✩ Prologue ; Jour n°143

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Il est retourné à cette adresse où il ne s'est pas rendu depuis ce qui lui semble être une éternité. Cent quarante trois jours depuis qu'ils se sont rencontrés. Cent quarante trois jours, deux saisons dont une pas entière, où ils ont vécu comme si chaque jour était le dernier, car au fond c'était un peu le cas. Tous les deux ne se sont jamais vraiment quittés, ils se sont simplement perdus de vue, enfin ça c'est surtout ce que Hyunjin aurait espéré.

Il est arrivé à son étage, devant sa porte d'entrée. Ça faisait bien des mois qu'il ne s'était pas rendu ici. Soudainement son pouls s'est mis à accélérer, il a revu le regard qu'il lui avait lancé la veille, ou plutôt dans la nuit, il y a tout juste onze heures de cela, dans cette boîte de nuit pourrie où il travaille. Sa main s'approche de la porte pour toquer, tremblante, incertaine. Peut-être qu'il devrait faire marche arrière, qu'il devrait s'enfuir, loin, très loin, comme il avait pourtant refusé de faire avec lui il n'y a pas si longtemps et qui lui a valu mille regrets. Après tout, pourquoi se permet-il de revenir ? Il ne lui en a en rien autorisé. Ce regard qu'il n'avait pas vu depuis trop longtemps, cet échange qu'il se sont échangés, ils n'ont pas forcément exprimé les mêmes pensées. Il lui manquait, tout est si fade depuis qu'ils se sont éloignés. Il a voulu le lui montrer à travers son regard un peu plus tôt, mais, Jisung, il est vite passé à autre chose. Qu'est-ce qu'il peut bien en avoir à foutre de lui à présent ? Son regard ne lui indiquait clairement pas qu'il était ravi de passer du temps dans cet endroit qui lui rappelle des souvenirs à effacer et encore moins de le croiser aussi furtivement et infiniment à la fois.

Un bruit se fait entendre de juste derrière la porte, une panique l'empare, la serrure vient d'être déverrouillée. Sa main se baisse doucement, se voulant silencieuse, pend le long de son corps frissonnant. Il n'a qu'une envie, c'est de prendre ses jambes à son cou, de disparaître. Mais son corps refuse, il ne bouge pas, comme s'il réclamait de le voir alors que sa conscience lui crie de ne pas merder de nouveau. Ses yeux se dirigent sur l'encadrure de la porte. Il reste un long moment comme ça, immobile, sur le pas de la porte. Pourquoi lui aurait-il ouvert ? C'est absurde, sûrement une illusion, il devient fou. Sa main se dirige vers la poignée, il inspire profondément, il la pose dessus, un souffle silencieux sort d'entre ses lèvres, il la tourne doucement. Il fait presque ça à contre-coeur, il n'a pas le droit de faire ça, il n'est même pas censé être là, avoir croisé son regard dans la boîte de nuit un peu plus tôt n'est pas une excuse pour retourner le voir. Il est partit de sa vie. Il ne doit pas essayer de le faire revenir. C'est un sort irréversible. Il n'avait qu'à pas faire les mauvais choix. Pourtant il ouvre la porte, serrant la mâchoire comme par crainte, comme un enfant conscient de sa bêtise.

Et puis dans son coeur ça explose, comme ça a trop souvent explosé auparavant, comme ses sentiments et ses pleurs, ses regrets. Il a l'impression que tout ça va exploser en même temps, comme une hypernova et son impact affligeant. Car il est là, juste en face de lui, et puis tout à coup tout se transforme en trou noir. Que faire à présent ? Pourquoi ? Il est assis assis sur le rebord de ce grand lit aux draps blancs froissés, les bras autour de ses cuisses pliées contre son torse. Il le regarde, mais le regarde de quelle manière, il n'en a aucune idée. Il ignore ce qu'il signifie, il n'arrive plus à le discerner depuis qu'il se sont quittés, il a l'impression qu'il lui est inconnu, comme un lointain souvenir perdu dans les abysses de l'oubli, comme un rêve qui se dissout petit à petit dans une mémoire trop fragile qui n'a pas le temps de comprendre ce qui lui arrive.

Il n'est entré que rarement dans cette chambre, alors c'est encore plus étranger à ses yeux. Ils avaient l'habitude d'aller chez lui autrefois, ou de partir très loin de ces choses qu'ils ignoraient mais qu'ils fuyaient. Qu'est-ce qu'il a envie de retrouver ce quotidien qu'ils s'étaient improvisé, lorsque chaque jour ne se ressemblaient pas encore. Lorsqu'ils s'étaient rencontrés par hasard et que tout avait basculé trop rapidement. Lorsque les étoiles brillaient pour eux les belles nuits d'été, qu'elles les regardaient s'aimer aveuglément et étrangement. Lorsque la lune s'est moqué de leur destin quand tout à basculé de nouveau.

Pour comprendre il faut revenir deux saisons avant, quand les nuages ne cachaient pas les étoiles et pouvaient encore observer les amants éphémères.

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Même pas 1000 ça me stresse trop... Dîtes moi que c pas trop catastrophique lol, et faites pas gaffe aux fautes de cons svp promis je peaufine plus tard. J'étais obligé de faire l'effort de poster pour le skz day quand même 😔🫶

zoubizou

Les Astres Éphémères | HYUNSUNGOù les histoires vivent. Découvrez maintenant