Chapitre 10 : Face à l'Imprévu

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June

Un soir, alors que j'assistais à un cours à la fac, je me sens soudain mal à l'aise, une étrange sensation d'oppression m'envahit. Mon cœur s'accélère et je ressens une légère sueur froide perler sur mon front. Je lève la main et m'adresse à notre professeur.

— Madame, je ne me sens pas trop bien. Est-ce que je peux sortir prendre l'air un moment, s'il vous plaît ? dis-je, essayant de paraître calme malgré mon malaise.

— Oui, June, mais ne reste que 5 minutes dehors, puis reviens, répond-elle avec un sourire bienveillant.

Je hoche la tête et me dirige vers la porte, essayant de contrôler ma respiration. Une fois à l'extérieur, je prends une grande bouffée d'air frais, espérant que cela m'aiderait à me sentir mieux. Mais mon soulagement est de courte durée. Mon regard tombe sur un homme armé, stationné non loin. Mon sang se glace instantanément. Sans perdre une seconde, je retourne précipitamment dans la salle.

— June ? Tu n'étais pas censée aller prendre l'air dehors, remarque la prof avec une pointe d'inquiétude dans la voix.

Je m'approche d'elle, le cœur battant à tout rompre, et lui murmure :

— Madame, je vous demande de rester calme. Il y a un homme armé dans le couloir. Appelez immédiatement le proviseur, mais ne déclenchez surtout pas l'alarme intrusion. Prévenez tous les collègues de barricader les portes en faisant le moins de bruit possible. En attendant, je vais expliquer la situation à la classe. Ils ont le droit d'être au courant.

Le visage de la prof se décompose légèrement, mais elle hoche la tête et s'exécute. Après avoir transmis le message au proviseur et à ses collègues, elle revient vers moi, visiblement secouée.

— Le proviseur m'a dit que c'est à vous de donner les ordres maintenant, mais vous n'êtes qu'une élève ici. Ce n'est pas à vous de donner les ordres, donc je dis NON et je n'écouterai pas le proviseur. Depuis quand laissons-nous des élèves contrôler tout ? dit-elle, l'air défiant.

Je prends une profonde inspiration, essayant de garder mon calme malgré la frustration qui monte en moi.

— Écoutez, madame, ce n'est absolument pas contre vous, mais si Monsieur le proviseur dit que c'est moi qui doit gérer les opérations, c'est qu'il sait quelque chose que vous ne savez pas. Et si vous n'êtes pas contente que j'essaie de vous garder tous en vie, allez-y, faites mon travail à ma place. Arrêtez-le, au risque et péril de vous prendre une balle ! lui dis-je en haussant le ton et m'énervant.

Elle recule légèrement, surprise par ma réaction, puis acquiesce finalement, son regard trahissant une certaine résignation.

— Oh là là ! D'accord, pas besoin de vous mettre dans un état pareil ! C'est bon, faites ce que vous voulez, dit-elle en levant les mains en signe de reddition.

Je prends donc mon téléphone et appelle Dennis, mon supérieur.

— Bonjour June, comment allez-vous ? répondit Dennis d'une voix calme, comme à son habitude.

— Bonjour Dennis, ça va et vous ? Bon, si je vous appelle, c'est que j'ai besoin que vous m'envoyiez des renforts, dis-je en essayant de garder ma voix posée.

— D'accord, mais que se passe-t-il ? demande-t-il, une note de préoccupation se glissant dans sa voix.

Je lui explique rapidement la situation, mes paroles précipitées reflétant mon état d'urgence.

— Écoutez, honnêtement, je ne sais pas trop quoi faire. Dois-je dire sincèrement à la classe ce qui se passe ou ne rien leur dire ? Beaucoup se posent des questions sur ce qui se passe, mais le problème aussi est que si je leur dis que je suis flic, cela peut nuire à ma carrière d'agent infiltré, lui répondais-je à voix basse.

Sous couvertureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant