Assise devant le ravissant bureau style Louis XV, de sa chambre et contemplant bien pensivement par la fenêtre les premiers signes de l'approche du Printemps, Seika poussa un soupir.
Refermant le capuchon de son stylo-plume et le posant sur l'ébauche de lettre qu'elle avait commencé à rédiger, la jeune-femme se leva...
Avec un regard ennuyé, elle relut les quelques mots inscris sur le joli papier à lettre fleuri, aux motifs de campanules... Quand l'inspiration ne viens pas, elle ne fait pas semblant d'être aux abonnés absente. Et c'était bien ce qui ennuyait Seika.
De quel délai raisonnable disposait-elle donc pour répondre et, à Rhadamanthe et, à Aldébaran? N'avait-elle déjà pas trop tarder, n'était-ce là point une grande impolitesse de sa part? Les deux hommes devaient trouver le temps long et la trouver, elle, bien légère, voir pas intéressée...
Ce qui était tout à fait faux... Elle avait lu et relu les deux lettres reçues et écrites, certes parfois maladroitement, pleines de fautes, mais chargées de bonnes intentions envers elle et Seika leur trouvait à toutes les deux un charme assez indéfinissable mais bien réel.
La difficulté qu'elle rencontrait été qu'elle n'arrivait pas à mettre par écrit, ce que l'une comme l'autre lui inspirait pour le moment. Elle craignait d'être malhabile dans ses formulations et que se soit mal interprété.
L'intérêt qu'ils lui portaient et leurs mots enflammés l'avait bouleversée...
Sa plus grande problématique provenant de son inexpérience totale dans le domaine amoureux et plus encore de la surprise de le découvrir ainsi, alors qu'elle ne comprenait pas ce qu'elle avait fait pour déclencher de tels sentiments.
Elle se sentait perdue et autant elle était lucide et de bon conseil pour d'autres, autant pour elle, elle était dans la quasi incapacité de suivre ses mêmes idées.
Et puis... Elle ne pouvait se mentir, son petit frère la préoccupait énormément. Et au fond d'elle-même, Seika se demandait si au fond, elle avait le droit de goûter aux joies de l'amour quelque soit son choix, si lui de son coté n'était pas heureux...
Ne valait-il pas mieux, ne pas s'emballer, comme Seiya l'avait fait avec Saori/Athéna? Si au début cela avait parut magique et merveilleux comme même semblant aller de soit, elle avait eu de sérieuses réticences et elle avait remarqué depuis quelques temps des tensions entre eux.
Etait-ce véritablement cela, l'Amour?
Celui dont cette Saori lui avait tant vanté sa prédominance absolue concernant son petit frère et dont la jeune-fille avait littéralement prit le commandement. Sans vraiment consulter Seiya, en fin de compte...
Etait-ce cela l'Amour? Imposé à l'autre sa volonté, son désir qu'il vous appartienne? Seika en doutait fortement...
La sonnerie du téléphone posé sur sa table de chevet, un téléphone à l'ancienne, tout à fait dans le ton de la décoration de cette chambre à l'esprit très "cottage anglais", la sortit de ses pensées, à l'autre bout du fil, elle entendit la voix de Tatsumi:
- Mademoiselle Seika, un appel de Seiya pour vous, cela semble être urgent. Ne raccrochez pas, je m'occupe du transfert!
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Combien de temps passèrent-ils à se parler au téléphone?...
Quelle importance d'ailleurs cela pouvait avoir... Elle remarqua juste en raccrochant, que le soir tombait doucement sur le grand parc du Manoir Kido, alors qu'au Sanctuaire le jour devait à peine se lever.
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Love Letter
FanfictionLe coeur comporte plusieurs compartiments, dans lesquels on rangent parfois de façon assez aléatoires les sentiments qui nous animes ou qui nous hantes. Pour y voir clair, il suffit bien souvent de saisir une plume et une feuille de papier et d'y c...