UNTIL THE DARK RISE (En Réécriture)

☆ PROLOGUE ☆

Le courage est une chose remarquable mais savoir l'utiliser à bon escient en est une autre.

Assise au bord de mon lit, les genoux recroquevillés contre moi-même et un air pensif se montre sur mon visage doux et léger. La pensée de ce destin si horrible me traverse l'esprit.

Voilà deux jours que j'ai appris que je devais me marier avec cet homme répugnant.

Rien qu'à l'idée d'y penser, j'en ai des haut-le-cœur. Mes parents pensent que je ne veux pas le bien de mon royaume. Bien sûr que je veux le bien de mon très cher royaume mais est-ce que cela vaut la peine que je me sacrifie ?

Je ne pense pas.

J'ai toujours vécu dans l'ombre, cachée derrière mes parents sans pouvoir m'exprimer.

La douleur. Une sensation irréversible dans notre cœur, tu l'as ressenti une fois. Une fissure se crée, et puis... un jour, ton cœur ne peut plus rien prendre alors il se referme et place une couche de ciment par-dessus pour éviter de se briser en milles morceaux.

Mon cœur s'est protégé, mais pourquoi donc ?

Je n'ai jamais pu parler de ce que je voulais, c'est d'être royal. Quand tu es princesse, tu la fermes et si tu l'ouvres, on t'enferme.

- AËLA !!!!!! m'interpelle une voix agressive.

Cette voix si présente depuis mon enfance, qui peut me terrifier à me pisser dessus mais aussi me faire rire et sourire.

Cela fait bien des années que je n'ai pas souri, mon âme est restée avec ma joie de vivre à ce moment précis de ma vie.

Je dépose délicatement mes pieds gelés contre le bois du parquet, celui-ci craque sous mon poids. Je ne suis pourtant pas très grosse, je ne pèse que 65 kilogrammes mais ce parquet est en très mauvais état.

Le château en entier est délabré , il y a deux ans nous avons été attaqués par un royaume voisin. L'aile gauche du palais est détruite depuis mais aucune rénovation n'a encore été effectuée. A ce jour, je ne comprends toujours pas.

Mon bras se tend vers une chaise recouverte de velours avant de récupérer une robe de chambre faite de satin.

Mes paupières sont lourdes, très lourdes. J'ai énormément de mal à dormir bien que je me couche tôt. Son ombre me hante. Mais la peur n'est pas autorisée pour moi, je dois surmonter et démontrer que je suis forte et puissante. Au mépris de mon père qui n’est pas de cet avis.

J'enfile avec une délicatesse si fine cette robe de chambre avant d'attacher mes cheveux à l'aide d'une pince argentée. Mes cheveux sont d'un roux si profond et ma peau si pâle que le soleil est mon ennemi numéro un. Et pourtant, j'adore me pavaner au soleil.

Des souliers blancs attendent d'être enfilés au bas de ma porte, ce que je fais avant de descendre doucement les escaliers.

Je ne suis pas la plus grande fan des escaliers en pierre car sans chaussures, nous pouvons sentir le froid passer, ce qui me dérange.