𝐍𝐞𝐬𝐬𝐚𝐲𝐞𝐦 ✍🏼 | « Plus D'amour A Donner Si C'est Pas Lui » [ CORRECTION]

3.5

N E S S A Y E M
✍🏼

Izyan — Je suis derrière toi depuis bien longtemps. À toi de venir me voir..

Je m'arrête et tourne mon regard vers lui d'un coup d'œil, il était déjà entrain de continuer son chemin. Les mains dans les poches le regard droit devant lui. Sa phrase avait beaucoup trop de sous entendus pour que je laisse passé ça.

Suis-je censé allez le voir après ça ? Ou bien je me fais juste trop d'idées dans ma tête et ça tourne pas rond chez moi.

Je le fixe longuement avant de me tourne de mon côté et marcher. Le regard fixer sur les gouttes de pluie qui tombent au sol. Je lève les yeux. Mes pensées se tournent toujours et encore vers lui. Comme si ont était liées l'un à l'autre, se qui me laisse perspicace est à derrière phrase remplis de sous entendus. Son ton moqueur mais comme si il disait une part de vérité

Ce regard pesant, cette impression de déjà vu. Cette sensation d'avoir un poids sur le dos, c'était lui ? Lui.. Izyan ? Je soupire amusé en secouant ma tête.

Je dois rêver, ou me faire trop d'idée pour arriver à bien réfléchir.

Le son de la pluie accompagne mes pas, un rythme léger et constant qui remplit le silence autour de moi. Mais dans ma tête, tout est assourdissant. Je repasse ses mots encore et encore, cherchant à comprendre ce qu’ils signifient vraiment.

"Je suis derrière toi depuis bien longtemps. À toi de venir me voir…"

Pourquoi cette phrase me semble-t-elle plus lourde qu’elle ne devrait l’être ? Pourquoi j’ai cette sensation étrange qu’il dit plus que ce qu’il ne laisse paraître ?

Je serre un peu plus mon écharpe autour de mon cou, comme si ce simple geste pouvait me réchauffer de cette drôle de sensation qui me serre la poitrine. Une impression de déjà-vu, d’être prise dans quelque chose qui m’échappe.

Mon regard se lève vers l’horizon, mais il est déjà loin, sa silhouette se fondant dans la pluie et l’agitation de la ville. Il marche d’un pas sûr, comme si rien ne le troublait, comme si tout était déjà écrit d’avance.

Je souris, un sourire bref et sans raison.

— Izyan…

Son nom s’échappe dans un souffle, perdu entre les gouttes de pluie.

Je devrais arrêter d’y penser.

Vraiment.

Mais alors pourquoi est-ce que je ressens ce poids sur mes épaules ? Comme si, depuis le début, quelque chose me poussait à voir ce que je refuse de comprendre.

Je soupire et accélère le pas, comme pour fuir mes pensées. Comme si marcher plus vite allait les distancer. Mais elles restent là, accrochées à moi, persistantes, entêtantes.

Je vais devoir lui parler.

Bientôt.

Le trajet du retour est silencieux, ponctué seulement par le bruit de la pluie qui s’écrase contre le trottoir et le souffle du vent froid qui s’infiltre à travers mon manteau.