oh muse

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tu m'manques.
juste ça, juste comme ça, et pourtant c'est tout le temps là.
je te cherche et tu n'es pas là,
pourtant dans mes rêves tu
m'aimes,
tu m'embrasses,
m'enlace
tandis que mes yeux s'effacent
de ta mémoire.

alors oui, j'écris,
je t'écris, tellement,
je cherche ton corps
pour le lier du mien,
enlace-moi d'un ruban entre nos âmes
un flot de nos fléaux mutuels
fais moi vivre
fais moi mourir
n'est-ce pas
la même chose ?

ton corps entre mes mains me manque
et pourtant je sais bien
que je serai incapable de te faire l'amour
comme on croiserait quelqu'un dans la rue, comme si de rien n'était.
je veux t'embrasser et t'oublier le lendemain,
mais,
muse,
oh muse, ton corps n'est pas qu'un corps
tu crois que ça m'amuse ? cet amour est un supplice
il reste coincé dans ma gorge.
écris moi.
décris-moi, embrasse moi des yeux,
j'ai mal au cœur de toi,
embrasse, embrase
j'ai mal, mal d'aimer
d'aimer sans pouvoir réellement le faire,
d'être éprise
de ces sentiments
meurtrie
de ne pas pouvoir les vivre.

viens les faire taire.
je parle trop,
alors viens me faire taire.
viens, on s'aime
même si c'est pas pour longtemps,
moi je veux bien t'aimer.

la lassitude de mes jours sans toi s'oubliera.

je revis tout sans avoir vécu
j'ai besoin de te dire que
ce manque de toi
de nos conversations
de nos bouches
de nos peaux
de tes mains
de nos pas dans les rues
de toi, mon inconnue,
débordent trop.
alors bien malgré moi
j'attends l'été
pour pouvoir enfin
te trouver.
et te dire
les fameux trois mots
qu'on n'ose dire à personne
tant ils ont été abusés

je
t'
aime.

take me back to the night we metOù les histoires vivent. Découvrez maintenant