Chapitre 3

47 3 1
                                    

   Une sonnerie stridente interrompit la querelle bon enfant entre les deux garçons. Matsuno se tourna vers son lit où son portable vibrait.

- C'est Mikey qui m'appelle à cette heure-ci ?

   Curieux, il s'approcha et vit s'afficher le surnom « Le Fantôme » sur l'écran. Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres, et il interpella Baji :

- Tu te rappelles de cette fille qui m'a demandé mon numéro, celle qui semblait si peu enthousiaste ? Eh bien, devine qui essaie de me joindre maintenant !

- Alors qu'attends-tu ? Décroche avant qu'il ne soit trop tard ! s'exclama Baji, tout en caressant Peke J, le chat de son ami.

- Oui, oui, je m'en occupe !

   En activant le haut-parleur, Matsuno répondit à l'appel, permettant ainsi à Baji d'écouter la conversation.

- Salut, le fantôme. Que me veux-tu à une heure pareille ?

   Le silence répondit à leur salutation. Matsuno éloigna son téléphone, perplexe, et échangea un regard inquiet avec Baji. Soudain, ils perçurent un cri étouffé suivi de propos masculins vulgaires. Les yeux écarquillés, Matsuno s'écria dans le micro :

- Hé espèce de salaud ! Qu'est-ce que tu crois que tu fais ?

   Le silence persistait. Baji, plus réactif, s'empara du téléphone et se mit à pianoter frénétiquement.

- Baji, qu'est-ce que tu fabriques ? Elle est peut-être en danger, on n'a pas de temps à perdre !

- Calme-toi, Chifuyu. J'essaie de localiser son signal, répondit Baji, concentré.

   Après quelques secondes d'une tension palpable, il trouva ce qu'il cherchait.

- Dépêchons-nous, Chifuyu ! On a dix minutes de route en moto !

*

   Un homme d'âge mûr à l'allure négligée toisa Miwa d'un regard concupiscent. Il s'approcha d'elle, obstruant son chemin dans la ruelle déserte.

- Les jeunes filles comme toi ne devraient pas porter de pantalon, susurra-t-il de sa voix malsaine.

   Miwa, pétrifiée, ne put réagir à temps. D'une main ferme, il s'empara de son bras et l'entraîna plus loin dans l'impasse, hors de vue. L'homme la plaqua contre la paroi de briques glacée, ses doigts éraflant sa peau alors qu'il la palpait grossièrement. Elle tenta de le repousser, mais il était bien trop robuste. Il se pencha, cherchant à capturer ses lèvres de force, mais elle détourna la tête à la dernière seconde. Non découragé, il se mit à déposer des baisers humides dans son cou, laissant une sensation répugnante d'humidité sur sa peau. La panique de Miwa monta d'un cran, et elle savait qu'elle devait s'échapper avant qu'il ne soit trop tard.

   Galvanisée par l'adrénaline, elle parvint à se dégager et s'élança à toute vitesse dans le passage. Elle perçut les bruits lourds de ses poursuites, mais ne se risqua pas à jeter un œil derrière elle. Son cœur martelait sa poitrine tandis qu'elle courait de toutes ses forces. L'homme la rattrapa, saisissant son bras d'une poigne d'acier et la renversant au sol. Il l'immobilisa, son poids écrasant lui coupant le souffle, et bloqua ses bras au-dessus de sa tête, ses doigts s'incrustant dans ses poignets. De l'autre main, il tenta de forcer son visage vers le sien. Les larmes inondèrent les joues de Miwa alors qu'elle criait désespérément à l'aide, son appel se perdant loin de la rue principale. L'homme, furieux, lui imposa un baiser brutal pour étouffer ses cris. Seuls quelques sons suffoqués s'échappaient de la bouche de Miwa. Sa main s'aventura plus bas, parcourant le corps de la jeune fille avec une audace déplacée. Son haleine, chaude et oppressante, soufflait à son oreille des menaces et des propositions indécentes, glaçant Miwa d'effroi. Brusquement, elle sentit la froideur du métal contre ses poignets. L'homme avait détaché sa ceinture, l'utilisant comme entrave improvisée pour empêcher Miwa de se débattre. Il la serra avec force, lui infligeant une vive douleur. Elle poussa un cri, mais l'agresseur fit fi de ses supplications et poursuivit son assaut en l'embrassant avec voracité. Il commença à déboutonner sa chemise, exposant sa poitrine. L'homme abaissa son pantalon, laissant entrevoir l'ombre de son érection à travers son sous-vêtement. La terreur submergea Miwa lorsqu'elle prit conscience de l'ampleur du péril. Elle se débattit avec acharnement, tentant de briser l'emprise de l'homme. Mais malgré tous ses efforts, elle ne parvenait pas à s'échapper.

Baji x reader (Miwa)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant