Je serais ton héros (à n'importe quel prix)

Chapitre 1 : Les choses pourraient-elles empirer ?

Izuku Midoriya est fatigué.

Cela fait des jours depuis l'incident avec le Vilain des Boues. Izuku se sentait horrible de gêner les héros, comme ils le lui rappelaient si gracieusement une fois le combat terminé. All Might semblait juste déçu quand il le regardait, comme si vouloir sauver quelqu'un qui lui tenait à cur était un acte horrible. Ou peut-être qu'il était en colère contre lui pour avoir été la cause de la perte du méchant en premier lieu. Izuku ne lui en veut pas, il n'aurait pas dû s'accrocher à sa jambe comme ça. C'était stupide avec le recul.

Il comprend. Il est sans-alter, sauver les gens est impossible tel qu'il est. Il n'a fait que gêner.

Ce jour-là, Izuku abandonna son rêve de devenir un héros.

Aller à lécole na fait quempirer les choses. Les gens continuaient à reluquer Bakugo plus que d'habitude, tout en taquinant Izuku pour avoir essayé de « jouer le héros ». Il est frustré, mais aussi simplement fatigué. Ce n'est pas nouveau.

Pour s'excuser auprès de sa mère de l'avoir terrifiée ce jour-là, Izuku a décidé de se rendre dans l'un de leurs magasins locaux pour lui acheter quelque chose. Elle était en sanglots quand il est rentré à la maison ce jour-là et elle s'inquiète toujours pour lui, c'est donc le moins qu'il puisse faire.

Les gens dans la rue l'ignorent ou se moquent de lui comme toujours, ce qu'ils font depuis des années maintenant après que chaque magasin ait appris qu'il était sans alter. Les gentils commerçants qui lui donnaient un petit bonbon ou lui souriaient quand il était plus jeune l'ignorent ou le rejettent complètement maintenant. Ceux qui le laissent encore entrer facturent désormais plus ou ne vendent que les biens endommagés dont personne dautre ne veut. Inko a dû arrêter de l'amener à l'âge de 6 ans et faire ses courses seul ou bien ils ont dû faire tout leur possible pour obtenir des prix normaux.

Eh bien, c'est normal.

Ce sera toujours la normale pour Izuku. Dès que ses chaussures sont remarquées ou qu'il doit montrer sa carte d'identité avec le grand Q rouge dessus, il sera traité différemment des autres. Sa normalité a changé il y a des années, peu importe ce qu'elle dit ou essaie de ne pas remarquer. Après tout, c'est elle qui remplit l'armoire à pharmacie, mais elle n'explique jamais pourquoi.

Izuku y est habitué, mais cela ne devient jamais vraiment plus facile. Peut-être que ce serait plus facile à gérer s'il avait un ami à qui se plaindre, ou quelqu'un d'autre que sa mère. Il aime sa mère, mais il lui met déjà suffisamment de stress en élevant un enfant sans-alter qui ne deviendra rien. Ce n'est pas juste pour elle, alors il ne se plaindra pas.

Quand Izuku arrive au marché, il regarde autour de lui les vieilles pâtisseries que le propriétaire lui a montrées. Ils sont peut-être un peu rassis mais restent bons s'il les réchauffe avec un peu d'eau pour faire de la vapeur. Izuku trouve et achète un paquet de cupcakes à un prix injuste et commence son chemin de retour chez lui, loin des regards perçants de ceux qui se considèrent comme supérieurs. C'est dommage, la boulangerie est vraiment chaleureuse et semble conviviale de l'extérieur. Tout change lorsqu'il est remarqué comme étant sans-alter.

Alors qu'Izuku rentre chez lui, il est tellement occupé à regarder les cupcakes, à planifier mentalement comment les ramener à la maison sans que sa mère ne s'en aperçoive, il ne remarque pas la seule personne qui ne s'est pas écartée pour l'éviter comme tout le monde le ferait, comme s'il était contagieux ou quelque chose du genre.

L'homme qu'il rencontre est très grand, il bloque la vision de l'enfant et Izuku doit lever les yeux pour voir son visage.

Izuku fronça les sourcils. Il n'est pas rare que des gens se mettent volontairement en travers de son chemin pour lui causer des problèmes, les amis de Bakugo le font tout le temps. Pourtant, il préfère ne pas se faire dennemis avec quelquun daussi géant que lhomme quil a rencontré.