Chapitre II- Réflexions de Anastasia

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Au matin, Marguerite vint dans ma chambre afin de chasser mes rideaux pour pouvoir créer un passage pour les rayons du soleil.

-Je vous prie de fermer ces rideaux, ma cache-je les yeux.

Elle referma les rideaux afin de replonger ma pièce dans la noirceur.

-Demoiselle, il faut laisser le passage à la lumière dans cette sombre chambre et laisser l'espoir vous caresser.

-Je partage une relation étrange avec la solitude et la noirceur de cette chambre. Il n'y a plus de place pour l'espoir ni même pour la lumière.

-Vous me désespérez parfois, demoiselle. Au fait, avez-vous lu le journal ?

-Non,pourquoi cette question?

-Une jeune femme a été assassiné hier soir. Elle a été...

-Ligotée, violée, poignardée et étranglée et j'en passe, la coupais-je.

-Demoiselle...

-Je vais au chambre d'eau, la coupais-je.

Je me dirige vers le bain lorsqu'elle m'interpella

-Pourquoi vous ne pas dévoiler son identité, demoiselle?

Je continue mon chemin sans m'attarder à ses paroles.

-Il se reproche de vous. Vous devez l'empêcher de vous atteindre.

 Je me retourne afin de lui faire face et je vis dans ses yeux une immense peur. Peur que je ne pouvais renier. Peur que je ne pouvais rassurer. Je lui fit un sourire en guise de réconfort et me dirigea vers la chambre d'eau.

Le contacte de l'eau sur ma peau me fit frisonner. Elle était froide, mais n'engourdissait pas pour autant la douleur. Mes blessures avaient cicatrisaient, mais la douleur était toujours aussi profonde. Elle ne s'estompera pas si facilement, malgré les douze années. Je sortie et me dirigea vers ma penderie afin de m'habiller. Je me vêtis d'une longue robe noire tout en attachant mes cheveux châtain en un simple chignon base. Maquillant mes yeux bleu d'un trait noir et donnant un teint rosé à mes lèvres, je me regarda dans la glace. Le reflet que m'envoyait le miroir était celui d'une belle femme, mais sous les couche de mensonge, elle me donnait le vertige.

Puis, je descendis afin de rejoindre Marguerite.

- Votre sœur a essayé de vous contacter ce matin, m'informa Marguerite.

-Que voulait-elle?

-Elle voulait faire part de sa tristesse pour la demeure et elle s'inquiétait pour vous.

-Elle voulais être informé de la vente de la maison et non de mon état.

- C'est votre sœur, demoiselle Anastasia.

-Certes, mais elle semble l'avoir complètement oubliée.

-Vous savez qu'elle vous aime.

-J'en doute fort.

- Vous ne devrais pas.

Je lui fit signe de la tête afin de ne plus continuer le sujet et je m'assis sur la table afin de déjeuner. Je voyais Marguerite me regarder avec tendresse et ses lèvres brûlaient d'envie de me proposer de sortir de cette demeure pour pouvoir faire la connaissance du monde extérieur. Elle voulais que je brise cette relation si longtemps tissée avec la solitude, mais cela était impossible.

Je finis de déjeuner et j'annonce mon départ.

-Je monte à l'étage.

-Pourquoi vous enfermer? Venez m'accompagner.

-Pas aujourd'hui, répondis-je avec un sourire en coin.

L'étage était noyé dans un obscurité partiel. Je voyais peu le devant de mes pas, mais j'arrivais à avancer. Le cliquetis de mes talons résonnait dans le long couloir et plus j'avançais, plus je ressentais ma solitude se rapprocher. Une fois plongé dans le silence absolu, j'entendis des bruits de pas à peine audible qui se déplaçais au même rythme que moi. Regardant derrière, je n'aperçus que mon ombre. Alors, accusant mon imagination, je continue mon chemin vers la chambre. Mais, aussitôt les pas recommencèrent à avancer et une étrange sensation de présence m'envahit. Une fois de plus, je me retourne afin de donner visage à ces pas et cette étrange sensation. Rien.

Malgré cette sensation, j'arrive devant la chambre. J'allais rentrer qu'on me poussa brusquement à l'intérieur pour m'y enfermer.

Paniquée, je tourne et retourne la poignée afin de l'ouvrir, mais la porte ne ne céda pas. Je commençais crier afin que Marguerite m'entende , mais j'avais l'impression que le silence de ce long couloir avalait ma voix. Je n'arrivais pas à me calmer, car je ne comprenais pas... Je me sentais impuissante, une fois de plus. Je continuais à me débattre, lorsque la porte s'ouvra...

~Note de l'auteur~

Le deuxième chapitre est le début du cycle de questionnement;- Comment elle a su pour cette jeune fille morte ?

-Pourquoi ne veut-elle pas dévoiler l'identité de ce mystérieux personnage?

-Qui est ce mystérieux personnage?

-Pourquoi Marguerite, sa domestique a peur que le mystérieux personnage s'approche de Anastasia?-Pourquoi sa relation avec sa sœur est si mauvaise?

-Il y avait-il vraiment quelqu'un qui suivait Anastasia dans ce long couloir?

-Qui lui ouvra la porte?

- L'homme dont elle cache l'identité?

- Pourquoi l'avoir enfermée? - Une mauvais blague?

- Afin de réveiller un souvenir douloureux de son passé?

Anastasia vous plonge avec elle dans sa solitude, dans ce chapitre. Une solitude qui la suit depuis ses sept ans. Vous découvrirez son passé dans les prochains chapitre par l'intermédiaire de courte retour en arrière. Il est important, pour moi, de ne pas dévoiler entièrement le passé de Anastasia si rapidement. Donc, beaucoup de chapitre sont prévu afin de découvrir cette nuit de son enfance. Vous avez découvert dans ce chapitre que Anastasia a une sœur. Une sœur dont elle ne semble guère apprécier la présence. Mais, la question est de savoir si sa sœur partage son secret.

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Amours de bimbo100bimbo à ses lecteurs assoiffés de découvrir qui a ouvert la porte.

Le secret de AnastasiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant