✯Holloway✯ (réécriture en cours)

Chapitre 22: Elana

Coucou ❤️❤️❤️

Voilà la suite!!! Bonne lecture et merci à tous les lecteurs ❤️❤️❤️

Je n'arrivai pas à accepter le fait qu'il m'ait invitée. C'était inconcevable qu'il puisse danser avec moi. Qu'il puisse danser tout simplement. Il ne danse jamais. Je le sais. Tout le monde le sait.

Sa main qui tenait la mienne avec douceur me tira vers la piste. Lorsque nous arrivâmes au centre, au niveau de tous les invités en danse, il m'approcha doucement vers lui. Mon coeur se serra et je pouvais entendre chaque battement de celui-ci dans mes tympans. Il hésita avant de déposer l'autre main sur ma taille, son regard cherchant mon approbation. Chose qu'aucun homme n'a jamais cherché jusqu'à présent.

Nous nous étudiâmes, prenant conscience de ce que nous étions sur le point de faire, et j'aurais juré percevoir les pulsations de son cœur, résonnants aussi lourdement que le mien.

Je dansais depuis que j'avais l'âge de le faire, j'étais habituée à valser avec des hommes à toutes les soirées dansantes et bals auxquelles j'ai pu assister. Jamais je n'avais ressenti ce que je ressentis à cet instant. Mon corps entier s'était crispé, tendu. Mes pas me semblèrent maladroits. Pour la première fois, j'évitai son regard. Je n'arrivai plus à parler, ni à respirer correctement.

— Et bien, vous êtes bien silencieuse, Mlle Cavendish, murmura-t-il.

Je relevai les yeux vers lui, il m'étudiait avec attention. Ses iris jaunes moqueurs me déstabilisèrent au point que je me trompai de pas pour une danse que je maîtrisais si bien. Il se retint de sourire en crispant ses lèvres lorsque je faillis marcher sur son pied.

— Pardon, s'échappa de ma bouche, ce à quoi il élargit son sourire moqueur.

— Vous avez l'air bien mal à l'aise pour quelqu'un qui me tirait avec férocité vers la salle de bal tout à l'heure, persifla-t-il.

Je le fusillai du regard puis resserra mon emprise sur sa main. Ses yeux se glissèrent vers nos mains jointes pour ensuite revenir vers moi avant de pouffer de rire.

— Où est donc passée la vilaine Elana? me demanda-t-il, toujours sur un ton moqueur.

Cette fois je lui marchai volontairement sur le pied en prenant soin de bien l'écraser. Il se pencha en avant, par réflexe à la douleur, nos visages se trouvèrent à quelques centimètre et nos yeux, plus concentrés et sérieux, se croisèrent quelques instants avant qu'il ne se redresse.

De loin, je pouvais voir mes amies aux sourires larges et moqueurs nous observer. Moi qui voulait tant danser, je me trouvais à cet instant tant gênée que je voulais fuir.

— Toujours aussi silencieuse? continua-t-il, ne cachant pas son amusement.

Alors je m'approchai de lui plus près, à tel point qu'il n'était pas permis d'approcher deux corps pour un homme et une femme. Mon corps qui s'était détendu depuis quelques minutes se crispa de nouveau et mes battements devinrent irréguliers et presque douloureux.

Il se figea, son sourire idiot et moqueur prit fuite et c'est moi qui souriait cette fois tandis que sa main sur ma taille me repoussait, éloignant nos corps presque collés, ses yeux parcoururent la salle pour être sur que personne n'ait été témoin de notre proximité qui aurait suscité un bien fâcheux scandale.

— Elana qu'est-ce que vous faites bon sang? grogna-t-il entre ses dents, en colère cette fois.

— Pensiez-vous que je ne vous punirais pas pour vos moqueries? répondis -je.