0.2 Just the beginning ?

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Deux jours plus tard
Chambre

Mes yeux sont déposés sur le ciel nuageux à travers la fenêtre, une chanson de Lana Del Rey encore à fond dans mon casque blanc.

Tout le monde semble être passé au dessus des événements de lundi, pas moi. J'ai timidement cherché à savoir ce qu'il c'était passé. Autant dire qu'on m'a envoyé me faire foutre sans gêne.

J'ai eu le temps de me faire des milliers de films, dignes d'un roman policier. Peut-être que le mort n'était qu'un vieux qui a fait un arrêt cardiaque ?

Ou peut-être que c'est un mec comme nous qui s'est fait tuer par des gens terriblement dangereux qui comptent prendre le lycée d'assaut.

Autant dire que la nuit de lundi fut peuplée de cauchemars...enfin, plus que d'habitude je veux dire.

Je fais taire mes pensées en grimpant au bord de la fenêtre. Mes jambes balancent dans le vide, c'est sans doute la chose que je préfère, l'idée de cette hauteur à laquelle je me trouve, semblant pourtant si base lorsque l'on observe le ciel trônant sur ce monde.

Je l'observe, il doit être 17h, peut-être 18, vu la sombre couleur que la vue adopte doucement.

J'observe cette ville, que j'aime tant que je la haïs, de mon perchoir éloigné. Les hauts immeubles de béton semblent se fendre un chemin au travers des nuages. Je n'aime pas cette modernité de, mon quartier natal me manque, le toit de la petite maison de ma tante Norah, son jardin. Ici rien n'est pareil, ici tout lui appartient, je lui appartiens.

Quelque chose me donne la nausée dans l'air de cette ville, le rappel qu'il l'a inhalé peut-être. Cela fait dix ans que je n'ai pas Vraiment respirer.

Comme si j'étais en plongée constante, mais que la bonbonne d'oxygène était le monde. Rien ne peut me libérer, je suis condamnée à m'étouffer.

Mes pensées s'interrompent lorsque je remarque l'ouverture violente de la porte, qui fait bondir mon cœur.

Ma mère déboule dans ma chambre en hurlant et me forçant à retirer mon casque.

-qu'est-ce que tu fous Azara ?! Tu es complètement folle c'est ça ?! s'écrit-elle en me tirant hors de l'encadrement de la fenêtre, je t'ai appelée trois fois et j'ai toqué, tu es devenue sourde maintenant en plus ?! Je vais vraiment finir par te reprendre ce foutu casque.

-je suis désolée maman je voulais juste prendre l'air, rien de plus. Réponds-je la tête baissée, pleine de culpabilité.

-et bien tu n'as qu'à faire comme tout le monde et aller dehors ! Tu as vraiment la bizarrerie de ton père.

Ma gorge se noue instantanément à l'entente de cette phrase maudite.

Je. Ne. Suis. Pas. Mon. Père.

-deux hommes veulent te parler dépêche toi, et maquille toi avant, elle ajoute avant de quitter ma chambre, transformant tout de suite la blessure de ces paroles en curiosité.

Je lance un dernier regard à travers ma grande fenêtre avant de la clore à nouveau.

Il est temps de retourner à la réalité Azara.

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 27 ⏰

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