Seul le bruit frénétique d'un crayon glissant sur le papier résonnait. Concentré, le jeune homme écrivait avec empressement dans son carnet. Il écrivait, non pas ses mémoires, mais ce qu'il savait. Ce garçon de dix-sept ans, perché en haut d'un arbre, aux traits fins, aux yeux verts et aux cheveux châtains, écrivait ce que son sacrifice mental lui avait apporté. Il était seul depuis 6 mois maintenant, tiraillé entre la rage, la haine, la tristesse, la joie, la folie... Il se battait encore, le tout pour la raison la moins noble qu'il puisse exister. Il ne lâchait pas, sentant parfois les regrets lui tordre le ventre. Lorsqu'il eut fini, il alluma une cigarette qu'il porta à ses lèvres : la fumée chaude du tabac lui brûla ses poumons refroidis par le temps exceptionnellement froid. Lorsque son corps se détendit, il poussa un soupir d'aise, savourant ce petit moment comme s'il s'agissait du dernier. Près de lui, des cris de douleur et d'effroi retentirent. Un petit garçon hurlait à la mort, cherchant de l'aide. Derrière lui, se trouvait un de ces monstres que le jeune homme aux yeux verts méprisait au plus haut point. La créature sauta sur l'enfant et lui arracha le bras. Perché en haut de son arbre, il observa la scène, sans l'ombre d'une émotion, avant qu'un sourire amer ne se forme sur ses lèvres : il finirait probablement en enfer pour ce geste. Mais il s'en fichait. Même un bain de lave pour l'éternité ne l'effrayait pas : juste l'idée de vivre seul contre une humanité décimée, détruite, transformée, ou de se retrouver devant lui, lui arrachait quelques frissons. Mais seulement des frissons.
- À quoi bon craindre l'enfer, lorsqu'il est déjà sur Terre ? Prononça-t-il du bout des lèvres d'une voix rauque.
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The Blurred Virus
Science FictionDans le monde qui avance, La vie prospère au détriment de la mort. Jalouse, celle-ci se confie au choix rance Maudit destin peut-être trop fort. Il lui fit : « Ta demande est floue ma chère » L'autre répondit : « Je me sens seule. Il n'y a plus pers...
