Au pied des étendards

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Au pied des étendards,
Gît quand vient le soir,
L'espoir déchiqueté,
D'anciens poings levés.


De courbes mélodieuses,
Sont tracés les rouges ruisseaux.
Rivières heureuses,
Au sang de sanglots.


Dans la terre ou le sable,
Une main une jambe une tête,
Seules ensevelies dites coupables,
À la merci des chiens des bêtes.


Sur l'herbe ou le pavé,
Un pied un bras laissés,
Usés perdus que l'on jette,
Comme tabac ou cigarette.


Derrière chaque canon,
Pointant le ciel du doigt,
Un chant un fredon,
Soufflé une ultime fois.


*

À fleur de mirageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant