𝐍𝐞𝐬𝐬𝐚𝐲𝐞𝐦 ✍🏼 | « Plus D'amour A Donner Si C'est Pas Lui » [ CORRECTION]

0.1

  

N E S S A Y E M
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— S’il te plaît, arrête… Ma voix tremble, brisée par la peur.

Mon regard bascule sur cette pièce. Une chambre à peine aménagé, un armoire et un lit au sol, mes mains tremblantes mon souffle s'accélère, mon coeur rate un battement quand mon regard croise ses yeux et son sourire sadique. Cette routine je la connais beaucoup trop bien..

Il me regarda en riant, ses yeux remplis de haine et de mépris, aucune once de regret dans ses paroles cruelles. Il était ainsi depuis bien longtemps.

Lui — Arrêter ? Pourquoi faire ? On s’amuse bien, là, non ? Tu ne trouves pas ?

— Non… Ma respiration s’accélère. Je tente de reprendre mon souffle.  S’il te plaît… S’il te plaît, papa…

Lui — Ta gueule ! T’as tout gâché !

Les larmes coulent sans fin, brouillant ma vue, noyant mes pensées. Pourquoi moi ? Pourquoi cette douleur ? Qu’ai-je fait pour mériter autant de haine ? Mon corps devient plus faible à chaque instant, ma tête tourne, mes oreilles bourdonnent, et tout semble s’effondrer autour de moi.

Seize ans. Seize longues années passées à survivre, à endurer, à me battre contre cet enfer. Mais aujourd’hui, je n’en peux plus. Mon corps lâche, mon esprit cède.

Je me revois une dernière fois petite et insouciante, peut-être que dans une autre vie tout ceci aurait été différent. Peut-être que j'aurai était de passage mais un peu heureuse ? Mon cœur se serais peut-être réchauffer en regardant le sourire de ceux que j'aimais.

Est-ce ma fin ?

Mon esprit était dans les vapes. Entre l'inconscience et la mort, mes oreilles siffle. Un bourdonnement lointain. C'était sûrement les médecins qui essaient de me sauver en vain.

?? — Mademoiselle !? Hurlez-t-ils leur voix rempli plus de pitié que de peur

?? — Éloignez-vous, s’il vous plaît ! Nous allons procéder à une réanimation ! On va la perdre ! Vite, dépêchez-vous !

?? — Docteur, branchez les câbles ! Mademoiselle, vous m’entendez ? Réveillez-vous !

[...]

J’ouvre lentement les yeux. Mes muscles hurlent de douleur. Chaque mouvement est un effort surhumain. Mes paupières lourdes se soulèvent avec difficulté, révélant une pièce blanche, impersonnelle, saturée d’odeurs de désinfectant.

Un homme se tient près de moi, son regard empli de pitié fixé sur mon visage.

— Je fais quoi ici ?

Il marque une pause, son visage se fermant légèrement avant de parler, comme s’il cherchait ses mots pour ne pas me heurter davantage.

Médecin — Vous avez subi un choc à la tête… entendais-je dans un souffle. Son ton était mesuré, presque prudent.