Autrefois

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À ma grand-mère, Christiane.

Soufflent les vents, des soupirs,
En ces temps d'avant, de désirs,
Aux plaisirs d'enfants, d'avenir.

Quand les champs de croix, de cicatrices,
Doucement fanaient, d'un soleil complice,
Et oubliaient les cris, le sang d'une fois.

Les fleurs, dès l'aube, offraient de roses pétales,
Ignorant les tristes râles, du globe animal,
Souffrant en silence, de ses maux fatals.

Voilà que le sablier a changé,
Fait de larmes et de feu,
Et les vents ont soufflé, sur le sable des dieux,
Emportant les espoirs, les songes et les vœux.

Demeurent là les souvenirs, de ces jours heureux,
Où ces beautés d'avenir, emplissaient nos yeux,
Où tant la joie de l'amour que l'amour de la joie,
Régnaient comme des rois.


***

Le temps a passé,
Les fleurs ont fané,
La vie a cessé.

Jadis s'écoulait ici,
Un fleuve, sain et joyeux.
Cette ère est finie,
Engloutie sous les cieux.

Il y aura toujours une âme,
Agrippée à ce souvenir qui plane,
Entretenant la flamme,
D'un souvenir sans canne.

Le temps a vieilli,
Nous avons grandi.
Le cours d'eau filera,
Notre poussière suivra.

Tant d'oiseaux tournent en rond,
Dans ce beau ciel bleu.
Nous sommes comme eux,
Nos cendres voleront.

*

À fleur de mirageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant