Em@il [l.s.]

Epilogue: Em@il

E P I L O G U E

Louis Tomlinson

15/05/2015, 8 P.M.

Le bruit de la balle de tennis contre le mur m'énervait plus qu'il ne me calmait. Mais puisque j'en ai plus rien à foutre, techniquement, je-...
Okay, je sais plus ce que je dis.
La sonnette de la porte retentit.
Qui que se soit risque d'attendre longtemps, je n'ai pas l'intention d'ouvrir la porte.
Deux coups de la balle contre le mur plus tard, la sonnerie retentit de nouveau, plus longuement.
Je soupirai. Je n'ouvrirai pas, tant pis pour la personne.
Mon dos me faisait souffrir d'être couché sur le canapé depuis ce matin mais-...

-J'aimerai bien que tu m'ouvres. Il pleut, j'ai froid.

La balle glissa de mes mains et roula par terre. Je me redressai à moitié, me retrouvant assis et appuyé sur mes mains.

-Bon. Comme tu le souhaite. Je vais m'asseoir sous la pluie jusqu'à ce que t'ouvres.

Je sautai sur mes pieds (et laissai échapper un juron quand mon pied blessé toucha le sol), attrapai mes béquilles et me dirigeai en vitesse vers la porte.
Après trente secondes à chercher mes clés et à galérer avec le verrou, je me baissai pour attraper une béquille tombée à mes pieds. En levant la tête, mon cœur rata un battement.
Harry se tenait devant moi, un grand sourire aux lèvres, complètement trempé, son tee-shirt blanc totalement transparent et ses longues boucles brunes dégoulinant sur le sol.
Nous nous regardâmes un moment en silence, pendant que la pluie continuait de couler sur son corps.
Sans réfléchir, je sautais dans ses bras, alors que la pluie se mit à me mouiller aussi.
Il lâcha le sac de sport qu'il tenait dans une flaque d'eau pour entourer ma taille de ses bras tatoués. Nous restâmes un moment enlacés sous la pluie, sanglotant dans les bras l'un de l'autre (surtout moi, hum).
Il me tira à l'intérieur de la maison et ferma la porte.

-Ha-...

Il prit mon visage entre ses mains et me coupa en m'embrassant.
Ses lèvres pulpeuses carressaient les miennes et nos langues se mélêrent doucement.
Mes mains se posèrent sur son torse, par dessus son tee-shirt mouillé. Il poussa un petit gémissement et me rapprocha encore plus de lui.
Quand nos lèvres se séparèrent, il colla nos fronts et son haleine mentholée envahit mon nez quand il se décida enfin à parler.

-Je suis là, Lou'. Je suis là, je t'aime.

Je l'embrassai rapidement de nouveau.

-Je t'aime aussi, Harry.

Il carressa doucement ma joue puis m'embrassa encore une fois.

-Tu reste combien de temps?
-Demain et après demain.

Je hochai la tête.

-Je vais te montrer où tu peux prendre une douche et je vais te passer des vêtements secs.
-Okay.

J'entrelaçai doucement nos doigts et le tirai à l'étage, évitant de poser mon pied à terre et énumérant les pièces.

-La chambre d'Eleanor, la chambre de sa petite sœur qui dort là de temps en temps, la salle de bains collective et ça c'est ma chambre.

J'ouvris la porte et laissai Harry regarder un peu l'endroit qui m'était destiné.
La chambre était noire, simple, dont un mur était tapissé de photos de moi et toutes celles qu'Harry m'avait envoyées et que j'avais imprimé, ainsi que quelques mails que j'avais aimé.

-J'aime beaucoup ta chambre.

Il me prit par la taille et m'attira contre lui.

-Je dors avec toi?
-Si ça te dérange pas.