𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 0 : 𝐂𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐬𝐢 𝐭𝐮 𝐧'𝐚𝐯𝐚𝐢𝐬 𝐣𝐚𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐞𝐱𝐢𝐬𝐭𝐞́.

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P R O L O G U E :

"Les poignards qui ne sont pas dans les mains peuvent être dans les paroles."
William Shakespeare


Oelone

Résidence West, San Francisco
17 Avril 2009, 12h

Chaque jour depuis quelques mois désormais, je me trouve confortablement installée dans mon fauteuil, dans sa chambre, où tout l'attirail médical est à disposition, imprégnant l'air d'une senteur désinfectante.

Il repose dans son lit médicalisé dernier cri, dormant paisiblement, à tel point qu'on pourrait penser qu'il n'est pas en phase terminale.

Seule sa peau pal et son corps émacié et tremblant trahissent son malaise.

De minuscules tubes, provenant de plusieurs poches de transfusions, lui administrent en continu du sang et des concentrés érythrocytaires.

Je reste en permanence à son chevet, attentif à ses signes vitaux. Cependant, Mía, Jayne, Rima et Annah se relaient pour m'apporter mes repas, mes produits d'hygiène et mes vêtements, tout en n'omettant pas de me rappeler ma présence incessante dans cette chambre.

Malgré les nombreuses mises en garde de mes dames de compagnie, je me trouve dans l'incapacité de quitter cette pièce alors que son départ semble imminent, selon les dires du médecin engagé par Père.

Quel que soit le laps de temps qui lui reste, rien ni personne ne m'empêchera de l'accompagner jusqu'à la fin de son périple.

Cependant, ce à quoi je ne m'attendais pas, c'est que le destin choisisse que la fin survienne si précocement, et qu'elle survienne à cet instant même.

Les infirmiers de mon père accourent dans la chambre, ouvrant la double porte qui heurte violemment le mur blanc.

Les variations subtiles des signaux sonores qui retentissaient il y a quelques instants à peine sont maintenant remplacées par une seule note uniforme.

Un unique son bref suivit par une ligne droite sur le moniteur affichant les signes vitaux.

Son cœur s'est arrêté, mettant fin à sa souffrance.

En dépit des multiples tentatives de réanimation, son organe vital a refusé de reprendre son fonctionnement.

Les infirmiers rangent leur matériel, retirant délicatement les aiguilles de ses maigres bras. Pendant ce temps, l'un d'eux annonce avec solennité l'heure et la date de son décès.

Le claquement distinctif des mocassins de Père résonne sur le sol en marbre du couloir, me tirant de ma stupeur et de mon état léthargique, focalisant mon attention sur l'homme qui vient d'entrer dans la chambre.

Je ne saurais décrire la lueur qui scintille dans ses yeux lorsqu'il aperçoit le corps inanimé. Ni le sourire qui se dessine sur ses lèvres en prenant conscience de ce qui vient de se produire.

Ce que je peux affirmer, en revanche, ce sont les paroles de Père qui suivent :

- Alors, il est enfin mort, murmure-t-il.

Ces cinq mots glacials me donnent des frissons, menaçant même de me faire vaciller.

Cependant, le coup final pour mon cœur et mon âme vient des instructions qu'il donne en poursuivant :

- Bien, nettoyez cette chambre de fond en comble. Je veux qu'il n'y ait aucune trace de son séjour ici, dit-il en se tournant vers moi. La paperasse est déjà réglée, ma fille. Désormais, c'est comme s'il n'avait jamais existé, conclut-il, un sourire figé aux lèvres.

Comme s'il n'avait jamais existé...

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Hello, hello !!!! 🪻♡

C'est un prologue assez sombre que je vous offre comme commencement, non ?

Mais d'abord, d'après vous, qui est ce "il" dont elle nous parle et dont la mort, aux yeux du père, semble jouissive ?

Moi, je sais 🤭.

Enfin bon! J'espère que ce prologue vous a plu.

Des choses à dire ? 🍿

Des remarques à faire ? 👩🏼‍💻

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Kiss ! See you next chapter !🫶🏻🪻

𝐒𝐇𝐀𝐃𝐎𝐖'𝐒 𝐌𝐎𝐎𝐍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant