ATHENA

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Benicio

- Tu dois te reprendre mec. Me dit Diego. Ne laisse pas la petite américaine te montée à la tête, je l'aime bien, c'est mon amie et elle est cool, mais je vois bien l'effet qu'elle a sur toi et...

- Diego ?

- Quoi ?

- Ferme-la.

Mes mots trash surprirent mon meilleur ami qui arque un sourcil, prenant une mine offensée avant de porter sa main à son torse, notre silence faisant régnait le calme dans le bar vide.

- Je suis profondément blessé par cette injure ! Rétorqua-t-il sur sa voix aiguë caricaturale. Vous me décevez mon sir.

Ses pitreries me firent lever les yeux au ciel, et je me contente de finir mon verre sans un mot. Je sens le whisky me brûlait la gorge, mais j'aime bien cette sensation, ça me rappelle que je suis toujours vivant.

Peut-être qu'il avait raison, peut-être que je laissais Athena m'atteindre un peu trop... Mais je n'y pouvais rien, ses foutus yeux marron encadré par ses splendides cheveux brun presque auburn m'avait eu dès le début...

Putain, mais je ne peux pas, c'est interdit.

Et depuis quand je respecte les interdictions ? Je me suis toujours donné mes propres limites !

Mais pas avec Athena, elle, elle doit rester purement professionnelle.

Et pourtant, sa voix angélique qui fait raisonnait son accent américain, ses taches de rousseur, sa peau pâle, ses cheveux ondulés s'arrêtant au milieu de son dos, ses yeux marron chocolat, son corps... Putain ses fesses... Ses hanches et sa taille fine, sa poitrine chaque fois bien trop mise en valeur avec un simple haut. Tout, absolument tout, chez elle semblait avoir été bati par des Dieux, elle-même était une déesse comme son prénom l'indiquait, mais je devais résister et continuer à la repousser. J'avais déjà fauté l'autre soir en m'ouvrant à elle, je n'avais pas le droit de faire une autre erreur, si elle était ici, c'était seulement pour le travail et rien d'autre. Pas de divertissement, pas de plaisir personnel, juste du travail, et uniquement du travail.

Je secouai la tête pour me sortir de ma contemplation imaginaires avant de lancer un regard à ma montre. Dans un soupir, je finis mon verre et ce fut le signal pour Diego d'y aller, me laissant seul à ce bar, seul pour réfléchir durant un millième de seconde avant que Gabriel n'arrive pour se plaindre de mon léger accrochage avec son homme hier soir. Je n'avais rien fait de mal, seulement... Protéger ce qui était à moi, je pense que tout le monde aurait fait ça. Et sur ce point, je trouve que je ressemblais bien trop à mon fils de pute de père, moi qui ne voulais absolument pas lui ressembler, il semble que j'ai échoué.

Dans une dernière tentative discrète avant que l'autre n'arrive, je m'assurais que mon oreillette était bien fonctionnelle avant de reposer l'une de mes mains sur mon verre vide, et la seconde près de mon arme, sans pour autant la toucher.

- Tuer mon homme en plein milieu d'une foule dans un club, c'est pas cool.

Sa voix raisonna jusque dans mon oreille, et son accent argentin me permit de le reconnaître aussitôt, alertant d'avance mes sens puisque mes yeux suivirent le chemin de ma hanche autour de laquelle était accroché mon flingue.