II Partie 2 - Nuit blanche dans tes draps

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-PDV ALEX-

J'ai peur d'avoir mal compris. Il veut m'apporter des cupcakes à presque 23 heures ? J'avale quelques bonbons à la menthe avant de m'asseoir sur un banc près de la route pour qu'il me vois facilement. Je dois avouer qu'avoir laissé mon manteau à l'hôtel n'était pas la meilleure des idées. Je tremble rapidement et je regarde mes mains qui sont rouges, et mes ongles sont violacés. Je prie pour qu'il arrive rapidement, mais à la fois je ne sais pas vraiment quoi penser. Pourquoi insite-t-il tant à me voir ? Il a pourtant plein d'amis de Youtube et j'imagine des amis en dehors de la plateforme. Alors, pourquoi moi ? Je vois les minutes passer sans qu'il arrive et le froid commence à m'emporter lentement, mais je refuse de lui faire un faux-plan. Il n'imagine sûrement pas que je suis sorti en tshirt sous deux degrés, donc il doit prendre son temps. Mais touit ce dont j'ai envie maintenant, c'est un radiateur collé contre mon corps. 

Tout mon corps tremble et je vois une voiture s'arrêter devant moi. Il me dis de monter, et je ne comprends pas vraiment ce qu'il dit après, mais je l'ai fait. J'apprécie la chaleur de sa voiture, de sa main sur mon épaule et avant que je comprenne quoi que ce soit, je m'endors en soupirant de soulagement. Je sens ensuite la voiture qui s'arrête, et j'ouvre les yeux lentements. Je vois son regard apeuré, ses appels à ce que je lui réponde et la direction de l'hôpital. Je ne suis pas en mesure de comprendre vraiment ce qu'il se passe mais je l'entends appeler mon nom.

A: Qu'est-ce qu'il s'est passé ?...
J: Alex ! Enfin tu te réveilles ! T'es monté dans ma voiture et tu t'es endormi directement, et t'étais congelé ! Je t'emmène à l'hôpital de suite.
A: D'a...ccord.

Je sens ma tête pencher d'un côté à l'autre et tout d'un coup je me mets à rire de la situation. Il me regarde toujours avec ce regard de peur tandis qu'il se gare sur le parking des urgences. Fuze m'aide à sortir de la voiture et m'aide à marcher jusqu'à la salle blanche ou on se fait dévisager par les patients de la salle d'attente. Dans mon état actuel, je dois avouer ne pas trop avoir compris la gravité de la situation, mais je reste à l'écoute de ce qu'on me dit. Je sens qu'il m'asseoit et se dirige vers les admissions. Je l'entends parler fort et une blouse blanche m'approcher. Je rigole encore une fois de la situation et je suis emmené dans une petite salle. On prends mes constantes, on me pique et on fait des bilans. J'entends le début de la phrase de l'infirmier avant de me rendormir.

I: Votre ami a fait...

                                                                                     -PDV JULIEN-

I: Votre ami a fait une crise d'hypoglycémie non-diabétique, ainsi qu'une légère hypothermie. Rien de grave, mais il faudra le surveiller pour la nuit. Vous êtes son ami ? son petit-copain ?
J: Ami. Merci beaucoup monsieur. On peut partir maintenant ou il faut encore attendre ?
I: Oui, il faut juste signer la décharge.

Il me tends un stylo et une feuille avec un calepin et je signe sans attendre. Je regarde l'heure, il est plus de une heure moins-le-quart. Je ne connais pas son numéro de chambre et je ne vais pas fouiller dans ses affaires. Je l'emmène donc chez moi. Il est encore endormi quand je le pose dans mon lit et je me mets dans le salon afin de réflécir à quoi faire après ça. J'hésite entre dormir avec lui pour le surveiller ou bien dormir sur le canapé. J'estime les risques et comprends qu'il faut que je dorme avec lui pour être sûr qu'il va bien. Je me déshabille rapidement et mets uniquement un boxer et un short. J'ai l'habitude de dormir nu, mais je préfère éviter tout malentendu. Je me glisse sous la couette lentement pour ne pas le réveiller et je me tourne vers lui pour le regarder. Ses lèvres ne sont plus violettes mais restent gercées. Ses doigts reprennaient de la couleur petit à petit et il semblait reprendre du teint. Je vois ses yeux s'ouvrir quand je le regarde et je rougis en pensant qu'il me prends pour un pervers. Mais rien de tout ça.

A: Tu... es beau.
J: Merci, toi aussi.
A: Non, tu es beau dans le sens où c'est pas un compliment. Tu es tellement beau que ça me complexe.
J: A ce point là ? Pourtant je suis normal ?

Je sens son regard descendre et analyser mon corps. Je ne sais pas vraiment quoi penser. Je le vois arrêter quelques secondes son regard sur mon short avant de descendre aux jambes et de remonter pour me regarder droit dans les yeux. Je suis déconcerté face à cette chaleur qui commence à me remplir lentement.

A: Tu te moques de moi ? T'es parfait. Un corps svelte mais musclé, des bras bien dessinés, un visage d'ange, des cheveux tellement soyeux que t'as envie de les caresser et un bas du corps qui est si beau.
J: Ah ouais... Tout ça.
A: Fuze... Enfin Julien. Je sais pas comment te le dire avec des pincettes alors on va pas se mentir. SI je t'admire autant c'est parce que tu as une joie de vivre, une personnalité incroyable, un comportement mature mais amusant, tu sais quand t'arrêter, t'es bosseur, tu aimes ce que tu fais et tu fais parti intégrante de ma vie depuis bientôt deux ans. J'ai regardé toutes tes vidéos. Toutes. Si il y a bien une chose que je sais, c'est que t'es beau mentalement et physiquement. Je ne sais pas si je t'aime amoureusement ou je t'admire, mais la seule chose que je veux te dire maintenant, c'est merci.

Mes paupières s'ouvrent et se referment rapidement. J'essaye de comprendre tout ça, mais cela reste compliqué. Je fais juste ce que j'aime, j'ai jamais pense qu'un inconnu pourrait penser tout ça de moi.

J: Wow. Merci beaucoup. Je ne sais pas quoi dire.
A: Je peux... T'embrasser ?
J: M'embrasser ? Dans quel sens ?

Pour réponse, Alex s'approche de moi, me regarde avec ses yeux verts pétillants et dépose ses lèvres froides sur les miennes. Je ne comprends pas vraiment ce qu'il se passe, mais je sais juste qu'une grande bouffée de chaleur s'échappe de ses lèvres pour rentrer dans mon corps. J'écarquille les yeux tout en restant ébahi par cet élan d'audace appréciée de sa part, et j'accepte juste cette facette de lui. Celle pas coincée comme j'ai pu voir ce matin , celle aventureuse qu'il me propose là. Mes mains glissent sur mon corps et les siennes font de mêmes, nos langues se délient et partagent elles aussi un tango et sa main descends pour enlever mon boxer.

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J'entends mon réveil sonner, et en essayant d'atteindre mon téléphone je me rends compte que quelque chose bloque mes hanches. Ce quelque chose, c'est le bras d'Alex m'entourant. Les souvenirs de la nuit me reviennent petit à petit, et je comprends mieux pourquoi nous sommes tous les deux nus dans ce lit et surtout collés l'un à l'autre. J'atteins mon téléphone non sans difficulté et je me retourne vers le brunet qui a tant accaparé mes pensées hier et cette nuit. Je dépose un baiser sur son front avant de m'extirper lentement de son entrave et je m'habille rapidement. J'aurais bien évidemment préféré attendre qu'il se réveille pour pouvoir en discuter, mais le travail m'attends. Je bois un café sur le chemin de ma voiture et disparaît tout en laissant un message à Alex.

- Julien : Je suis désolé, je dois te laisser et aller travailler, dès la pause je t'appelle et on discutera d'hier okay ?

Si bien que... (FuzeIII)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant