Prologue

98 14 128
                                    





Géorgie, Atlanta
16h30

Mon regard scrute l'espace autour de moi, évaluant chaque détail, chaque possibilité. La porte qui se dresse devant moi n'est rien de plus qu'une voie vers ma prochaine cible. Si ce n'est pas par cette porte, ce sera par la fenêtre, située de l'autre côté de son appartement. Et si cette fenêtre ne s'avère pas accessible, je trouverai un moyen. Quitte a faire exploser le mur pour entrée, je le ferais.

Je donne plusieurs coups de pied dans la porte jusqu'à ce qu'elle cède sous ma force. Je pénètre dans l'appartement plongé dans un silence oppressant.

Dans l'obscurité, mon regard ne se posait que sur ma cible, une silhouette se détachant dans un monde drapé de noir. Rien ne pouvait m'éloigner de mon objectif, mes pulsions atteignant leur paroxysme, tandis que le désir brûlant de voir le sang couler m'emportait tout entière.

Je jette un dernier coup d'œil aux informations qui étaient à ma disposition.



Informations Victime-

Nom:Michael Scoff
Âge :56 ans
Situation :Détient un bar de prostitution
Motif: Décapitation de Maria Buscetta


Je fronce les sourcils en lisant la dernière phrase du dossier.

— Enlever et décapiter la fille de votre ennemi, ce n'est pas très joli.

Je pose mes mains sur mes hanches et secoue la tête.

— Qui êtes-vous ? demande-t-il, l'air apeuré.

Je esquisse un sourire en coin avant de m'approcher de la chaise où il est assis, attaché.

— Ton pire cauchemar, je réponds.

Un frémissement parcourt son visage, et je crois apercevoir des larmes aux coins de ses yeux.

— Vous ne savez pas à qui vous avez affaire ! crie-t-il.

Je ne peux m'empêcher de rire à sa remarque.

— Blablabla. Vous ne voulez pas changer de disque ? dis-je en croisant les bras sur ma poitrine, avançant doucement vers la table. Toujours les mêmes répliques, "vous ne me connaissez pas", "vous allez voir", alors que la seule chose que je finis par voir, c'est un homme terrifié à l'idée de mourir.

Un sourire en coin étire mes lèvres en voyant son visage se décomposer.

— Peu importe qui vous êtes, vous finirez par mourir comme tous ceux avant vous.

J'ouvre ma mallette avec précaution et en sors plusieurs armes.

— Je vais être gentille, dis-je en me tournant vers lui. On m'a demandé de vous faire souffrir, mais j'ai un dîner qui m'attend, alors je vous laisse choisir votre mort.

Je lui montre du bout du doigt le pistolet, une petite fiole contenant de la toxine botulique et une place vide.

— LE TROIS, je veux le trois ! m'implore-t-il en pleurant.

Je savais qu'il ne faudrait que quelques minutes avant que la peur ne l'emporte, et malheureusement pour lui, il a choisi l'option la plus sinistre des trois.

Je m'approche lentement de lui et le vois sursauter quand je me penche vers ses pieds.La méfiance reprend le dessus sur la peur, la panique se dissipe pour laisser place à une analyse rationnelle de la situation.Il va scruter chacun de mes mouvements dans l'espoir de déjouer sa propre mort.

BodyguardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant