Anthiope : l'aube d'une nouvelle civilisation

l'eveil de Leo Duval

Leo Duval était le géologue en chef de la mission de colonisation 230, un homme de science dévoué à la compréhension des mystères d'Anthiope. Alors que les autres colons s'occupaient de l'installation et de la survie, Leo se concentrait sur les roches et les sols, cherchant des indices sur l'histoire géologique de la planète.

Depuis l'enfance, Leo avait été fasciné par les pierres, par leur capacité à raconter des histoires millénaires. Sur Anthiope, chaque échantillon était un livre ouvert sur un passé inconnu, et Leo était déterminé à déchiffrer chaque page.

Un matin, alors que l'aube teintait le ciel d'Anthiope d'une douce lumière bleutée, Leo se dirigea vers le grand fleuve salé. Il avait repéré une formation rocheuse inhabituelle lors d'une précédente expédition et voulait l'examiner de plus près.

Il marcha pendant des heures, ses bottes laissant des empreintes éphémères sur le sol rougeâtre. Lorsqu'il atteignit la formation, il fut étonné de découvrir qu'elle n'était pas naturelle. C'était une structure, presque effacée par le temps, mais clairement façonnée par une intelligence.

Leo s'agenouilla, passant ses doigts sur les surfaces lisses, sentant les vibrations de l'histoire sous ses mains. Il sortit son équipement d'analyse et commença à travailler, déterminé à percer les secrets de la structure.

Les heures passèrent, et Leo était tellement absorbé par son travail qu'il ne remarqua pas le changement dans l'air. Ce n'est que lorsque le sol trembla sous ses pieds qu'il leva les yeux. Au loin, une tempête de sable se levait, menaçant d'engloutir tout sur son passage.

Leo rassembla précipitamment son équipement et commença à courir vers la colonie. La tempête le poursuivait, une muraille implacable de vent et de sable. Il savait qu'il ne pourrait pas l'éviter, mais il devait essayer de sauver les données qu'il avait collectées.

Alors que le sable fouettait son visage et que sa respiration se faisait haletante, Leo pensa à la structure. Elle avait survécu à d'innombrables tempêtes, restant stoïque et silencieuse. Peut-être, se dit-il, la clé de la survie sur Anthiope était-elle d'apprendre de ces anciens bâtisseurs, de comprendre leur sagesse et leur résilience.

Leo Duval ne savait pas encore que sa découverte allait changer le cours de la mission de colonisation 230, et peut-être même l'avenir de l'humanité.