Parenthèse.

137 3 8
                                    


27 Janvier 2011 .

PDV D'ALINA .

Dans une profonde inspiration, je pliais avec précaution la lettre que je venais d'écrire , je laissais par dessus , mes initiales et ma signature. Je ne me demandais , par qui ou quand , ce papier finirait par être découvert, tout ce que je voulais , c'était qu'un jour , quelqu'un mette la main dessus.

Je me figeais un instant, réfléchissant à un endroit où je pourrais potentiellement la cacher , car mon objectif n'était clairement pas qu'elle finisse éventer bien trop tôt . Quand j'écrivais cette lettre, il m'arrivais de m'arrêter en plein milieu de sorte à pouvoir déverser mes larmes tout en tentant de ne pas perturbé le silence de la nuit . Et si seulement Tom tombait la dessus...si il me voyait écrire...presque un hommage à moi même...il en deviendrait fou...

Et pourtant je ne prévoyais pas une seule seconde de partir...m'ôter la vie et abandonner mes enfants n'a jamais été une option. Mais aussi étrange que cela peut paraître , la réel raison de ma soudaine envie d'écrire, fut un...mauvais pressentiment.

J'avais été habitué à la douleur , la souffrance,
le mépris...alors cette vague soudaine de bonheur me ravissais tout comme elle m'intriguais...

Pourtant j'avais bien tout ce que je voulais ? Une famille heureuse, fiancée à l'homme que j'aime , et bientôt prête à enfanter de nouveau,
toute femme ne serait pas comblée de joie par cette situation ? Alors...qu'est-ce qui n'allait pas avec moi ?

Était-ce...la maladie ou juste une sorte de paranoïa malsaine ? Comment pouvais-je...comment pouvais-je même imaginer qu'un jour je laisserai possiblement mes deux trésors sans leur mère...

Mais je ne me stoppais pas , je prenais , malgré tout , ce « mauvais pressentiment » à coeur.
Que je sois folle , que j'ai raison , cette lettre finirait bien par être retrouvée .

Majoritairement indécise , je glissais la lettre dans une trousse que j'avais préparé moi même pour notre fils , le genre de trousse dans laquelle l'on même plein d'objets pour bébé et qu'on attend qu'il retrouve plus tard , j'approuvais moi même cette option en hochant de la tête .

Je me redressais difficilement, une main sur mon ventre , ce petit réflexe que j'avais acquis me faisait souvent sourire . Je balayais la pièce du regard à la recherche d'une quelconque horloge, le petit réveil prêt du lit affichait trois heures quarante-cinq minutes, je fus légèrement surprise de découvrir que j'étais resté éveillé depuis aussi longtemps .

Je sortis alors de la pièce pour me rendre dans notre chambre commune , car oui on ne dormait pas ensemble, pour la simple et bonne raison que monsieur aime bien trop s'attacher à moi pendant qu'il dort , et même si cela est plutôt mignon, j'ai bien failli finir étranglé une ou deux fois .

Alors que je poursuivais mes pas jusque dans notre chambre , une mélodie, un peu sourde m'attira . Je l'écoutais un petit moment avant de reconnaître, soudainement, le son d'une guitare électrique.

Il n'y avait bien sûr pas de doute sur qui était entrain de jouer . Je fis alors demi-tours et me dirigeais vers le première étage , où je trouvais dans notre salon , mon fiancé, une guitare à la main , concentré et captivé par les gestes qu'il effectuait. Il glissait avec une fluidité plutôt incroyable, ses doigts sur les cordes de l'instrument.

La mélodie sortante n'avait pas beaucoup de sens , elle variait et changeait beaucoup, presque comme si c'était instable .

Je descendais discrètement les dernières marches d'escalier pour me retrouver à côté de lui , mais pas assez prêt pour qu'il me remarque .

𝐷𝑖𝑑 𝑦𝑜𝑢 𝑓𝑜𝑟𝑔𝑒𝑡 𝑚𝑒 𝑲𝑨𝑼𝑳𝑰𝑻𝒁 ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant