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Naïm

Waaleykoum Salam ! J'espère que vous allez bien, moi El Hamdouli'Allah. Aujourd'hui, je suis sensé aller chez le frère d'Adja.

Flashback.

Appel entrant.

Moi : Salam aleykoum.
Brahim : Alaykoum Salam.
Moi : C'est Naim.
Brahim : Ah, ça va ?
Moi : El Hamdouli'Allah et toi ? Elle va bien Binta et la petite ?
Brahim : Oui, El Hamdouli'Allah. D'ailleurs, excuse de ne pas être venu à l'hôpital, on n'a pas eu le temps.
Moi : T'inquiète, ce n'est rien.
Brahim : Sinon, tu voulais me dire quelque chose ?
Moi : Oui, mais je pense que c'est mieux si on se parle face à face.
Brahim : Pas de soucis, tu es dispo samedi pour venir chez moi ?
Moi : Pas de soucis.

Fin d'appel.

D'un côté, je suis stressé, mais d'un autre, je suis content. C'est une concrétisation. Je sais que je veux faire d'elle ma femme, et ça prend forme petit à petit.

Au départ, Adja voulait qu'on se capte mais j'ai réussi à veski , et elle grave en colère. J'avoue que en ce moment, je ne la calcule pas trop, mais bon, c'est pour la bonne cause.

D'ailleurs, j'ai missionné Bassma et Meryem. Elles doivent m'occuper parce qu'elle aime trop venir chez son frère à l'improviste.

Après m'être préparé, je prends la route chez eux. En 40 minutes, j'arrive, je monte, je toque, et je vois Binta avec son bébé dans les bras.

Binta : *sourit* Salam aleykoum.
Moi : Alaykoum Salam, ça fait longtemps.
Binta : Trop, ça va mieux ?
Moi : El Hamdouli'Allah et toi ?
Binta : Hum.
Moi : *en parlant de sa fille* Elle te ressemble de fou.
Binta : *rigole* Encore heureux, c'est moi qui l'ai portée pendant 9 mois. Mais entre.

Elle se pousse pour me laisser passer, j'avance vers le salon et vois le frère d'Adja qui se lève pour me serrer la main.

Brahim : Salam aleykoum.
Moi : Alaykoum Salam.
Brahim : Ça va ? Assieds-toi.

Je m'installe dans le canapé en face de lui, et Binta me propose quelque chose à boire.

Moi : Non, c'est bon, je n'ai pas soif.
Binta : *me regarde mal* Fanta ou ice tea?
Moi : *rigole* Ice tea.
Brahim : *rigole* Maintenant, tu sais, faut jamais lui dire non.

Pendant que Binta va chercher la boisson, on discute rapidement. Il me demande comment je vais depuis que je suis sorti de l'hôpital. En vérité, je stressais pour rien, ça se voit, c'est un mec posé.

Binta : *me passe la boisson* Tiens.
Moi : Merci.
Binta : *met son manteau* Bon, moi et ma fille, on va vous laisser.
Brahim : Hum, ramène mon bébé sain et sauf.
Binta : Bien sûr, tu me prends pour qui ?
Brahim : On sait jamais avec toi.

Après cela, elle rit et sort de la maison avec sa fille dans le siège auto. Quand elle part, il se tourne vers moi, adoptant une attitude plus sérieuse.

Brahim : On peut parler maintenant.
Moi : J'espère qu'elle n'est pas sortie à cause de moi ? C'est chez elle, elle aurait pu rester.
Brahim : Non, t'inquiète. Et tu ne la connais pas, à peine tu serais parti, elle aurait tout balancé à Adja.
Moi : *rigole* Ok, ok.
Brahim : Du coup, tu voulais me dire quoi ?

J'avoue que quand il a dit ça, j'ai eu un coup de stress qui est monté en moi.

