Université de Londres - 6 janvier 2022 - 9h du matin
Harry était stressé. Comme chaque fois qu'il avait une conférence à donner il était stressé. Il avait mal dormi la veille, incapable de se rendormir malgré que Louis soit venu le chercher sur le tabouret de leur cuisine vers 2h30 du matin.
Il avait passé le reste de la nuit à fixer le plafond en essayant de ne pas trop bouger pour ne pas réveiller son mari qui lui n'avait eu aucun mal à se rendormir un fois qu'ils avaient été réunis sous les draps blancs. Il avait patiemment attendu que le réveil affiche 7h00 avant de se lever non sans avoir embrassé le plus tendrement possible le front de son époux qui n'avaient eu que pour réaction qu'un grognement plaintif en se retournant vers le mur.
Louis n'était clairement pas du matin. C'était une de leur nombreuse différence. Harry n'avait jamais eu de problème pour se lever, peu importe l'heure. C'était un reste de sa vie à la Ferme. Louis lui était plutôt du genre à rester dans son lit jusqu'a ce qu'il soit vraiment impératif de se lever si il ne voulait pas être en retard. Et ce matin n'avait pas fait exception. Harry avait donc été prendre sa douche et se préparer dans leur salle de bain sans essayer de réveiller Louis sachant que la seule chose qu'il arriverait à faire était de le mettre de mauvaise humeur pour la journée. Et son état de stress ne lui permettait pas de supporter ça.
Il avait pris une longue douche, essayant de chasser ce stress et cette sensation d'insécurité u'il ressentait à chaque fois qu'il devait reparler de son enfance. Une fois prêt, il était descendu dans la cuisine afin de se préparer une tasse de thé qu'il avait bu en lisant encore et encore ce texte qu'il connaissait par coeur. Il relisait chaque mot qu'il avait mis des heures à choisir tout en se disant qu'il aurait peut être pu en choisir un autre, apportait quelques changements dans les tournures de phrases et modifiait l'ordre des évènements qu'il avait eu tant de mal à coucher sur le papier la première fois.
Il était à deux doigts de déchirer ses feuilles et de tout réécrire quand le deuxième habitant de la maison s'était enfin décider à sortir de son lit et à descendre le retrouver après avoir enfiler un sweat qui trainait dans leur chambre. Louis était alors apparut dans l'encadrement de la porte de la cuisine avec l'air grognon qu'il arborait chaque matin.
- Chéri il est 7h00 du matin qu'est ce que tu fais déjà debout alors que tu commences à 10h ?
Le petit air contrarié de Louis aurait pu faire rire Harry si il n'avait pas été aussi stressé. Et cet air contrarié avait vite laissé place à un froncement de sourcil inquiet lorsque Louis se rendis compte de l'état de stress de son mari. Il s'était approché doucement, presque prudemment et lui avait pris les feuilles des mains avant de passer délicatement ses bras autour de son amoureux et d'embrasser sa tempe avec une tendresse infinie
- Chéri fiche la paix à ces pauvres feuilles elles ne t'ont rien fait...
- Mon texte n'est pas assez bien Lou, avait répondu Harry en se blottissant instinctivement dans les bras accueillant de son époux. Pourquoi tu ne m'as pas dit que ce n'était pas assez bien quand je te l'ai fait lire hier...
- Parce que c'est uniquement dans ta tête que ce n'est pas assez bien mon amour.
S'en était alors suivit une longue discussion durant laquelle Louis avait essayer de convaincre son Hazza que son texte, qui était le même à chacune de ses conférences, était très bien et qu'il n'avait pas besoin de tout refaire. Le tout évidement ponctué de doux baisers et de tendre caresses dans le but de détendre et de distraire son amoureux de ces fichues feuilles qui le mettaient toujours dans un état pas possible.
Et cela avait fonctionné. Comme à chaque fois Louis avait réussi à trouver les mots justes. Et Harry s'était laissé distraire par les doux baises et les tendres caresses de son mari. C'est comme ça qu'il se retrouvait deux heures plus tard dans les couloirs de l'université de Londres à chercher l'amphithéâtre ou les étudiants en première année de psychologie attendait pour le début de sa conférence.
