Il fait tellement froid ici.
Bazil à mal au dos, au visage. Il n'arrive pas à respirer par le nez, ses narines sont emplies de sang sécher. En ouvrant les yeux, il réalise qu'il n'a toujours pas retrouver la vision de son œil droit.
-" Comment tu te sent, petit ?"
L'agent Bouvier, qui est la seule personne présente avec lui dans la pièce, essaye de l'aider à ce relever. Bazil le repousse sèchement.
-" Ne me touche pas."
-" Je suis vraiment désolé... Je n'aurais jamais imaginer qu'ils soient capables de frapper des gosses..."
-" Ho la ferme, justicier de mes deux ! N'essaye pas de me faire croire que t'as de la compassion après ce que t'as fait ! J'ai perdu ma mère, a cause de toi ! Mon meilleur ami a vu son père ce transformer en monstre, à cause de toi ! C'est toi le monstre ! TOI !"
Bazil bouillonne d'une rage qui ce tait depuis trop longtemps. Par honte, par peur, il n'a jamais oser s'énerver. Jamais. Cette émotion, elle était réserver aux autres. A ceux qui explose. A ceux qui s'autorise à ressentir. A ceux qui ne risque pas leur vie à chaque fois qu'un obstacle ce dresse sur leur route. Bazil n'avait pas cette chance. Mais aujourd'hui, il n'en a plus rien à foutre. Toute cette colère enfouis, c'est l'agent Bouvier qui va ce la manger de plein fouet.
-" Comment t'as pu faire ça ?! Pourquoi ?! Hein ?! Qu'est-ce qui a bien pu te pousser à condamner l'humanité ?! D'accord, ya un paquet d'ordures sur cette Terre, mais ya aussi des gens biens ! Des innocents ! Des enfants, putain de merde ! T'imagines le nombre de gosses qui ont perdu la vie sous les assauts de leurs parents infectés ?! Tout ça, tout ces morts, c'est à cause de toi !"
Sous les mots plus tranchants les uns que les autres de Bazil, le militaire ce réfugi dans un coin, les larmes aux yeux.
-" Et tu crois que je ne le sais pas ?! Que je ne sais pas que je vais devoir vivre avec ça sur la conscience jusqu'à la fin de mes jours ?! Pourtant, je jure devant Dieu que je ne voulais faire de mal à personne... Tout ce que je voulais, c'était l'aider, l'humanité. Pas la détruire... Ho mon dieu... Toutes ces personnes sont... A cause de... Mon dieu..."
Bouvier fond en larmes, et la colère de Bazil s'apaise un peu. Ce n'est pas exactement à ce genre de réaction qu'il s'attendait de la part du grand méchant de l'histoire.
Dit-il la vérité ?
"Malheureusement, oui."
" Encore un lâche qui n'ose pas succomber à l'Ombre en lui."-" Explique-moi."
-" Quoi ?"
-" Je veux bien essayer de te croire, mais tu dois tout me dire. Absolument tout. Et garde ton air supérieur habituel pour les autres, sous peine que je t'envoie te faire foutre."
Le géant a la peau ébène s'essuie les joues, puis prend une profonde inspiration. Bazil fait de son mieux pour ravaler ses émotions et donner le bénéfice du doute à cet homme.
C'est ce que Papa aurait fait.
-" Avant tout ça, je travaillais ici. J'assurerais la sécurité d'une aile de l'hôpital, réserver à l'élaboration d'un projet top secret. Même nous, ne savions pas de quoi il s'agissait. Des bruits de couloir disaient que ce qu'ils faisaient, allait changer le monde. Puis, il y a quelque jours, j'ai eu l'occasion de discuter avec une chirurgienne, très haut placée. Elle m'a avouer qu'ils essayaient en réalité de créer un remède contre le cancer, et qu'ils avaient enfin réussi. C'est là que j'ai décider de m'introduire dans le labo, et de leurs voler un exemplaire. Mon... Mon compagnon est... Était atteint d'un cancer de la prostate, à une stade très avancer. Incurable, selon les médecins..."
-" Tu voulais le sauver."
-" J'aurais fait n'importe quoi pour le guerrir. Pour lui offrir la vie qu'il méritait."
-" C'était donc lui, le patient Zéro..."
Le militaire hoche la tête et reprend.
-" J'ai foncer au lycée, puisque je savais qu'il y était."
-" Ne me dit pas que t'est un enfoiré de pédophile ?"
-" Quoi ? Non ! Il était professeur. J'ai demander à l'infirmière de lui faire la piqûre. Elle devait prétendre que c'était un vaccin quelquonque, que tout le personnel devrait y passer. La suite, tu l'as connais."
-" Le produit n'a pas agit comme il était s'opposer le faire."
L'agent Bouvier éclate une nouvelle fois. Ses sanglots résonnent dans la pièce humide.
-" Mon père disait toujours qu'il faut séparer les actes, et les intentions. Quelqu'un peu faire quelque chose de bien, avec de mauvaises intentions, et inversement. L'amour, ça me semble être une bonne raison de tout foutre en l'air. J'aurais certainement fait la même chose, si ça avait pu sauver ma famille."
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Humain
HorrorLili vit dans la rue depuis trois ans maintenant. Son ami, le vieux Martin, lui dit que l'air a changer. Il est plus électrique, comme avant une tempête. Lili n'y crois pas trop. "Cours", sera le dernier conseil du vieil homme. Bazil ce bat contre s...