SLAVE

10. mirage

. ce que l'on voit n'est pas toujours ce qui est .

Act. I

chapitre X

Anushka.

Ça fait des heures que je suis enfermée dans cette pièce.

Heureusement la forêt offre une vue splendide ainsi que le jardin et la fontaine.
C'est vrai que c'est très different des paysages de mon enfance, du soleil, du sable, des fruits… pourtant celui ci aussi a un charme indéniable de plus ce n'est pas comme si j'avais autre chose à faire de mes journées si ce n'est attendre ma dernière heure.

J'ai l'impression que chaque souffle dans ce monde me comprime la poitrine, cette vie aura briser tous mes rêves, mes projets et ma personne. Je n'ai ni objectif ni famille absolument rien ne me raccroche à ce monde

je veux mourir

Je regarde par delà la fenêtre la distance qui me sépare du sol

et si je sautais

Je pense à le faire tous les jours depuis que j'ai été installé dans cette pièce mais tous les jours je suis beaucoup trop lâche pour le faire moi même.

Une servante entre dans la chambre et prend le plateau repas auquel j'ai à peine touché, je ne suis pas de celles qui ont l'appetit.
Fabio m'a déja enfermée dans des caves sans me donner à manger alors j'ai pris l'habitude de peu me nourir afin d'accoutumer mon estomac à ce rithme infernal même si je dois avouer que tous les plats apportés avaient l'air delicieux.J'etais loin de me douter que même en Russie on faisait courement des plats bresiliens et colombiens.

Pendant un instant les images de ce matin me reviennent en tête et le son de sa voix prononcant mon nom me donne encore des frissons.

non ce n'est plus mon nom

Je ne suis plus cette fille, je ne suis plus personne.

         Je soupire puis me deshabille avant de rejoindre la salle de bain, j'ai tellement de questions au bout de la langue j'en ai toujours eu

pourquoi moi?

qu'ai je fait de mal?

et si je n'avais pas été kidnappé?

          J'avais reussi à les faire taire jusqu'à aujourd'hui, jusqu'à ce qu'il m'appele ainsi c'est comme si il avait reveillé un passé que je me suis forçée à oublier toutes ces années.
        Je sens mes yeux commencer à me piquer mais je m'interdis de pleurer, je ne perdrai plus une seule larme.

__ Kasten VARSHAVSKY; murmurais je pour moi même

Un doigt vient caresser la partie encore rougit de mon bras par lequel il m'a saisit ce matin, j'avoue que sur le coup c'etait atrocement douleureux.

Ses yeux noirs m'ont entrainée dans ses abysses et j'ai crû pendant un instant que s'en etait vraiment fini de moi

dommage

          Je sors de la baignoire quand je jette un dernier coup d'oeil dans le miroir, je déteste toujours autant mon reflet et je me trouve toujours aussi répugnante, sale.