2: Corentin

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Punaise. Des gens . Un bâtiment. Quoi de mieux pour passer une merveilleuse journée n'est ce pas.
Je déteste tout cela . Il me paraît que ces élèves, ces tout nouveaux lycéens si puis-je le dire ainsi, sont tout bonnement ridicules . Ils font semblant de s'aimer, de rire et de trouver les blagues de leurs "amis" hilarantes. Alors que c'est de très mauvais goût.
Pour moi, disons que l'école est pareille à une grande pièce de théâtre. Tout le monde joue un rôle. Mais sans le faire particulièrement exprès, leur rôle sonne faux. Le type qui veut jouer les durs et les bagarreurs paraîtra pour moi un garçon complètement perdu et qui a peur d'avouer qu'il a encore un doudou à presque 16 ans.
Bref. Je marchais sans grande conviction dans ce hall si rempli vers les listes de classe. Rien à espérer. Pas d'amis. Pas d'ennemis. Aucune connaissance, d'ailleurs. Je venais de déménager. Il n'y avait absolument rien qui pouvait me surprendre .
Je déambulais donc en attendant de pouvoir accéder à ces fichues listes. Effectivement, à peine arrivé devant, des trombes de corps humains se sont regroupés devant, ne me laissant la place de lire quoi que ce soit.
Comme rien ne pressait réellement, j'entrepris donc une exploration de mon tout nouveau lieu de vie. Car oui, j'allais aussi en internat . Mon père n'a pas assez de temps pour s'occuper de moi.
C'est fou à quel point les pas sur le sol résonnent . Ils résonnent tellement que tous les pas comptés ici depuis la création du lycée pourraient être sujets à un concert. Ou à une perte d'audition soudaine. Un des deux.
Je venais à peine de passer les salles de science que je croisai un groupe d'élèves en pleine discussion. Et merde. Pourquoi fallait il que ces gogoles soient sur mon chemin. Ils brisent ma tranquillité.
Évidemment, comme je l'avais prévu, ils se mettent en travers de mon chemin, espérant une quelconque réaction de ma part. Le plus calmement et le plus aimablement possible, je leur lance:
"- Bonjour?

-Hey salut le beau gosse !, répondit un garçon brun de grande taille .

- Ok, merci.. euh, je répondis, géné, avant qu'il ne me coupe

- Pas de cimer poto tu m'a pris pour qui ? Nan mais sinon je te dis il y a Stacy à côté qui te trouve grave frais ça te dit tu la pécho genre ? Faut vraiment qu'elle se cale avec un mec, si tu vois ce que je veux dire, tenta le type brun, dans un excès d'enthousiasme

- En vérité, j'aimerais juste pouvoir passer à cet instant précis ., lui rétorquai je du tac au tac

- Mais poto, on se calme là.. Tranquille, on te laisse passer, juste tu réponds à ma question d'abord : tu la trouves mignonne ou pas Stacy ? Parce que vraiment là faut la caser je te dis !,me coupa t il une seconde fois.

- Écoute, je dois aller m'installer pour mon internat. Je ne sais même pas qui est Stacy parmi toutes ces filles que tu as désigné en même temps donc je m'en fiche royalement . Je ne suis pas intéressé pour sortir avec quelqu'un, encore moins quelq'un que je ne connais pas. Non c'est non. Maintenant, j'aimerais pouvoir accéder aux mètres suivants . "

Il lança un regard critique et condescendant . Il ordonna à toute sa bande de se décaler, ce qu'elle mit à exécution sans aucun problème. Je lui fis un signe de tête en guise de remerciement, puis jetai tout de même un regard vers la fameuse Stacy.
La concernée avait l'air tremblante de honte. Elle me regardait d'un air coupable qui semblait contenir toutes les excuses possibles au monde . Il est vrai qu'elle n'était pas laide, mais ça n'était définitivement pas du tout mon genre . En effet, les filles avec les cheveux filasses à cause du fer, avec la veste The North Face, les pantalons trop larges et les crop tops n'étaient vraiment pas ma tasse de thé.
Je m'éloignai, reprenant ma respiration et ma tranquilité habituelle. Quel bonheur de pouvoir enfin respirer ! Rien que seulement une dizaine de jeunes de mon âge me mettaient dans un de ces états cérébraux !
Et puis, quelle est donc cette manière de m'aborder? Beau gosse ? Et puis quoi encore? Je suis plus proche de l'espèce du chimpanzé que celle de l'humanité.
Sur ces pensées plus que constructives , je continuai ma route vers les dortoirs de l'internat.
Chambre 156. Nous étions trois par dortoir . De quoi s'amuser. Youpi . Manque plus que je tombe sur le gars de tout à l'heure, et je gagne au loto, j'en suis persuadé à deux cent pour cent.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 28 ⏰

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