce monde, mais laisse-moi être clair : je me coucherai autant bien si tu n'es plus de ce monde. Tu ne seras pas la dernière, et encore moins la première, à mourir de mes mains.

Ma salive eut du mal à redescendre tout d'un coup, je perdis l'envie de jouer avec lui.

Maintenant que tu la fermes pour de bon, je peux commencer ? demanda-t-il.

Je pus seulement hocher la tête en guise de réponse.

Tu m'as demandé d'être sincère avec toi. Pour ton bien, je te dirai ce que je veux que tu saches. Il faut que tu sois au courant de pourquoi tu es ici.

Il m'écarta pour rentrer dans mon appartement, me laissant sur le seuil de celui-ci. Il prit place sur l'îlot central qui remplissait ma cuisine et commença par y déposer un dossier, celui que j'avais pu voir le jour où j'étais allé chez lui.

Bon, je ne vais pas te dire ce qu'il y a dans le dossier... tu le sais déjà, hein, Crystal.

Mon cœur rata un battement. Comment avait-il pu connaître ce surnom?

Comment connais-tu ce surnom ?

Son regard ne prit même pas la peine de se poser sur moi; il ignora juste ma question.