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— Une vente aux enchères, c'est stupide. Sifflais-je alors que la voiture s'arrête devant un énorme manoir.

Depuis quelques jours, j'avais été obligé de me préparer à toute éventuel dérapage durant cette stupide vente aux enchères parce que, pour mon plus grand malheur, Benicio m'avait presque menacé de son arme pour que je l'accompagne. D'après lui, être accompagné d'une femme à ce genre d'événement était bien vu car cela montrait que même au milieu de la rivalité mafieuse il était seulement là pour acheter, moi je dis qu'il a juste besoin d'un bouclier. Cette enflure savait que je n'avais aucune idée de comment me servir d'une arme et pourtant il m'avait forcé à portait cette stupide robe pour camoufler mon foutu holster attacher autour de ma cuisse dans lequel reposait mon revolver, et bien que Mélina et Diego m'aient montré ce que je devais faire, le stresse m'avait fait oublier absolument tout.

— Souris juste et ferme là. Siffle le brun.

Maxime, notre chauffeur, contourne la voiture pour nous en ouvrir la portière et malgré moi je prends le bras de Benicio, me forçant à sourire pour les apparences, mais je ne le faisais en aucun cas pour lui, ça c'était certain, je faisais seulement ça pour ne pas sembler suspect ou quoi que ce soit d'autre. Je n'avais aucune envie de me faire tuer par l'un des mafieux à l'intérieur parce que j'étais trop furieuse contre l'abrutis à mes côtés.

— Pourquoi il fait chaud comme ça ? Me plains je.

Du coin de l'œil, je peux voir le mafieux à côté de moi lever les yeux au ciel avant de m'entraîner avec lui dans l'énorme demeure que j'observe un moment. Mes yeux parcourent les énormes pièces jusqu'à ce que Benicio me fasse assoir à côté de lui sur l'une des nombreuses chaises de l'énorme jardin déjà bondé de monde.

Je suppose que le seul point positive c'est que j'ai enfin pu sortir de cette maison dans laquelle je suis séquestré depuis bientôt deux semaines. J'ai l'impression de désespérer bien trop vite à l'idée de trouver un moyen de m'enfuir, mais j'avais déjà fouillé tous les meubles de la maison à la recherche de la clé pour ouvrir la porte qui me séparait de la liberté, mais rien, absolument rien à part des broutilles inutiles ! Et ça me faisais me demander si finalement avoir eu une chambre au deuxième étage n'était pas juste inutile. Bien que j'ai un certain confort, dont je ne m'en plain pas je serais tellement mieux chez—moi, dans mon appartement étudiant que je déteste tant, et pourtant je donnerais tout pour y retourner...

— Reste concentré. Me siffle tout bas le brun à mes côtés.

Je tourne les yeux vers lui et nos regards s'accrochent comme habituellement dans un déferlement de haine mélanger à du mépris, puis, soudain une idée fait irruption dans ma tête comme une petite ampoule qui s'allume.

— J'ai envie d'aller aux toilettes.

Le brun soupire bruyamment avant de baisser les yeux sur sa montre absolument hors de prix.

— Tu passes ton temps à pisser ou quoi ? Marmonne-t-il.

Je hausse les épaules et me lève, mais des doigts enserrèrent mon poignet, exerçant une légère pression vers le bas me forçant à me rassoir dans un soupire de frustration. Je me défais de sa prise et ajuste ma robe bleu foncé tout en jurant dans ma barbe comme un enfant mécontent.

— Je crois pas t'avoir donner l'autorisation.

Je ne peux m'empêcher un rire sarcastique en entendant sa réflexion, puis je tourne la tête vers lui en me tenant même le ventre, surprise mais aussi amuser par sa stupide phrase.

— Parce que j'ai besoin de ton approbation même pour ça ? Ris-je sarcastiquement.

J'aperçois sa mâchoire se contractée et mon expression hilare s'estompe aussitôt que l'une de ses mains vint saisir ma mâchoire, ses doigts s'enroulant autour si fort que j'ai l'impression qu'il allait me broyer les os rien qu'avec sa poigne.

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