AURAA ALVAREZ
Soir du 17 septembre 2023
Santiago, Chili-
Dans une délicatesse qui m'était rarement inné, j'ouvrais lentement ma boîte à bijoux. Du moins, celle réservée pour les boucles d'oreilles.
Mes iris grises furent tout de suite attirées par ce diamant. Les joyaux Vivienne Westwood retrouvèrent rapidement mon lobe. Je me sentais enfin, moi.
Je me relevais de ce tabouret en velours, pour que mes jambes me mènaient au-devant de ce grand miroir qui faisait tout mon mur.
Pour prouver encore une fois que la seule star ici, c'était bel et bien moi.
Jamais je ne m'excuserai pour ce narcissisme, soyons clairs.
De vous à moi, je pense être légitime de le ressentir...
Une voix, malgré moi, me faisait sursauter. Puttana de padre.
— AURAA VICTORIA ALVAREZ, SI DANS DEUX MINUTES TU NE T'ES PAS PRÉSENTÉ, JE PARS SANS TOI.
Je prenais le temps d'attraper mon parfum, Libre d'Yves Saint Laurent. Et cet effluve prenait rapidement effet sur la longueur de mon cou.
Le capuchon noir le rebouchait avant que le flacon de parfum se range dans mon sac à main.
Lady Dior, modèle : bleu clair. 7 milles.
C'est le prix que j'ai déboursé pour cette beauté. Les strass, les paillettes, tout ce que j'aime étaient concentrés en une seule pièce.
La traîne de ma longue robe noire prenait place dans ma main, si je l'abîme je pouvais me mettre immédiatement une balle dans le cœur.
Mes longs cheveux roux étaient coiffés en d'épaisses boucles, leurs douceurs me chatouillaient le bas de mon dos.
C'étaient le bruit de mes talons qui se faisaient entendre contre les escaliers en marbre. En relevant la tête, une fois arrivé en bas, je remarquais mon père impatient, ainsi que son chauffeur, Manuel.
Qui ne se dérangeait nullement pour me mater ouvertement dans le dos de Cristobal Alvarez.
C'est quand mon père fut retourné, qu'un clin d'œil de ma part lui était destiné. Rien n'allait se produire avec lui. Il était clairement dans la trentaine. Mais savoir que lui croyait ça, était plus qu'intéressant.
Décidément, j'aimais jouer avec le cœur des gens...
Il nous servez de portier, pour nous faire entrer dans cette BMW au coloris noir. Pour changer. La place du milieu séparé ce père et sa fille, à mon plus grand bonheur.
La route était de courte durée. Un bonheur en plus ajouté à la liste aujourd'hui. Rester dans une voiture remplie d'homme que je ne pouvais même pas tuer, quelle horreur !
On se croyait presque dans un cauchemar. Avec eux en guise de monstre, et moi d'héroïne. Évidemment.
— Un faux pas et c'est en Russie que tu vas te retrouver, ma chère hija.
— Poutine sera content de me voir, on pourra faire bestie-bestie comme ça.
— Pas. Un. Faux. Pas. Auraa.
Un spa lui ferait le plus grand bien. J'appellerai Lucinda pour qu'elle lui fasse un petit massage. Cadeau de la maison.
Je levais les yeux au ciel en avançant vers l'entrée, aux côtés de mi padre. Ce gala de charité, était une chance pour lui de rencontrer plus de personne influente.
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RomancePour le meilleur ou pour le pire... Ce n'était pas ça la phrase ? Le proverbe si connu ? C'était ce que nous nous étions dit sous la contrainte, sous la pression de nos parents, d'un mariage sans amour. Il était devenu un mari, et moi une mariée...