« Le catch n'est pas une histoire d'amour. C'est un conte de fée pour masochiste, une comédie pour ceux qui détestent les punchlines, un fantasme que la plupart ne comprennent pas, un spectacle que personne ne peut nier. Les lignes sont floues, les héros sont des méchants, les budgets sont réduits, business is business. Ça peut être aussi le pays d'un deadman, où l'honneur vous rend élite, où les démons dirigent et où toucher le fond est une raison pour se réjouir. C'est l'évasion, une raison de blâmer quelqu'un d'autre que vous même pendant 2-3 heures, une excuse pour être à nouveau un gamin et que rien ne compte à part ce moment que vous vivez. Le catch n'est pas une histoire d'amour. C'est bien plus que ça, c'est de l'espoir. Dans un monde dominé par la haine, la cupidité et la violence, un monde qui ne finira probablement jamais. Nous connaissons tous un endroit qui a à porté de main de l'espoir. Pour le meilleur et pour le pire. »
Ce texte datant d'août 2022, provient du regretté Windham Rotunda, que l'on connaît mieux sous le nom de Bray Wyatt. Si cet homme est reconnu comme l'un des génies du catch, c'est que jamais on a vu quelqu'un mêler autant de fiction et d'univers. Tout simplement, on n'avait jamais vu un catcheur aussi créatif que Bray Wyatt.
Je me suis souvent demandé comment j'en suis devenu fan et pourquoi je continue à regarder du catch après tant d'années. Bientôt 15 ans que je suis les différents programmes et les différentes personnes présentes sur le ring. Dans le catch tu ne suis pas quelqu'un qui va juste se battre avec un autre, c'est une histoire où tu suis un personnage qui raconte une histoire avec son adversaire. Bray Wyatt savait faire ça à la perfection, raconter une histoire à travers un personnage complexe avec son univers hyper riche en détail et varié avec d'autres personnages qui l'accompagne.
Pour vous raconter comment j'ai découvert ce sport de divertissement, tout à commencé en 2009, quand les cartes de catch étaient à la mode à l'école. Moi je continuais à collectionner les cartes Pokémon et Yu-Gi-Oh et je ne comprenais pas pourquoi des personnes avaient des cartes avec des femmes et des hommes musclés. Mais c'est jusqu'au jour où ma cousine Emmy me montre ses cartes de catch, j'ai trouvé les cartes, notamment celles qui brillaient, les champions, trop stylées ! Alors je me mets à suivre la mode des cartes de catch en faisant ma collection. Grâce à la générosité de mes parents, j'ai pu rapidement avoir plusieurs cartes et même le classeur des Slam Attax 2008 (les cartes). Du coup grâce à ça, j'ai pu facilement m'intégrer dans les discussions et montrer les différentes cartes que j'avais, et comme pour les cartes Pokémon, on se les échangeait, on se les donnait, on se les brûlait... Non quand même pas ! C'était un sacré phénomène ces Slam Attax.
Puis vient un moment où je me fais la réflexion qu'étant donné que les cartes Yu-Gi-Oh et Pokémon proviennent de leur animées respectifs, je me disais qu'il devait y avoir pareil pour le catch. Et bien oui ! Toutes ces personnes qui posent sur nos cartes, on peut les voir à la télé, plus précisément sur NT1. Rien qu'en ayant écrit le nom de cette chaîne vous l'aurez compris, je fais partie de la génération Catch Attack.
C'est un soir d'été, toujours en 2009. Avec ma cousine on passait les vacances chez nos grands-parents, vu que je savais désormais où est-ce qu'on pouvait regarder du catch, j'ai fait savoir que ça pourrait être génial d'en regarder. C'est ce que l'on a fait un vendredi soir lorsque NT1 diffusait l'émission Catch Attack avec WWE Raw.
