Chapitre 18

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Prépare-toi au pire. Capitalise sur ce qui vient.
"Zig Ziglar"

Shyne

Il ne reviendra pas

Il passait juste par là.

Il ne reviendra pas...

Sky

Je grogne quand je sens un poids s'affaisser sur mon dos.

__Louna descend de là, je râle, les yeux fermés.

__s'il te plaît, me souffle t elle. Au son de sa voix je sens que ça ne va pas. J'attrape mon téléphone sous mon oreiller et constate qu'il est trois heures du mat'

__redresse toi.

Elle exécute, je me retourne sur le dos, et entoure un bras autour sa taille, elle pose sa tête sur mon torse.

__j'ai fais un cauchemar, me confie t elle, tremblante.

__je sais. Je sais...

__j'ai vu maman, elle...

__chuuuut...dors maintenant, je suis là
Je la rassure en caressant ses cheveux jusqu'à ce qu'elle s'endort de nouveau.

Ça fait un moment que ses cauchemars ont cessé, et voilà ça recommence au point qu'elle quitte sa chambre pour venir dans la mienne. Je ferais tout pour la protéger du monde dont je viens. Ce monde dont je fuis.

Je sors du lit à l'aube vers cinq heures puisque je n'ai pas sommeil, je couvre Lou dans mon lit jusqu'au cou car il fait froid ce matin, et m'en vais préparer le p'tit dej.

On est jeudi et Shyne n'est pas venue à l'école depuis mardi, je m'en fous mais n'empêche que j'ai un mauvais pressentiment, le plus bizarre c'est qu'on a retrouvé son téléphone et son sac dans le couloir près des casiers, personne n'a levé le petit doigt pour prendre ses affaires pour elle, donc son sac et son portable restent sous la propriété du proviseur.

Je réveille Lou après que les pâtes soient faites et me prépare pour l'école. 
Je ne sais pas mais ce mauvais pressentiment envers elle ne me quitte pas.

Une fois que j'ai déposé Lou à l'école, je passe à un resto un peu éloigné de la ville car certaines rencontres doivent se faire à l'abri  du regard des curieux. Je déteste les curieux, les gens qui veulent tout savoir de ce qui ne les regarde pas, ceux qui sont là où ils ne doivent pas l'être...

Je pousse la porte du petit resto déserté en ce mois d'hiver, le tintement d'une cloche retentit, signalant mon arrivée. Je demande un café noir, ce que l'on me sert et m'assois à l'une des tables rangées non loin, près de la vitre. La buée recouvre la totalité de cette dernière, empêchant de voir le paysage sinistre d'au dehors. Il fait très froid.

Je retrousse pour la quatrième fois la manche de mon sweat afin de voir ma montre afficher 9heures et demi. Il a dit qu'il sera ponctuel mais qu'est ce qui m'a pris de le croire? Je pense en roulant des yeux. Au moment de le traiter de tous les noms d'oiseaux, le son de la cloche retentit encore une fois et il fait son entrée. Son épais moustache, les sourcils froncés sa chevelure grise est ramenée en arrière en une queue de cheval, cartable en main. Il enlève son éternel petit chapeau en demandant quelque chose au serveur. Une fois ce dont il désirait en main, il se dirige vers moi, un sourire hypocrite scotché aux lèvres.

MON MYSTERIEUX MEURTRIEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant