dégouliner. Après l’avoir fait jouir avec mon poing enfoncé dans son con, je la sodomise
brutalement en l’étranglant avec une écharpe de soie. Ses yeux sont révulsés, sa peau
frissonne. Elle est près des vapes. Elle a ce qu’elle veut cette grosse dinde. Encore trois semaines et elle sera prête ! Sa chair habituée aux plaisirs interdits devindra plus goûtue. Ce goût entre le veau et la chair à saucisse, j’en salive rien que d’y penser. J’ai de l’expérience.
Le plus chiant reste quand même les os. Mais bon, un tour dans les anciennes carrières, entre
le vieux et le neuf, c’est comme une partie de mikado. Je la laisse suspendue ainsi, elle mettra quelques heures à revenir. Puis je lui referai quelques sévices avec des objets dans ses orifices ; elle sera à satiété, elle rentrera en marchant bizarrement jusqu’à la prochaine fois. Je
lui pose un cathéter afin de lui prélever la dose de sang frais de femme dont j’ai besoin. Ce sang chargé de sa jouissance vaut de l’or pour mon client suivant. Toujours besoin d’un peu de stock en avance.
Je me refais un brin de toilette à l’évier du fond, l’eau fraîche me requinque. Je regarde la lumière briller sur mon crâne chauve en forme d’obus. J’ai un petit air de Vince Diesel, c’est ce qui les fait toutes craquer. Mon second client va bientôt arriver. Encore du temps pour lui avant d’ouvrir le shop pour mon activité principale. Je repense à ma cave, tout est bien rangé, bien propre. Les pâtés et jambons, les rôtis et tout ce qui va bien ; tout est bien emballé pour le repas de l’association
des petits vieux du quartier. Ça me fait marrer ! Ils mangent tout et en redemandent alors que
bientôt ce sont les vers qui les boufferont. La nature, un cycle « cannibalistique »… C’est artistique ! Cette fois-ci, j’ai gardé les os. Ils sont dans des sels de fonte, j’aimerais trouver la concentration exacte pour en faire de la gélatine. La matière première des bonbons. Un nouveau concept ! Pour les enfants…
Il est déjà là. Debout derrière le comptoir. C’est un type qui doit faire son mètre soixante-
quinze avec une silhouette ordinaire, cheveux longs et moustache. Sa voix à un air de Méphisto qui me glace toujours jusqu’aux os. Impossible de déterminer son origine géographique ! Il vient toujours payer le vingt et un de chaque mois et passe le vingt-trois pour récupérer sa dame-jeanne de ma préparation liquide à base de sang et des épices en poudre qu’il me donne avant pour la macération. Ça dégage à chaque fois une odeur étrange et suffocante. Il paie très bien, donc chacun sa vie !
Il est enfin sorti… Je respire. J’ai jamais aimé ces types-là, l’impression qu’ils lisent en vous comme dans un livre ouvert, cette sensation d’être un petit enfant dans la nuit noire face à une bête énorme qui vous souffle son haleine fétide dans les narines. Son regard et ses yeux !
Indéfinissables ! Effrayants !
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carpe noctem
Short StoryParis , glauque, trash, plausible... noir comme le café, ce café où la cuillère tient debout seule