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Zhang Hao se tenait penché sur son cahier, au dessus de ses feuilles, à dessiner des formes abstraites au coin des pages cornées. Les premiers rayons de soleil annonçant l'arrivée du printemps tapaient sur sa table, le réchauffant d'une douce chaleur. À cette heure ci de la matinée, il n'y avait que très peu d'étudiants qui avaient eu le courage de se lever à une heure si matinale. Le lycée étant ouvert assez tôt, Hao en profitait pour rester seul avant l'arrivée de tout les élèves. Hao aimait le calme, la tranquillité, la solitude. Seul avec lui-même, il pouvait dessiner et coucher sur le papier tout ce qui lui passait par la tête. Hao laissa son crayon rouler sur sa table et posa son menton sur ses bras, croisés sur la surface plane su bois. Il jeta quelques regards autour de lui et remarqua que Sung Hanbin était venu lui aussi. Hao esquissa un sourire, amusé. Son meilleur ami devait le maudire de l'avoir tiré du lit aussi tôt. La porte de la salle de classe grinça doucement, soulignant le venue d'un nouvel arrivant. Le regard d'Hao s'accrocha immédiatement à la silhouette qui venait de franchir le seuil. Kim Jiwoong, ou un mètre quatre-vingt de beauté et de perfection, selon Hao. Un garçon mystérieux, aux yeux fins et perçants mais qui dégageaient pourtant quelque chose de si doux, si délicat, que cela avait attiré le regard d'Hao, comme un aimant. Jiwoong passa dans l'allée, effleurant au passage le bras d'Hao, pour rejoindre sa place habituelle. La table au fond, à gauche, celle près de la fenêtre qui donnait une vue panoramique sur la cour et les arbres en fleur qui la décoraient. Le jeune lycéen tira la chaise sans un bruit et regarda la cour, posant son menton dans sa main. Hao pût alors détailler les multiples traits qui, assemblés, créaient cette œuvre splendide de la nature qu'était Jiwoong. Ce n'était pourtant que des lèvres, une mâchoire, un nez, et tout le monde possédait cela. Mais pour Hao, cela n'avait pas son égal. Cet assemblage de traits pourtant si banal formait Jiwoong. Et Jiwoong n'était pas " tout le monde " pour lui. Il était " son " monde. Jiwoong détourna le regard et croisa celui d'Hao, dont le visage prit une légère teinte rosée en voyant qu'il était l'objet d'une inspection détaillé. Jiwoong esquissa un petit sourire pour Hao, avant de retourner à son occupation première. Hao resta inerte, puis se retourna lentement pour revenir à ses dessins, un léger sourire se peignant sur ses lèvres.
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Hao était assis à l'ombre d'un cerisier, le dos appuyé contre le tronc de l'arbre. Il n'écoutait que vaguement Hanbin, qui était occupé à lui raconter son week-end. Hao était bien trop absorbé par le match de football et son attaquant pour être attentif aux histoires de son ami.
" Donc, du coup, j'lui dis que... Hao tu m'écoute ? " s'interrompt Hanbin.
Voyant qu'il n'obtiendrait pas de réponse, le jeune homme se redressa dans l'herbe et fit claquer son majeur et son pouce devant les yeux d'Hao.
" Yo, tu m'entends ou quoi ? " demande Hanbin.
Hao papillonna des paupières et posa son regard sur Hanbin, l'air perdu.
