HAUNTING | TOME I & II [REECRITURE]

13 | ACE

Je dédicace ce livre à toutes les personnes qui se sont brisées en deux
pour l'amour.

***

Quelle plaisante vue, ses cheveux qui tombent sur son visage d'ange, ses lèvres roses qui me supplient d'être embrassée. Je presse mes lèvres entre elles, je n'arrive pas à résister.

Nelli, moja miłość (mon amour), tu me rends fou, tellement fou de toi, tu deviens mon obsession. Ça me fait tellement mal, je veux t'avoir que pour moi et moi seulement, personne ne t'aura.

Elle dort paisiblement, elle se ne rend compte de rien, elle n'a même pas entendu que je suis entré par effraction. Ce qui est drôle c'est que ses fenêtres sont faciles à ouvrir, en un clin d'œil je suis chez elle.

Nelli est tellement adorable et belle lorsqu'elle dort, je pourrais faire tout le bruit possible, elle n'entendra rien du tout.

Mes doigts caressent ses joues, sa peau est douce comme je l'aurais imaginé. Mes doigts glissent sur ses doux cheveux bruns, ils sentent tellement bon, son parfum me chatouille les narines. Elle a l'ombre d'un ange mais avec des ailes blessées, je ne saurais dire pourquoi.

Soudain mon téléphone sonne, je ne décroche pas de suite. J'embrasse sa joue avant de quitter sa maison par la fenêtre en la fermant correctement pour ne pas qu'elle se fasse des idées.

Une fois dehors, mon téléphone vibre une seconde fois, je soupire et décroche lorsqu'une voix que je pensais ne jamais entendre à nouveau, vibre dans mes oreilles.

— Allô.

— Ace.

Cette voix, je ne la connais pas, qui m'appelle à une heure tardive, il est trois heures du matin, tout le monde est censé dormir à cette heure-ci. Puis, c'est une voix masculine et il connaît mon prénom.

— Qui es-tu ? Demandais-je d'un ton agressif.

— Nul besoin de le savoir... Si vite.

Puis l'inconnu raccroche, je fixe mon écran éteint, quelques gouttes de pluie commencent à apparaître sur mon écran de téléphone. Je relève le menton et fixe le ciel gris sombré par la nuit et les nuages, la pluie tombe de plus en plus fort ce qui fait que mes vêtements me collent au corps.

Je jette un coup d'œil à la fenêtre de Nelli avant de monter sur ma moto et démarrer le moteur. Je décide en dernière minute de ne pas rentrer à la maison de suite et de faire un petit tour en moto histoire de décompresser un peu.

J'accélère de plus en plus en roulant sur l'autoroute, la vitesse demandée est de 60, mais moi j'ai déjà atteint les 120. Mes cheveux volent au vent, je n'ai pas mis mon casque pour sentir et vivre le sentiment de liberté en roulant de cette manière, je dépasse certaines voitures en passant entre elles.

Mes lèvres créent un sourire qui illumine mon visage, ce sentiment de rouler en dépassant la vitesse demandée, fait monter mon adrénaline en moi. Mon cœur bat cent à l'heure, la pluie n'a toujours pas cessé ce qui donne quelque chose de plus à cette magnifique aventure.

Cependant, cela doit s'arrêter. J'arrête le moteur lorsque j'arrive chez moi, j'étire mes bras en marchant mais je remarque aussitôt que la porte n'est pas verrouillée comme je l'avais laissé avant de partir, ma main touche aussitôt mon arme cachée dans mon sweat au dos.

Je pousse doucement la porte d'entrée et pénètre à l'intérieur, je fais attention de regarder dans chaque recoin des pièces. Soudain, une silhouette se jette sur moi, je recule d'un pas en retirant mon arme de mon dos puis le poignard dans l'abdomen, l'individu hurle de douleur.