L'Homme à la plume de Paon

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NDA : Première fois de ma vie que je fais une NDA avant l'histoire mais :

!!!! Pour les nouveaux qui me découvrent je suis supra désolée que vous commenciez par une histoire incompréhensible comme celle là mais sachez que c'est normal si elle vous semble étrange, car elle fait référence à énormément d'autres de mes écrits et que c'est un OS de transition d'une très grande aventure qui a commencé très loin déjà... 😭😭😭 !!!! Du coup si c'est la première de mes histoires que vous lisez je vous conseille vivement d'aller au moins jeter un coup d'œil à Le pays de l'autre côté de la mer pour un peu mieux comprendre. !!!!

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L'Homme à la plume de Paon

L'aube embrasé du ciel du désert, enveloppé d'un primordial silence, dérangé uniquement par les murmures du vent et le bruissement des dunes de sable, des collines aux reflets de quiétude bleu en cette fin de nuit. Les étoiles scintillent encore dans ce ciel d'encre comme des précieux diamants sertis sur un voile de velours, et le calme enchantement de la sombre nuit commence à se dissiper, balayé par le vent tout à coup plus fort, soulevant des tourbillons de poussières dorée qui dansent dans l'air.

Le désert est immense, il subit la clarté grandissante du soleil levant en commençant par pâlir face à l'arrivée du premier rayon, avant de rougir furieusement lorsque l'air frais du matin se réchauffe rapidement. Parce qu'une fine ligne de lumière se dessine déjà à l'horizon, que le paysage finit par se teindre d'un orange flamboyant et que le sable prend vie. Ceux qui connaissent le désert savent qu'il est ridicule de croire à un insondable vide permanent, il est en constant mouvement et les ondulations du sable deviennent alors brillantes, comme une mer d'or liquide.

Les ombres s'allongent et se dissipent, laissant place à la lumière naissante, les premières lueurs n'épargnent que le côté caché des dunes, les crêtes se sculptent lentement dans le paysage et les creux profitent encore de l'ombre. Lentement mais sûrement, le disque rougeoyant du soleil émerge en éblouissant les environs.

C'est un sublime spectacle scintillant, d'une beauté saisissante, un moment de contemplation que Katsuki ne manque jamais. Il marche inlassablement, d'un pas régulier, accablé par la chaleur, et dans un flou constant. La journée s'annonce longue et aride, le grand animal qui suit ses pas loin derrière lui, tenu par la longe attaché à la ceinture du voyageur, semble bien plus adapté à cet environnement que l'homme. Pourtant Katsuki ne s'arrête pas, il souffle profondément en sentant une goutte d'eau glisser lentement dans son dos couvert. Katsuki suit la mode des bédouins du désert, en portant de longs vêtements cachant sa peau, et le son de ses pas s'enfonçant dans le sable profond est la seule mélodie répétée encore et encore dans l'intense silence des lieux, dérangé seulement par quelques bruits d'oiseau.

Le désert recouvre toutes les terres, partout où Katsuki marche, il ne voit qu'un océan infini de chaleur déshydratante.

Il cherche de l'eau.

Et c'est le bruissement anormal de plumes qui le tire de ses pensées. Il lui arrive souvent de perdre connaissance tout en continuant son chemin, c'est son esprit qui s'éteint pendant que ses jambes continuent dans un mouvement automatique. Parfois, il entend un bruit, une voix, un quelque chose qui l'empêche de sombrer en le réveillant d'un coup de fouet.

Le désert lui offre une promesse de canicule et d'aventure dans un paysage étonnement mais éternellement changeant.

Seulement le prix à payer se solde par sa vie s'il ne trouve pas d'eau. Il s'agit donc de sa grande quête, il est né et a grandi dans un pays recouvert de sable, l'humanité se meurt, la terre est assoiffée, les rivières sont asséchées, et la nature souffre. Conscient du désespoir qui régne autour de lui, Katsuki est parti seul pour parcourir le monde en ne croisant qu'ici et là des tribus survivant à l'orée du peu de Makhzen, réservoir d'eau construit dans les wadis pour le stocker, existant encore. On organise dans ces lieux des plantations de palmiers dattiers pour dresser des Ksar, grands villages fortifiés construits en cachant des jardins dont le complexe système d'irrigation permet parfois la récolte de fruits frais et juteux. Katsuki fuit le faible confort qu'apporte ces quelques villages car il ne peut pas croire à l'idée qu'il ne reste que si peu d'eau sur Terre.

L'Homme à la plume de PaonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant