𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟑

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                                                                                         Lys

Trois jours. Trois jours que je suis cloué dans mon lit. Trois jours que je sèche les cours et que Vera essaye de séché pour être à mes côtés mais que je refuse car elle doit suivre sa scolarité et ne pas la gâcher pour moi. Durant trois jours, j'enchaîne insomnies sur insomnies, fatigues sur fatigues, séries sur séries... J'ai dû prendre deux kilos. Laborieux. Ce matin, je me suis réveillée à six heures alors que j'ai succombé à trois heures. Puis, j'ai enfin réussi à me levé et j'ai pris mes chaussures avec une gourde d'eau et je me suis dirigé vers les escaliers tout en attachant mes cheveux. En tenue sportive, je compte bien perdre les deux kilos que j'ai pris devant ma série. Fichues crêpes au nutella. Je traverse la route et une fois de l'autre côté, je me dirige vers le stade en courant pour atteindre le terrain de course où j'ai l'habitude de courir. Deux heures plus tard, essoufflée, je prends ma gourde et verse  le contenue sur ma tête. L'eau plus ou moins frèche, coule le long de mon visage et trempe ma brassière de sport autant que mon legging. Mes cheveux blonds dégoulinent et collent mon visage. Rentrée, je cours vers la salle de bain, et une fois déshabillée, j'entre sous l'eau brulante. Propre, je me blottis dans une serviette pour ensuite me mettre en pyjama. je me dirige vers mon lit et ferme les yeux. Il n'est que quatorze heures mais il faut que je rattrape tout mon sommeil et demain, j'ai un rendez-vous chez le médecin pour voir ce qui a provoqué le drame de la dernière soirée.

Le lendemain, 9h47, appartement de Lys et Vera, Los Angeles

                                     Lys

Un changement de luminosité me réveille. Allongée sur le ventre, je me tortille dans tout les sens quand je me rends compte que Vera est bien là, entrain de tiré les rideaux qui dévoilent une vue sur Los Angeles.

-Allez! Santavicca on se réveille!

je grogne, mécontente, et rabat un coussin sur mon visage. Lorsque Vera se met à califourchon sur moi, je comprends qu'elle
ne va pas lâcher son idée. Rectification: ses idées. Mais quand elle commence à crier, je me met à l'évidence que c'est impossible d'y échapper. Je vais devoir me lever sinon elle va me tuer.

-ALLEZ ! JE TE JURE QUE JE VAIS PRENDRE UN SEAU D'EAU ET LE BALANCER SUR TA GROSSE GEU-

Dès qu'elle commence à crier de plus en plus, je la pousse avec toute la force que j'ai récupéré avec quinze heures de sommeil sur vingt-deux manquées. Quand elle pousse un cri aigu qui m'arrache les tympans et qu'elle est étalée comme une crêpe sur le sol je me redresse pour ne pas dissimulé mon rire moqueur. En parlant de crêpe, j'ai faim. Très faim.

-LA GROSSE GEULE VA MANGER!

Je me retire du lit à contre cœur  et cours vers la salle à manger. Je sors du placard la pâte à tartinée et le reste de crêpes. Je m'en tartine une le temps que mon café au lait coule. Face à la télévision dans le canapé, je regarde  les informations.

"Deux jeunes hommes de vingt-cinq ans ont fuit d'une course poursuite à Santa Monica cette dernière soirée à deux heures du matin à côté d'une soirée organisée par l'académie SJ".

Tandis que j'écoute attentivement, ma tasse de café dans la main droite, la crêpe dans la gauche, Vera se jette sur moi et mords mon petit-déjeuner. Je rouspète quand un fil de chocolat coule le long de mon avant-bras et qu'elle le lèche. Tout en grimaçant, je la regarde avec un air de dégout puis leva les yeux au ciel avant de se pencher vers la table basse où dix minutes plus tôt j'avais déposé le nutella et les crêpes. Elle met une bonne grosse cuillère de chocolat au centre de la crêpe avant de la refermer en boule, comme un mochi. Ça c'est du grand Vera. Elle me dit d'un ton égaré:

𝐻𝐴𝑇𝐸𝐹𝑈𝐿- tome 1 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant