♪ Chapitre 1 ♪

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♫ — Allez, viens s'il te plait ! Ça va être cool !

— Je te l'ai dit, je n'aime pas les fêtes, je répète pour la cinquième fois, au moins.

— Il y aura sûrement des beaux garçons !

— Je me fiche des garçons, je me renfrogne.

— Ah c'est vrai... Il y a un déjà un certain garçon...

Je me retourne vivement vers Alix. Cette dernière me fait un clin d'œil puis se tourne dans le but d'écouter le peu qui reste du cours de français. Je baisse la tête sur ma feuille. Ça faisait longtemps que je n'avais pas entendu ni prononcé ce prénom.

Chris.

Je lève la tête vers le tableau. La prof, Mme Doratin, n'a même pas remarqué que personne ne s'intéressait à ce qu'elle disait. Mais il faut le dire : qui a envie de faire de la grammaire alors que le week-end arrive dans dix minutes ? Je balaye la classe du regard. Certains sont affalés sur leur chaise. D'autres consultent l'heure sur leur montre toutes les trente secondes. Alix et moi sommes probablement les seules à être encore éveillées.

Je fais tourner nerveusement mon stylo avec mes doigts. Théo, un garçon de notre classe organise une soirée à l'occasion de son anniversaire et mon amie tient vraiment à y aller. Mais je n'aime pas les fêtes. Être entourée d'adolescents boutonneux boostés au coca qui dansent en rythme d'une musique trop forte... merci, mais je m'en passerai bien.

Alix me répète souvent que je ne m'amuse pas assez, qu'il faut profiter de la vie. Mais ma vie à moi, c'est la même routine à accomplir tous les jours. Comme un tunnel dont on ne voit pas le bout. J'ai l'impression de ne pas avoir de vrai but dans la vie, et ça me terrifie. Comme si mon avenir me filait entre les doigts. Lorsque j'essaie de m'imaginer dans dix ans, c'est flou. Certains savent parfaitement ce qu'ils veulent, mais moi, j'en suis encore au stade de me demander ce que je voudrais faire plus tard.

Je sais que j'ai encore du temps devant moi, mais je ne peux m'empêcher de me dire qu'il faut que je me dépêche.

— Hé, tout va bien ? me demande soudain Alix, me tirant de ma rêverie.

Je m'appuie sur mon coude, fatiguée de ce cours interminable.

— Elle ne peut pas aller plus vite ? dis-je en désignant la prof. Elle n'est pas encore à la retraite donc elle pourrait accélérer...

Mon amie hausse les épaules.

— Qui sait ? Peut-être qu'elle passe ses week-ends à tricoter. Ça apprend la patience.

Je glousse lorsque je visualise notre prof assise dans un fauteuil devant la cheminée avec de gros chaussons de vieux à tricoter un pull. Malheureusement, cela a le don d'attirer l'attention de Mme Doratin sur moi. Elle m'adresse un regard sévère puis se retourne vers le tableau quand la sonnerie retentit.

Liberté !

Tous les élèves se lèvent à la vitesse de l'éclair. Personne ne prête attention à Mme Doratin qui annonce les devoirs pour la semaine prochaine. Nous n'avons tous qu'un objectif : rentrer chez nous et profiter du week-end qui s'offre à nous.

Avec Alix, nous dévalons les escaliers lorsqu'elle me lance :

— C'est toujours non ?

Je soupire. Elle ne va pas me lâcher. Nous sortons rapidement du collège puis tournons à droite. J'ai rencontré Alix en début d'année. C'était une nouvelle élève qui avait grand besoin de compagnie. Le courant est tout de suite passé, ce qui est étrange puisque nous sommes très différentes. C'est une fêtarde qui ne travaille jamais, mais qui a toujours le sourire. Quant à moi... comment dire... Je suis ce qu'on appelle une intello qui préfère rester cloitrée chez elle plutôt que de sortir faire des soirées.

Alix fait partie de ces personnes qui se fichent du regard des autres. Elle a un style particulier avec des jupes plissées, des collants multicolores et des pulls en laine qui datent d'il y a cent ans. Elle trouve ses vêtements dans des friperies du coin. « Tant que ça se porte, c'est potable » me dit-elle lorsqu'elle va faire les boutiques et que ce qu'elle choisit est douteux.

Elle me regarde de ses grands yeux verts, ses cheveux roux volant au gré du vent.

— Alors ?

— Bon, c'est d'accord ! je cède en levant les bras au ciel. Mais pas de bêtises.

— Ça ne me ressemble pas, répond-elle en prenant un air innocent, le même qu'elle prend lorsqu'un prof la surprend en flagrant délit, utilisant son téléphone en plein cours.

Je souris puis nous rentrons chez nous sous le soleil de printemps.


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⏰ Dernière mise à jour : Oct 28 ⏰

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