Moi : Déjà, je pense qu'elle t'a déjà un peu raconté, non ?
Brahim : *hoche la tête* Oui, elle m'a raconté.
Moi : Du coup, premièrement, je voulais m'excuser de ne pas avoir pris mes responsabilités avant et de ne pas être venu te voir. Parce que même si je n'ai pas de petite sœur, je sais que tu peux le prendre comme un manque de respect envers toi et ta sœur, alors que ce n'est pas du tout le cas.
Brahim : Hum, t'inquiète pas, et en tous cas, merci. Ça fait plaisir de voir que tu reconnais ça.
Moi : Sah, je ne sais pas trop quoi dire de plus. Ta sœur, je la respecte trop. Je sais que j'ai mis du temps à venir, mais j'avais des problèmes à régler. Maintenant que tout est réglé, j'ai vraiment envie de faire les choses bien comme elle le mérite. C'est pour ça que je veux ton autorisation pour l'honorer devant Dieu.
Brahim : Hum, je t'ai entendu, et je suis content que tu viennes me demander. Maintenant, à toi de m'écouter. Je pense qu'elle t'a raconté pour nos parents ?
Moi : *hoche la tête* Oui.
Brahim : Depuis qu'elle est petite, mon père m'a toujours élevé de manière à la protéger. Dès le premier jour où je l'ai vue, j'ai su que cela allait devenir la prunelle de mes yeux. Alors, à la mort de nos parents, j'ai directement pris le rôle de mon père. Aujourd'hui, je la considère même plus comme ma sœur, c'est ma fille carrément. Je sais que je n'ai même pas besoin de lui demander , elle sera d'accord pour t'épouser.
Moi : *sourit*
Brahim : Mais mon devoir, c'est de voir ce qui est bon pour elle, même quand elle ne le voit pas, et inversement. Tu as l'air d'être quelqu'un de bien, et je vois à travers ta façon de parler et d'après ce que Binta m'a dit, que tu aimes vraiment ma sœur. Mais dis-moi pourquoi ? Pourquoi devrais-je accepter de te donner ma princesse ?
Moi : Sah, je comprends que confier la personne que tu considères comme ta fille puisse être difficile. Mais je te parle sincèrement quand je te dis que je n'ai jamais ressenti ça, et je n'ai pas honte de le dire. Mon amour pour elle vient de la façon dont elle m'inspire, me rend meilleur chaque jour. Je veux la soutenir, la protéger et partager ma vie avec elle. Mon engagement envers elle est profond, et je promets de veiller sur elle avec tout mon cœur.
Brahim : *regarde pensif* Je vois que tu as de bonnes intentions. Cependant, je veux être sûr que tu comprends la responsabilité que tu prends en épousant ma sœur. Elle a toujours été précieuse pour moi, et je ne veux que son bonheur. Comment comptes-tu la rendre heureuse et assurer son épanouissement dans votre mariage ?
Moi :, je m'engage à être son partenaire, à la soutenir dans ses rêves et à la comprendre dans les moments difficiles. Je veux être un pilier sur lequel elle peut s'appuyer, et ensemble, surmonter les défis de la vie. Je respecterai sa liberté tout en créant un foyer chaleureux où elle se sentira aimée et en sécurité. Ma priorité sera de faire en sorte qu'elle soit épanouie et comblée dans notre vie ensemble.
Brahim : *observe attentivement* Tes paroles résonnent avec sincérité. Je vois que tu as réfléchi à cette responsabilité. Si tu es prêt à prendre soin d'elle avec amour et respect, alors je te confie ma sœur. Sois le gardien de son bonheur comme je l'ai été.
Moi : *sourit* Merci, tu ne le regretteras pas.
Brahim : *tend la main* Bienvenue dans la famille.
Moi : Merci.

Ce moment-là, c'était un soulagement immense. Je me rendais compte que la promesse que j'avais faite à son grand frère était profondément sincère. Cette discussion m'a fait prendre conscience de l'ampleur de ce que j'allais entreprendre. Ce ne serait pas seulement l'union de deux personnes, mais aussi la fusion de deux familles et de deux mondes.

Je suis resté presque 2h à parler avec lui d'Adja, mais aussi de moi et de lui. Vraiment, j'ai l'impression que je parle avec un pote à moi, mais en même temps, il parle un peu comme un grand frère.

Moi : Bon, moi, je vais y aller.
Brahim : Vas-y, je te dirai quand j'appelle mon oncle pour qu'on fixe une date pour la rencontre des familles.
Moi : Pas de soucis.
Brahim : Et n'oublie pas ce que je t'ai dit.
Moi : Jamais!
Brahim : *rigole* Allez, rentre bien, fais attention sur la route.
Moi : À la prochaine.

Du coup, je sors, et quand je descends, je vois Binta en train de monter dans l'ascenseur.

Binta : Vous avez duré.
Moi : *rigole*
Binta : Ça s'est bien passé ?
Moi : Oui, El Hamdouli'Allah.
Binta : Maintenant, tu sais ce qu'il te reste à faire.
Moi : T'inquiète pas.

Bien sûr que je sais ce qu'il me reste à faire. Bientôt, elle sera ma femme devant Dieu et les Hommes, et personne ne pourra rien faire.

𝐋𝐚 𝐬𝐞𝐮𝐥...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant