𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐃𝐈𝐗 : 𝐈𝐃𝐈𝐎𝐓𝐀

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ABEL DAVIES


18 septembre 2023
Pente-house d'Abel, Santiago, Chili


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—  Étant donné que vous insinuez que je suis fausse, souhaitez-vous que j'enlève ma robe afin que vous essayiez de me trouver une cicatrice sur mes seins magnifiquement beaux, Abel.



Mon regards se relevait de ma coupe de vin, mes yeux se mitaient à l'analyser. Cette femme avait un ego surdimensionnés et une personnalité très vulgaire.

Mais j'avais l'impression qu'elle se sentait obligée de parler comme cela, certains psychologues avaient démontré des études qui montreraient que les personnes qui se sentaient obligées de parler ainsi étaient blessées.

C'étaient les personnes en manque d'attention, en manque d'amour. Des personnes qui s'étaient trop fait marcher sur les pieds et qu'au bout d'un moment, ils voulaient se défendre.

Et la seule manière qui avaient trouvé était la vulgarité. Une vulgarité qui s'émaner d'eux, pour n'importe quelle raison.

Soit la vulgarité vestimentaire, soit la vulgarité dans la manière de parler.

Auraa avait une manière de parler assez vulgaire, c'est vrai que je trouvais cela parfois assez drôle, drôle, car cette femme avait réponse à tout. Mais en même temps, j'avais une sorte d'empathie pour elle.

Et la jeune femme avait une vulgarité de parole, elle se défendait. Elle voulait paraître plus forte que tous.


— Vous êtes vulgaire, vous le savez ?

— Oui, je le sais. Et où est le problème ?


Ses bras se croisèrent contre sa poitrine, ses iris grisée entrèrent en collision avec les miens.

Auraa était une belle femme. Mais la beauté ne faisait pas tout. Heureusement qu'elle ne faisait pas tout.


— Qui vous a blessé ?


Elle me regardait longuement en fronçant les sourcils. Sa main se détachait de son corps quand elle attrapait son verre. Elle faisait tournoyer le liquide avant de le terminer.


— Personne ne m'a blessé. Pourquoi cette question ? Et quel est le rapport avec ma soi-disant vulgarité ? Vous n'êtes pas clair.

— Pourquoi mentez-vous ?

— Pour qui vous me prenez ? Insinuez vous que je suis une menteuse ?


Ses fins sourcils se fronçaient et je crus voir une sorte d'énervement dans ses yeux. Ses dents mordillaient sa lèvre du bas pendant que son regard était planté dans le mien. Comme si elle voulait batailler à travers le silence.

Tout ça s'arrêtait lorsque je me retournais pour reposer les bouteilles à leur place. En me tournant pour la énième fois, je voyais Auraa le regard baissé.

C'était la première fois que je ne voyais pas sa tête haute. Ces iris étaient hypnotisés par son poignet. Et en le regardant aussi, je remarquais qu'elle tapotait sur ses veines de sa main pendant quelques secondes et enlevait son doigt.

Sans que je comprenne, elle buvait son verre d'un coup sec et le posait dans une indélicatesse sur le marbre.

Son regard était hargneux, puis je remarquais un point de sang plus sombre que la couleur qui décorait ses lèvres. Elle saignait légèrement. Je crois que même elle ne l'avait pas remarqué.

𝐓𝐡𝐞 𝐊𝐢𝐥𝐥𝐞𝐫 𝐋𝐚𝐯𝐞Où les histoires vivent. Découvrez maintenant