Prologue

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Oraya

Dieu ? Oui, je sais qu'il existe sinon pourquoi est-ce que je suis en train de vider mon troisième paquet de mouchoir ? Pourquoi est-ce que je sens mon cœur se serrer au point que ma respiration devienne irrégulière ?

Cette fois, ma raison et mon cœur sont en accord. C'est marrant, je pense que c'est la seule fois où je les sens en harmonie, mon corps qui réagit face à la douleur que je ressens, j'ai mal, vraiment, mes yeux me font mal, ma tête me fait mal. Cette sensation, je sais - j'espère - qu'elle n'est pas vaine, je sais que Dieu ne me laissera pas comme lui, ne me fera pas dépendante de lui puis ne me laissera pas tomber après avoir eu ce qu'il désirait, après avoir obtenu chaque partie de mon cœur, chaque secret qu'il cache. Il est en moi, je sens encore la sensation de ses doigts en moi, de ses lèvres sur les miennes, sur mon cou, sur chaque partie de mon corps.

De son regard froid mais envoûtant à la fois, qui fait battre mon cœur, qui vous fait croire que vous n'êtes rien, mais que ces actes vous montre tout le contraire. Je croyais que c'était de l'amour, je croyais que nous étions deux à le vivre. Dieu me réserve quelque chose, j'en suis certaine. Ou peut-être pas, peut-être que je cherche une raison à laquelle m'accrocher pour justifier ma souffrance. Pour me convaincre que je ne subis pas cette amertume, cette traîtrise en vain.

Et lui ? Est-ce qu'il souffre ? Est-ce que son cœur saigne comme le mien ? Est-ce qu'il souffre de sa trahison ? Est-ce qu'il m'a aimé ? Je ris jaune face à mes questions, qu'est-ce que tu es idiote Oraya, il ne t'a jamais aimé donc bien sûr qu'il doit jubiler face à ta peine, il doit être fier de lui, il a atteint son but et tu n'as rien vu venir, pas un seul détail, qu'est-ce qu'il est fort. Plus j'y pense et plus se mélange à ma tristesse, de la rage, je sens mes points se serrer, ma vision déjà troublée par mes larmes, s'ajoute la colère, la haine.

Le dicton le dit si bien, « entre l'amour et la haine, il n'y a qu'un pas. »

Je veux qu'il soit détruit comme il m'a détruite, je veux qu'il ait les yeux gonflés comme les miens, qu'il souffre au point qu'il souhaite ne m'avoir jamais connu comme moi, je l'ai souhaité, qu'il regrette chaque instant d'avoir croisé mon chemin.

La Oraya qu'il a connu, il vient de la perdre à jamais, il n'y aura plus jamais de nous.

Je me vengerai, je m'en fais la promesse.
Qu'il perde tout ce qu'il m'a pris.

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Lyan

Il fait nuit noire, la lune cachée par les nuages. Elle a dû être informée de ce que j'ai fait, quelque chose que je n'ai pas réussi à arrêter, que je n'ai pas su contrôler.
Comme le fait de tomber amoureux d'elle. Je me déteste, déteste parce que je n'ai pas calculé que je l'aimerai -je l'aime-, que j'aimerais chaque sourire qui n'était destiné qu'à moi, que je deviendrai accroc à son corps, à ses yeux noisette qui me regardait avec tant d'amour, que ça me faisait mal de l'aimer.

Je n'avais pas songé que je briserai chaque parti de son cœur qu'elle m'a donné, on n'était pas censé s'attacher, mais la vie, tu ne peux pas la contrôler, si seulement... Ce cœur qu'elle m'offert sans rien en retour, offert tout en me connaissant, en sachant que je ne suis qu'un homme qui mérite d'être seul, qui ne mérite pas son amour, ses gémissements, ses sourires, qui ne la mérite pas.

Elle est ma lune dans ma nuit, ma seule source de lumière dans l'obscurité qu'est ma vie. Celle qui m'a redonné foi au bonheur, qui m'a prouvé que j'en méritais un peu. Cette trahison que j'ai faite, n'a pas impacté seulement elle, elle m'a touché aussi, je l'ai faite à ce qui ressemblait à un nous, ce cœur qui m'a été donné en cadeau et que j'ai assassiné de mes propres mains.

Je sens la rage me consumer, à me faire mal au point de vouloir arracher ce stupide d'organe qui me fait me détester, non, pas seulement moi, mais ma vie entière, toutes les personnes qui m'entourent, qui m'ont encouragées à poursuivre le plan. Qui ne m'ont pas laissé le choix, je les déteste tous, je me déteste surtout parce que je n'ai pas été assez fort, puissant pour la protéger, pour éviter qu'Oraya soit touché par cette vie, au contraire, je l'ai seulement brisé.

Je sens de l'humidité sur mes joues, je sens mon cœur qui fait parler sa peine, je pense ne pas avoir de mot digne pour qualifier la peine que je ressens.

L'imaginer pleurer à cause de moi, alors que je lui ai promis de ne jamais être la cause de ses larmes. Cette promesse que j'ai faite dans le but d'obtenir ce que je désirais, mais que j'ai commencé à vouloir tenir, à être sincère et à penser chaque mot que je lui ai dit.

- Ô, Oraya, pardonne moi... S'il te plait, s'il reste ne serait-ce qu'un peu de nous, pardonne moi...

J'ai tout gâché, mais elle est mienne, elle est encrée en moi, je détiens chaque parcelle de son cœur, de son âme comme elle, elle en détient chaque centimètre des miens.

Je vais tout réparer, je m'en fais la promesse.
Je vais la récupérer.

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Je suis trop excité !!!! C'est ma première histoire, bon soyons réaliste, je n'ai pas l'art de l'écriture, mais j'aime bien écrire alors je vous fais part de l'histoire que j'imagine. J'espère que le prologue vous plaît, n'hésitez pas à me faire part de vos avis, j'ai trop hâte !!! :)))

Une seconde chance née d'une promesseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant