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    Je commençais à me réveiller tout doucement en me relevant petit à petit de la moquette. Ma tête résonnait comme ci un gorille m'avait frappé en plein visage, comme ci j'avais fais une soirée et que je me réveillais le lendemain d'un blackout et d'une gueule de bois. Mes souvenirs étaient flous, trop flous, comme une image que l'on peinerait à voir au travers d'un brouillard épais, et la seule chose qui remplissait ma tête fut ce son insupportable des lumières qui grésillaient à l'unissons. Ces murs d'un vieux papier peint jaune délavé, qui se finissaient de manière hasardeuses, donnaient à la pièce une forme labyrinthique. Incompréhensible fut le premier mot à me venir à l'esprit, l'incompréhensibilité de cette pièce, de moi même, où étais je ? Quel était cet endroit à en faire perdre la tête ? Quand, depuis quand étais je ici ? Quoi, c'est quoi ce qui m'arrivait ? Comment je fus arrivé là ? Beaucoup de questions, trop de questions, mais malheureusement devant moi ne se présentait que le néant comme une mer de question à laquelle on aurait retiré les poissons de la réponse.

Une fois relevé, je commençai l'exploration de ce mystérieux endroit. La solitude remplissait les lieux avec son ami la peur, tout deux formaient un duo de choc qui hérissait le moindre poil de mon corps. Mes pas étaient tremblant comme ci je devais réapprendre à marcher, mon point d'équilibre était faible et une simple bousculade pouvait me faire tomber.

"Hé ho ! Il y a quelqu'un ?" dis je d'une voix frêle mais aucune réponse si ce n'est celle de ma propre respiration.  Mon esprit regagnait peu à peu sa lucidité néanmoins lui aussi sentais que quelqu'un ou quelque chose m'observait comme un vulgaire animal sauvage. Quand j'avançai dans ce labyrinthe je tournai en rond, prendre à gauche me ramener sur mes anciens pas, prendre à droite me donnait au minimum trois possibilités de nouveaux chemins à parcourir. Cette pièce semblait ne jamais avoir de fin, jusqu'à que je tombai sur une porte en ferraille en parfait état s'opposant drastiquement à l'esthétique de l'endroit où j'eus atterri. En ouvrant la porte je tombai sur une sorte de SAS de décontamination, une fois dedans je fus asperger d'un produit probablement d'un décontaminant puis une autre porte avec une led rouge au dessus passa verte. J'ouvris la porte et tombai sur un logement ou du moins une sorte de base que des personnes pourraient faire pour survivre. Dedans se trouvait une tonne de chose, un lit confortable, un vieil ordinateur probablement des années 90, des armoires en bois avec toute sorte de matériel et de nourriture et j'en passe. Il y avait assez de ressource pour survivre facilement plusieurs mois sans mettre un seul pied à l'extérieur. 

Cependant une chose dénaturait complétement avec le camp, les murs. Les murs étaient couvert de feuille de papier avec différentes inscription dessus parlant d'entités, d'étages, d'un certain "Sebastien Larson" qui aurait vécu dans ce logement. Serait-ce Sebastien Larson qui est le propriétaire de ce lieu ? Mais le troublant fut les photos accrochés. La plupart des photos comportaient des "choses",  pas des hommes non, mais bel et bien des choses, des monstres, des entités diverses et variés chacune étant différentes de la précédente. Ces photos me glacèrent le sang. Après avoir fait le tour de la propriété je remarquai que la led verte fus de nouveau rouge, je me précipitai vers la poignée pour l'ouvrir, sans succès. J'étais alors enfermé dans ce lieu avec comme seul compagnon moi même, mes pensées, et un vieil ordinateur dysfonctionnel pour m'occuper. Mes journées du moins si on pouvait appeler ça ainsi consistait à dormir, manger, m'occuper comme je pouvais en pensant à ma famille qui devait s'inquiéter pour moi, mes amis à qui j'avais posé un lapin en me retrouvant ici et j'en passe. J'aurais très bien pu sortir de cette abris mais à quoi bon si ce n'était à part risquer ma vie ? Mon esprit et ma raison n'arrêtaient pas de me pousser à sortir car ils sentaient que quelque chose allait se produire mais mon cœur et mes émotions m'incitèrent à rester ici dans cette zone qui pouvait se trouver être la zone de secours qui me libérerait de cette prison physique comme mentale.

Des secondes, des minutes, des heures, des jours, des semaines voir même des années que j'étais probablement ici. Ma perception du temps ne se faisait que réduire en pièce rien ne pouvait m'indiquer une seule indication de temps. Ma perception pouvait être comparé à un miroir neuf que l'on détruirait. Puis une fois les pièces par terre, on continuerait à les casser, encore et encore jusqu'à n'avoir que de la poussière de temps. J'eus l'impression de tourner en rond, de me perdre dans mes pensées, d'avoir mes émotions et ma raison sous le contrôle de ces dernières. J'étais le prisonnier de moi même, j'étais le prisonnier d'une torture que mon esprit m'infligeait moi même et peu importe ce que je faisais tout me ramener vers elles. Elles, ces choses, mes pensées aussi monstrueuses que les monstres des photos, j'avais beau m'occuper, manger, dormir, elles me hantaient. Ce n'étais pas cette "prison" qui allait venir au bout de moi mais moi-même. 

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⏰ Dernière mise à jour : Mar 12 ⏰

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