Après avoir enfin terminé ma journée,
Je décida de prendre un taxi plutôt que le métro parce que je n'en pouvait plus des odeurs attroces, du monde qu'il y a et du temps qu'il faut pour l attendre. En montant dans le taxi, mon sac à la main, j'indiquai au chauffeur l'adresse de mon immeuble. Il acquiesça et sans un mot de plus, démarra la voiture. Je lui demandais si il pouvait mettre la radio ce qu'il par ailleurs accepta. C'est là que j'entendis une musique me rappelant ma jeunesse. Mes années de collèges et de lycées. Ces années, aussi géniales qu'attroces. Je ferma les yeux et me laissa guider par mes souvenirs.
Dès la 4eme, mon petit ami, Maxent, me trompais avec une fille sûrement plus "populaire" que moi. Je déteste collé des étiquettes aux gens. J'avais conscience de son infidélité mais ça m'était égal car tout ce qui m'importait, était mon image. Je voulais que les gens me voient comme une fille géniale, qui a un petit copain génial, des affaires géniales, des fringues géniaux, une vie géniale. Finalement, je voulais juste être le contraire de ce que j'étais vraiment. Les filles me jalousaient et les hommes étaient à mes pieds. J'avais seulement deux vrais amis. Mathilde, qui est actuellement ma collègue et Gaëtan, un ami que j'ai malheureusement perdu suite à son suicide en fin de seconde. Son suicide m'ayant déboussolé, j'ai décidé de changer de lycée et quitter Maxent. Ce que je ne regrette pas d'ailleurs. J'étais devenue par la suite totalement folle. Je détestait tout le monde, sauf Mathilde. Je buvais et je fumais. Mais un jour, un gars qui avait environ une dizaine d'années de plus que moi, se trouvait tous les matins en bas de chez moi. Un grand blond aux yeux verts, un sourire parfait, des tatouages pleins les bras et la nuque, une veste en cuir noire. Peu de temps après, j'appris qu'il était dealer. Imaginez ma grande surprise et ma joie quand l'idée de me droguer pour cacher ma peine et mon désespoir à effleurer mon esprit. Le lendemain matin, je suis descendu, et je suis allée voir le type.
- Qu'est ce que tu veux? Me dit-il
- Tout ce que tu pourrais me passer. Dit-je d'un ton déterminé.
- Tu as les moyens de payer?
- Je... je n y avait pas pensé...
- Écoute ma belle, comme j'ai un penchant pour les petites blondes comme toi, tiens c'est cadeaux.
Et, tout les matins pendant un mois, il me donnait de la drogue, en bas de chez moi.
Évidemment, j'étais vite devenue addicte. Mais, comme la plupart des gens, l'adiction mène à la perte.
Et au bout d'un moment, il commença à me demander du liquide pour le rembourser. Chose qui par ailleurs était inconcevable étant donné les problèmes financiers de mon père. Alors, les arrangements ont commencés.
Un pétard et en échange, je couchais avec lui. Ce qu'il ne savait pas, c'est qu'il allait me prendre ma virginité, mais ça, ce n'est qu'un détail.
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Nos sombres passés
RomanceLe désespoir est finalement une source d'espoir. Parce que quand on désespère, au fond de nous, on attend toujours quelque chose.