Il arriva rapidement devant la bonne porte et sorti de la poche de sa veste ses feuilles légèrement froissées de ce matin. Et il poussa la porte les relisant une dernière fois. La prochaine fois il serait moins faible face aux gestes tendres de son chéri parce que rien n'allait dans ce qu'il avait écrit. Et contrairement aux cinq dernière fois ou il s'était dit cela, cette fois-ci il s'y tiendrait.
La Ferme - 5 janvier 2000 - 7h30 du matin
Le petit Harry ne tenait plus en place. Il attendait avec impatience de pouvoir rentrer dans la classe d'Icare avec les autres enfants de la communauté. Il avait tellement hâte de passer la porte et d'enfin savoir ce qu'Icare avait à lui apprendre.
Il avait promis à sa mère d'être sage et de bien respecter tout ce qu'Icare lui dirait. Il ne voulait surtout pas se faire punir pour son premier jour de classe. Et surtout, il voulait que sa famille, et Icare, soit fière de lui. Qu'ils voient qu'il avait envie d'apprendre de nouvelles choses afin d'aider encore plus la communauté.
Lorsqu'Icare apparut à la porte et invita les enfants à entrer, le petit Harry courut presque pour arriver a avoir une place au premier rang. Et il ne pu s'empêcher de ressentir une vague de fierté lorsque qu'il vit le sourire qu'avait Icare en le regardant. Cette journée commençait décidement drôlement bien pour le petit garçon.
La Ferme - 8 février 2003 - 6h du matin.
Harry était totalement perdu. Il n'avait quasiment pas ouvert la bouche au diner hier et cela avait alerté sa mère qui s'était empressée de lui poser des questions mais il n'avait pas été capable de lui répondre tout simplement car il ne savait pas comment il se sentait. Mal ? Perdu ? Inquiet ? Sale ? Il ne savait pas il n'arrivait pas à savoir.
Après le diner il s'était empressé d'aller se coucher en espérant ne plus jamais penser au bureau d'Icare mais une fois seul dans son lit ça avait été encore pire. Il revivait ce moment encore et encore dans sa tête sans arriver à ne plus y penser. Il n'était arrivé à dormir que quelques heures et encore, celles-ci avaient été peuplées de cauchemars tous plus horribles les uns que les autres.
Et ce matin, il ne se sentait pas mieux du tout. Il avait peur, il ne voulait pas retourner en classe de peur que cette scène ne se reproduise encore une fois. Pourtant, il savait que sa mère n'allait pas lui laisser le choix et que d'ici une vingtaine de minute, elle viendrait le réveiller. Cette journée allait être vraiment très éprouvante.
Rues de Londres - 6 janvier 2022 - 9h30 du matin
Louis était en retard. Louis était toujours en retard. Ce n'était pas nouveau et cela n'étonnait plus personne, ni ses parents, ni sa famille, ni ses collègues, ni même son patron. Mais cette fois-ci il avait une bonne raison d'être en retard. Harry n'allait pas bien et il avait tout fait ce matin pour le rassurer et lui donner la force nécessaire pour la conférence qu'il devait donner. Il y avait passé un peu plus de temps que son planning ne le lui permettait mais il s'en fichait. Son mari méritait toutes les attentions du monde et son patron n'y trouverait rien à redire, il connaissait Harry et son passé.
Louis était psychologue rattaché à la police de Londres depuis plus de 10 ans maintenant. Il adorait son travail. Aider les gens à surmonter leurs traumatismes, développer une relation de confiance avec des victimes afin de les aider à se reconstruire, arriver à obtenir des informations primordiale pour la police afin de résoudre des enquêtes,... Il adorait son métier. Et c'est grâce à ce métier qu'il avait rencontrer celui qui était aujourd'hui son époux. Pourtant, lorsqu'il était rentré dans cette salle du commissariat il y a maintenant 11 ans, il ne s'attendait pas à ce que ce gamin assis dans un coin de la pièce ses genoux repliés contre lui ne devienne aussi important pour lui.
Tout ce qu'on avait donné comme information à Louis à ce moment là s'était de ne SURTOUT pas s'approcher trop près car le gamin se mettait à pleurer et à hurler lorsqu'un homme s'approchait de lui selon les policiers.
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Icarus Fall
FanfictionIcare, tellement fasciné de pouvoir voler, vola trop près du soleil et la cire fondit. Il tomba dans la mer et se noya.