L'amour dans l'ombre.

50.

Quelques mois ont passé, et rien n'a vraiment changé puisque nous n'avons toujours pas retrouvé Ivona. Mais je sais où elle se trouve, enfin, je sais dans quel environnement elle se trouve, mais je n'en suis pas encore sûre de l'endroit exact. Mais quelque chose me dit qu'elle est presque à la sortie de la ville. C'est un peu loin d'ici, alors je dois m'en assurer avant d'y aller.

Et pendant que je cherchais encore Ivona, je réfléchissais profondément alors que je pouvais enfin penser en silence. Yelena entre dans la pièce et prend immédiatement Eve dans ses bras.

"Yelena ! J'ai mis trois heures à la faire dormir !". dis-je aussitôt.

"Mais regarde-la, elle est si mignonne !" dit Yelena en regardant Eve.

"Si elle est mignonne, prends-la une nuit dans ta chambre".

"Euh non merci, j'aime bien dormir la nuit". Yelena s'esclaffe. "Quoi qu'il en soit, tu as trouvé quelque chose ? Tony a envoyé un drone pour inspecter la ville, peut-être que nous la trouverons cette fois-ci."

"Je ne sais pas, je sais qu'elle est quelque part, mais je ne sais pas où exactement". Je soupire.

"Tes pouvoirs ne peuvent pas t'aider ?"

"J'ai été enceinte pendant neuf mois, et Eve n'est née que depuis trois mois, Agatha a dit que mes pouvoirs avaient besoin de temps." Je soupire à nouveau. "Mais on n'a pas le temps, ça fait presque un an maintenant."

"Oui, je sais, mais on se rapproche. Agatha a presque réussi à être dans l'esprit de sa fille la dernière fois. Nous sommes sur le point de la retrouver, Natasha." Yelena dit lentement.

"D'accord, oui... mais qu'en sera-t-il quand elle reviendra ? Je veux dire, en pratiquement un an, qui sait ce qui lui est arrivé ?" Je demande.

"Eh bien, je ne sais pas. Mais ce que je sais, c'est que tu es têtu, et que tu n'abandonneras pas parce que tu l'aimes, alors peu importe comment ce sera quand elle sera là. Tout ira bien." Yelena explique lentement. "Et en plus, regarde la fille qu'elle a, c'est la plus mignonne des filles."

Je souris un peu en regardant ma fille dans les bras de Yelena. "Ou peut-être qu'elle me détestera pour l'avoir gardée..."

"Oh, n'y pense pas. Je ne connais pas Ivona, mais si elle t'en veut pour ça, je vais la détester encore plus."

"Tu détestes toujours Ivona ?" Je demande.

Yelena hausse les épaules. "Je ne dirais pas cela. Je ne l'aime toujours pas, mais je vois qu'elle te rend heureuse, elle a fait beaucoup de mauvaises choses et elle est plus jeune que toi, mais ce qui compte, c'est que tu sois heureuse."

"L'amour n'a pas d'âge."

Yelena s'esclaffe. "Oui, c'est sûr."

Ivona me manque encore beaucoup, et ce sentiment grandit chaque jour, mais comme Yelena vient de le dire, nous sommes sur le point de la retrouver. Et ça me rend heureuse, tout ce que je veux c'est la voir, tout ce que je veux en ce moment c'est l'embrasser, la serrer dans mes bras et ne jamais la lâcher.

Eve, notre fille qui a maintenant trois mois, m'aide beaucoup même si elle ne me laisse pas dormir la nuit, mais je ne dormais pas beaucoup avant de toute façon. Mais avec elle, je suis plus tranquille. Je ne savais pas qu'un bébé pouvait apporter autant de joie jusqu'à présent, et je suis très heureuse d'avoir une fille, et j'ai hâte qu'Ivona la rencontre.

"De toute façon, nous allons bientôt manger". Yelena dit doucement.

J'acquiesce. "Oui, d'accord, j'arrive bientôt."

Yelena sourit. "Et ne t'inquiète pas, nous la trouverons, Agatha et Wanda essaient très fort de contacter Ivona, Tony continue de chercher dans la ville et tu sais presque où elle se trouve, n'abandonne pas. On va la retrouver."

"Merci, Yel." Je dis doucement.

"Oh ne me remercie pas, je suis la meilleure sœur que tu puisses avoir."

Je glousse. "Arrête."

"Ne prends pas trop de temps, ou je te traîne les fesses en bas !" dit Yelena avant de partir.

Yelena est d'un grand soutien, elle fait toujours des blagues. Je comprends qu'Ivona ne lui manque pas vraiment, même si elle m'aide beaucoup à la retrouver, et elle essaie toujours d'améliorer mon humeur.

Mais je serai complètement heureuse quand Ivona sera là, elle ne peut pas être absente tout le temps, parce que ne pas l'avoir avec moi est devenu impossible. C'est vraiment difficile de ne pas pleurer la nuit parce qu'elle me manque. Je ne peux pas croire que je ne l'ai toujours pas trouvée, je suis une espionne, c'est mon travail.

Mais je travaille encore jour et nuit pour la retrouver. Et maintenant, je l'ai presque trouvée... et tout ce que je veux, c'est être le jour où elle sera à nouveau dans mes bras. Je l'aime, rien ne changera jamais cela. Elle est tout pour moi et elle l'a toujours été.