Avant de commencer à regarder, je n'avais aucune idée de ceux à quoi pouvait ressembler une émission de catch, à part voir des personnes incarner leur personnage et s'affronter sur un ring. J'aurais pensé que ce ring était placé dans un champ de bataille et que l'émission serait tournée de manière cinématographique ou plutôt comme des combats dans Yu-Gi-Oh ou Pokémon vous voyez le genre. Sauf que pas du tout. Le ring de combat était placé en plein milieu d'une arène fermée, entouré de plein de spectateurs, accompagné d'un écran immense à l'entrée et ceux que je voyais à l'écran ne ressemblait pas à ceux que j'avais sur les cartes. J'étais tout simplement dérouté, je ne comprenais rien à ce qu'il se passait et ce que je voyais, sauf quand il y avait un catcheur au nom de John Cena. Ma cousine qui avait un peu regardé avant me disait que lui c'était la star et le plus fort. Alors là je prête mon attention sur lui et en tant qu'enfant, on ne pouvait qu'être impressionné par son aura de star et de héros qu'il dégageait. Lors de ce premier visionnage, quand j'ai vu John Cena c'était dans un segment avec je ne sais plus qui, sûrement avec Randy Orton et son clan The Legacy (avec Cody Rhodes et Ted Dibiase) qui s'est fait passer à tabac à la fin de segment. J'étais trop dégouté de le voir se faire défoncer c'était injuste ! Quelques semaines plus tard, au moment de la rentrée, j'ai continué de mon côté à regarder Raw et j'ai commencé à regarder SmackDown qui était diffusé les samedis soir (ma cousine habite à Pau, on ne se voyait que certains dimanche chez nos grands-parents). Lorsque j'ai commencé à suivre SmackDown, c'était après le départ de Jeff Hardy. Ce moment-là est un traumatisme pour ses fans, c'était le catcheur le plus populaire à cette période là et on dit même que c'est l'icône de la génération Catch Attack, c'était quelqu'un qui avait un style très différent des autres catcheurs. Je ne saurais pas comment décrire Hardy mais c'était un style, que ce soit pour le personnage ou les moves qu'il plaisait à beaucoup de fans jeunes. Son départ a marqué le début de la fin de la mode du catch en France. Puis moi à partir de ce moment, je commence à suivre de façon assidue Raw et SmackDown sur NT1 les week-ends, c'était un bonheur, je finissais l'école le vendredi et le soir je squattais la chambre de ma sœur qui avait une télé et je regardais Catch Attack. Du côté de Raw, l'histoire principale était la grande rivalité entre John Cena et Randy Orton. Je m'étais déjà attaché à John Cena, alors je suivais cette histoire en étant derrière John Cena et en détestant d'une grande force Randy Orton. Les deux rivaux préparaient leur match ultime (à cette époque là) qui aurait lieu en Pay-Per-View (PPV), des shows où il faut payer pour voir les matchs, contrairement à la télé où c'est gratuit pour voir ces shows. Ce PPV, c'était Bragging Right, c'était la dernière pour John Cena de prendre le titre de champion à Randy Orton, sinon il devait quitter Raw. Je trouvais l'enjeu fou vu que je découvrais encore ce business, en plus c'était dans un Iron Man Match. Fallait voir aussi ce clip promotionnel du match qui retraçait toute l'histoire entre les deux hommes, ça donne des frissons. Du coup je voulais absolument voir Cena gagner, mais NT1 ne diffusait pas les PPV. À cette époque, mes parents avaient un abonnement CanalSat et sur Canal+, un jour, il y avait des diffusions de match de Pay-Per-View et il y avait les matchs de Bragging Right dont celui de Cena et Orton, les règles de cette stipulation Iron Man Match était que le combat durerait 60 minutes et au bout de cette heure, celui qui a marqué le plus de points (par tombé ou soumission) remporte le match. Le vainqueur du combat était John Cena, j'étais heureux de le voir remporter la ceinture en battant Randy Orton et qu'il ne revienne plus jamais l'affronter, pouah grosse satisfaction. C'est à partir de ce moment que j'ai encore plus suivi la WWE et surtout le parcours de John Cena. C'est depuis cet instant que je n'ai plus jamais arrêté de suivre le catch, j'étais devenu fan.
Aujourd'hui, pour moi le catch ça représente exactement comme ce que peut dire l'un de mes catcheurs préférés Jon Moxley dans son autobiographie "Le catch peut être TOUT. C'est tout. Ce sont des athlètes de classe mondiale. C'est Broadway, Shakespeare, des blockbusters d'étés, best-selling novels, des feuilletons, du grand art. Ce sont des gens venus de nulle part, qui trouvent le moyen de dire au monde : Fuck you ! C'est du divertissement, c'est des films, c'est de la musique... c'est TOUT".
C'est rien que pour ça que je voudrais vraiment dire merci à Emmy, ma cousine qui m'a fait découvrir ce domaine via les cartes. On s'est souvent posé la question de ce qui serait passé si tu m'avais jamais parlé des cartes de catch. Je pense qu'on peut encore plus se la poser aujourd'hui... Sérieusement c'est inattendu qu'aujourd'hui j'écrive quelque chose dessus, tu ne diras pas le contraire.
Tellement inattendu que j'aimerai tout de même expliquer à tous les courageux qui auront réussi à lire jusqu'ici, ce qui m'a donné envie d'écrire sur ma passion et plus précisément sur les live event où je me suis rendu. Depuis 15 ans, j'ai pu assister à 9 shows produits par WWE à Paris. Il y a des fans qui ont eu des expériences bien plus folles que ce que j'ai vécu, mais je pense que peu se sont rendues autant de fois à Bercy pour des shows WWE. Notamment, je voudrais vous raconter mes premières expériences de fan de catch pour faire connaître à ceux qui liront, tout ce qui s'était passé lors de ces house shows que j'ai vu, rappeler des souvenirs à certains. Mais ce qui me motive encore plus, c'est que le 3 et 4 Mai 2024, un rêve inespéré pour beaucoup, devient réel. Le show SmackDown et le Pay-Per-View Backlash se produiront en France et tout ça, sera diffusé dans le monde entier ! C'est tout simplement fou. C'est pour cela aussi que j'aimerai vous raconter mes expériences WWE et montrer le chemin que j'ai connu avant d'assister pour la première fois de ma vie à un show télévisé, avec lequel j'ai grandi et qui va se produire à quelques heures de chez moi.
Si j'ai pu vivre ces moments WWE à Paris, c'est grâce à ma famille qui m'a permis de m'y rendre à chaque fois. Particulièrement grâce à mon père, il travaillait en tant que chef de cabine principal (attention il insiste sur le PRINCIPAL) à AirFrance et ça, c'est un métier qui paye bien. Mais même s'il faisait autre chose, c'est juste un père qui est extrêmement généreux et qui nous a toujours fait plaisir à ma sœur, moi et pour toutes les personnes qu'il aime. Mon père m'a accompagné sur les shows de Bercy de 2010 jusqu'à 2018, je le remercierai jamais assez pour tout ce qu'il m'a permit de vivre. C'est à lui que je dédie ce « livre », ainsi qu'à ma sœur qui est la meilleure logeuse de tout Paris et à ma mère qui m'accompagnait à chaque fois à l'aéroport de Biarritz, qui était avec moi les fois où j'ai réservé mes places pour les shows et qui m'a aidé à payer mes places les fois où j'y allais sans mon père, elle m'a également accompagné à deux shows indépendants au pays-basque en 2011 et 2012.
Étant donné que je suis quelqu'un qui n'a aucune balle (pour ne pas être grossier) pour vous dire les choses de face, je vais vous le dire sur un fucking WattPad que je vous aime ! Et pour elle, j'ai plus de courage pour lui dire en face, c'est ma copine Audrey que j'aime plus que tout. Je le dédie également à ceux qui sont mentionné dans ce récit.
Et avant d'enfin commencer, je voulais juste vous dire que ce WattPad me permet de faire le point sur moi.
Alors à nouveau, si vous êtes arrivés jusqu'ici, félicitations ! Et surtout je vous souhaite la bienvenue dans mon monde et surtout, mon parcours en tant que fan.
Maintenant que vous avez lu l'introduction, nous allons passer aux chapitres qui vont se découper par 1 show (1 chapitre = 1 show).
VOUS LISEZ
Mr WWE Paris
Non-FictionDepuis 2010, j'ai pu assister à 9 Live Event (shows non diffusés) produit par WWE à Paris. À chacun de ces événements j'ai passé des moments inoubliables. En 2024, année où pour la première fois nous allons avoir un Premium Live Event en France, qui...