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Chaud. Je crois que c'est le seul mot qui me traverse l'esprit depuis les quelques heures qui se sont écoulées de l'après-midi. Il est maintenant seize heures et j'ai l'impression que jamais la température ne va baisser. Il doit encore faire bien trente-trois ou trente-cinq degrés Celsius. C'est l'un des quelques désavantages à habiter dans le sud de la France. La chaleur.

L'automne, l'hiver et le printemps... Pour être honnête, de manière générale, les températures sont agréables. Mais l'été ? Entre les températures qui augmentent au fur et à mesure que les années défilent, les touristes qui s'amassent, les plages et piscines bondées... L'air devient irrespirable sur tous les plans. Heureusement que je peux encore rester chez moi.

Après réflexion... Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne chose. La baie vitrée est ouverte sur le jardin, la porte de la cuisine l'est également. Les volets des chambres sont tirés. Il faudrait que j'aille sur la plage. C'est là où il fait le meilleur puisque l'air circule. Mais sans même y avoir posé un pied, je sais pertinemment qu'en plein milieu de l'après-midi, pas un seul mètre carré de sable ne sera accessible. Surtout dans une région aussi touristique que la Côte-d'Azur.

Parfois, je me demande pourquoi mes parents nous ont fait déménager ici quelques années auparavant. En réalité, je sais très bien la raison de ce changement. Mes grands-parents ont toujours voulu habiter par ici et s'y sont installés lorsque mon grand-père a finalement accepté de prendre sa retraite. À son décès, ma mère a souhaité se rapprocher de sa mère alors nous avons déménagé ici à notre tour.

Un nouveau soupir s'échappe de mes lèvres.

– J'ai chaud.

Même mes pieds et mes mains qui sont habituellement toujours froids ne le sont pas. Je me lève du canapé et me traîne jusqu'à la salle de bain. J'attrape un gant puis rejoins la cuisine dans laquelle je sors quelques glaçons du congélateur. Je les glisse dans le gant puis range les autres. Je récupère mon gant et retourne vers le salon. Je croise mon reflet dans le grand miroir accroché au mur qui fait face à la porte d'entrée.

Mes pointes se sont encore éclaircies... Il faudrait que je songe à faire une coloration permanente... Au moins, mes cheveux auraient une couleur homogène... Je me détourne du miroir et retourne m'avachir dans le canapé. Je pose le gant sur mon front après l'avoir passé rapidement sur mes membres découverts. Vêtue d'un short et d'une brassière de sport, je me souviens soudain que ma peau nue risque d'attirer les moustiques. J'attrape un produit anti-moustique qui ne fonctionne qu'à moitié et en applique sur ma peau.

J'entends la porte d'entrée s'ouvrir et sans me retourner je sais de qui il s'agit.

– T'es encore restée là toute la journée ? Questionne une voix grave.

– Je fais encore ce que je veux. Il fait trop chaud et il y a trop de monde. Je sortirai d'ici une ou deux heures... En attendant, je cherche des solutions pour faire diminuer la température.

– Arrête le réchauffement climatique, c'est le seul truc qui fonctionnera sur le long terme ! S'exclame mon abruti de frère.

Si seulement je le pouvais. Malheureusement, nous faisons déjà le maximum à notre échelle. La seule chose que je n'ai pas fait est de passer au véganisme. J'aurais aimé le faire et beaucoup me diront que c'est une question de volonté, que si je ne le fais pas, c'est simplement par manque d'effort ou par facilité. Ce n'est pas le cas. Je suis d'ailleurs l'une des seules de ma famille à continuer de manger de la viande.

– Et toi, alors ? Déjà rentré ?

– Non, je repars. On se rejoint pour un volley dans une petite heure avec les autres. Tu veux venir ?

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 04, 2024 ⏰

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L'aurore a toujours été lumineuse [GL]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant