BROKEN ( préquel SAVED) Romance MM

8. Stephen, de nos jours. Vacances de printemps.

Vendredi. Je n'ai presque pas fermé l'œil de la nuit alors que des scénarios plus hot les uns que les autres sont venus s'immisce dans mes rêves. Je nous ai imaginés dans mon Pick-Up, sur une route déserte. Lui sur moi, moi sur lui, lui en moi, moi en lui. Ouaip ! Ce voyage va être un enfer de désir et de tentation !

Johan a une nouvelle fois passé la nuit à son cercle, même si je suis allé lui rendre une petite visite hier soir pour boire un verre avec lui. Je n'avais pas envie de passer une autre soirée seul et sa compagnie est vraiment agréable et réconfortante. De plus, il m'affirme sans cesse que je peux venir le voir quand je le désire et je n'hésite pas une seconde lorsque l'envie me prend.

Il ne part que demain alors, nous nous sommes souhaité de bonnes vacances quand je me suis enfin décidé à partir. Notre amitié est toujours au beau fixe. Même si nous nous voyons un peu moins qu'au début de l'année, cela ne me pose pas de problème, bien trop habitué à la solitude. Pourtant, depuis que je suis ici, elle me pèse bien plus que d'ordinaire et je suis quand même content de profiter de sa compagnie, ainsi que celle de Riley de temps en temps.

Je vois des groupes se former, des gens s'aimer, et parfois, souvent, je me laisserais bien tenter.

Je chasse cette idée stupide de ma tête et remplis mon sac de voyage. Puis je me prépare tranquillement avant de refermer la porte de ma chambre à clé derrière moi.

J'inspire un grand coup puis rejoins le hall, où Riley m'attend déjà, un sourire étincelant sur les lèvres dès qu'il me remarque dans son champ de vision. Voilà que ça commence !

— Salut, mon pote !

Il m'accueille, m'offre une accolade virile, laissant sa délicieuse odeur s'infiltrer partout autour de moi, éveille mon sexe déjà de trop nombreuses fois soumis à rudes épreuves en sa présence.

Son corps contre le mien est un véritable supplice, mais tellement agréable, bien plus que j'aurais pu l'imaginer. Pour ne pas paraitre impoli, je lui retourne la pareille avant de remettre prestement une distance de sécurité entre nous alors qu'il m'est de plus en plus difficile de contrôler mon envie de le plaquer contre le mur, de presser mon corps contre le sien et de m'emparer de ses lèvres que je rêve de goûter.

Malgré tout, sa bonne humeur finit comme toujours par me contaminer et je décide de ne pas trop me prendre la tête. Pour une fois, d'être moi sans pour autant lui dévoiler le reste. Je ne veux pas gâcher ce moment avec lui, paraitre froid et distant, alors que je ne fais que réprimer mon désir pour lui.

Installé dans mon Pick-Up, je m'autorise une dernière fois à inspirer profondément son odeur qui envahit tout l'habitacle et relègue mes ardeurs dans un coin bien enfoui de mon cerveau pour passer un agréable moment entre amis. Car au-delà de mon irrésistible attirance envers lui, je l'apprécie énormément. Il est comme une bouffée d'oxygène dans mon monde sans saveur.

Lorsque je quitte le campus, un silence pesant s'installe entre nous jusqu'à ce que Riley se décide à le rompre.

— Tu as regardé le match de Hockey, hier ?

— Non. je me contente de lui répondre sans cessé de fixer la route.

Les conversations étaient beaucoup plus simples lorsque nous travaillions ensemble, car elles partaient toujours du projet avant de dériver sur d'autres sujets bien plus passionnants, loin de nos vies personnelles, que j'évitais soigneusement. Nous échangeons des anecdotes sur notre enfance, nos projets, sur le monde qui nous entoure.

Et puis, je comprends qu'il fait déjà beaucoup des efforts pour rendre de voyage agréable, essaie de m'ouvrir un peu plus à lui.

— En fait, je ne regarde pas vraiment le sport à la télé ! J'aime courir ou soulever de la fonte, mais le reste ne m'intéresse pas vraiment. je finis par lui avouer.