Chapitre 5: Rêves

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Pdv Omar

Une fois mon récit terminé, je me rends compte qu'un poids s'est enlevé de ma poitrine. Seule ma mère est au courant de ce qu'il c'est passé dans mon ancien lycée.

Un long silence prend place en même temps qu'il pose sa tête sur mes boucles. Le blond finit par le briser.

- Tu te sens mieux ?

- Oui. Je me sens libéré. Je n'en avais jamais parlé à personne d'autre que ma mère.

- Omar, je comprends beaucoup mieux ton inquiétude. Je te promets que tu as eu mon réel consentement. Tu n'es pas comme eux. Tu n'es pas homophobe, ou contre les mecs qui se maquillent vu que tu es pareil. Tu n'es pas un sombre connard. Juste un connard. Tu m'as demandé mon consentement alors que tu aurais pu te contenter d'être violent. Tu n'as pas divulguer mon secret après avoir obtenu ce que tu voulais malgré ce que tu m'as dit. Tu n'es pas clairement pas comme eux. Tu n'es pas eux. Je ne dirais pas que tu es quelqu'un de bien mais tu n'es pas quelqu'un de méchant. Tu étais seul et terrifié contre toute une bande. J'étais seul et inquiet contre toi. J'aurais pu me défendre. Tout va bien Omar.

- Tu me promets ?!

- Je te promets.

Suite à ses mots, je relâche tout, laisse mes larmes couler

- Merci Edvin. Sincèrement. Je suis désolé. Je n'aurai jamais du te menacer ni te faire du chantage comme ça. Nous ne regrettons pas ce qu'il s'est passé mais ce n'est pas une raison.

Il ne me répond pas. Se contentant de hocher la tête, chatouillant ma nuque de ses cheveux. Me provoquant un frisson. Nous restons comme ça jusqu'à ce que la sonnerie retentisse.

- Merde Wilma !!

Il m'aide à me relever, me demande d'attendre quelques secondes pour sortir. Encore perdu dans mes pensées, je ne comprends pas son changement de comportement. Ce n'est que lorsque j'entends du bruit dans les couloirs que je me rends compte que la pause déjeuner est terminée. Je me passe de l'eau sur le visage pour effacer mes pleurs. Check mon téléphone puis rejoint ma salle d'anglais.

************

Tous les soirs depuis ma révélation à Edvin, je me rends aux toilettes abandonnées dans l'histoire de l'y croiser. Ça fait une semaine. Notre relation a changé, dans les couloirs nous sommes passés de nous embrouiller à nous snober. Au fond de moi, maintenant tout ça n'est plus que de la comédie. Je ne sais pas à quoi lui pense et ça me fait mal. Je l'ai toujours dit que nous nous détestons autant que nous voulons. Il m'a fait une fellation maintenant je veux plus. Sexuellement et humainement.

Alors que j'avais perdu espoir, une nuit, après deux semaines d'attente, la porte s'ouvre le blond.

- Qu'est ce que tu fais là ? Le ton sec.

- Je... je sais pas vraiment... . Je voulais te voir j'imagine. Te parler.

- C'est pas parce que je t'ai sucé et que tu m'a raconté ta vie qu'on est amis. J'ai aimé ce qu'il c'est passé mais toi je te déteste toujours.

Outch. Ça, ça fait mal.

- Non pas amis mais je sais pas. Je t'ai confié mon plus gros secret.

- Ce n'est qu'un juste retour des choses. Tu connais le mien.

- Je ne l'ai pas fait pour ça. Je me suis excusé. Qu'est ce tu veux que je fasse de plus ?

- Que tu arrêtes de me regarder comme ça. Sinon je vais craquer.

- Craque Vi.

Comme si j'avais appuyé sur un bouton avec ce surnom, il me plaque au mur derrière moi sans aucune douceur. Ses mains se posent sur mes fesses, sa tête s'enfouit dans mon cou qu'il parsème de baisers.

- Encore.... Redis le...

- Vi...

- Putain... Je te déteste mais je n'arrive pas à te résister.

- Ne me résiste pas. Craque. Nous pouvons nous détester dès que nous franchissons cette porte. Tout ce qu'il ce passe dans cette pièce, reste dans cette pièce. Nos secrets et nos actions. Il n'y a même pas de nous. Nous nous retrouvons ici uniquement la nuit. Nous n'avons qu'à imaginer que c'est des rêves. Rien ne nous est interdit. Tout est possible. Tu en as autant envie que moi. Craque Vi....

Ses yeux miels plongent dans les miens. Ses mains sur mes hanches.

- Tu...

- Oui Edvin. Je te hais autant que je te veux.

- Je le sens bien. Se plaquant davantage à mon corps.

- Suce moi Vi.

- Non cette fois c'est ton tour. Effleurant mes lèvres de la pulpe de son pouce. Je veux une full face.

- C'est-à-dire ?

Ses yeux se promènent un peu partout sur mon visage.

- Je veux te voir comme tu m'as raconté. Maquillé full face et... le dos de ses doigts caresse de mon front à mon cou. Je veux ruiner tout ça comme tu a ruiné mon rouge à lèvres l'autre jour.

Ses paroles plus son geste me procure un frisson avant que je lui demande.

- Tu as une couleur en tête pour mes lèvres et c'est quoi ta couleur préférée ?

- Rosée. Effleurant une nouvelle fois mes lèvres. Et bleu.

- Ok. Dis-je dans un souffle.

Il commence à reculer donc je le retiens pour le recoller à mon corps.

- Attends, tu veux pas me sucer pas de problèmes mais tu peux pas me laisser comme ça. Surtout que toi aussi....

Le blond hoche la tête, se décolle de moi de quelques centimètres uniquement, laisse ses doigts glisser sur mon haut de pyjama avant de passer la barrière de tissu qui nous sépare. Ses doigts s'enroulent autour de mon sexe, sans attendre je fais la même chose. Nos aller-retours sont de plus en plus rapides. Sous le plaisir montant, je pose ma tête sur le mur derrière moi, lui pose la sienne sur mon épaule.

- Omar...

- Vi...

Dans un gémissement commun nous jouissons. Edvin dépose un doux baiser dans mon cou, se lave la main avant de partir après un petit sourire que je lui rends. Quelques minutes plus tard, je retourne à mon tour dans ma chambre. Incapable de m'endormir, je ne peux m'empêcher de caresser ma peau, à l'endroit ou Edvin m'a embrassé. Nous ne sommes pas doux dans ce que nous faisons dans ces toilettes pourtant ce baiser était rempli de douceur. Comme un rêve. Comme une promesse. 

Red lipstsick ( Omar Et Edvin )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant