Valentina et les vampires - partie 1

Chapitre 42 - Extravagance et raffinement

— Il était moins une ! s'écria Éloïse en regardant par la fenêtre arrière du véhicule.

Vladimir était au volant. Ophélie et Hector se trouvaient dans l'autre voiture.

— Quelqu'un nous suit ? demanda Vladimir.

— Pas pour le moment... répliqua la vampire.

— Passe le détecteur s'il te plaît ! Je veux être certain qu'on ne nous a pas collé un traqueur. Normalement, il y a un sac à tes pieds. Il se trouve dans la pochette.

Éloïse le fouilla et activa le dispositif aussitôt qu'elle eut mis la main dessus. Elle le passa d'abord sur elle-même, avant de le passer sur Valentina qui se mit à biper.

— Est-ce que quelqu'un t'a donné quelque chose ? l'interpella Éloïse.

— Non ! Rien !

— Réfléchis bien. Il faut qu'on s'en débarrasse car ils sont en train de nous suivre. Donne-moi ta pochette ! Elle passa le détecteur dessus, mais il ne contenait rien de spécial.

Soudainement, elle repensa à Clara. Elle portait le petit papier sur lequel elle avait laissé son numéro dans sa main.

— On m'a donné ça ! réagit-elle, espérant avoir tort de soupçonner son ancienne camarade.

Le détecteur sonna. Éloïse le froissa et le jeta par la fenêtre.

— Ne jamais rien accepter ! grogna-t-elle en continuant de passer le détecteur sur Valentina.

Parallèlement, Vladimir avait appelé Hector.

— Notre véhicule est compromis. J'arrive au point de rencontre.

— Nous y sommes.

Il raccrocha et s'arrêta.

— Éloïse ! Tu sais ce que vous avez à faire.

Elle fit un signe de tête.

— Suis-moi Valentina. Ça urge.

Elles quittèrent le véhicule et s'engouffrèrent sous le même porche d'immeuble que la dernière fois. Hector  et Ophélie les attendaient, portière ouverte. Elles se précipitèrent dans l'habitacle et la voiture démarra aussitôt.

— Et Vladimir ? s'enquit Valentina qui ne pouvait s'empêcher d'être inquiète.

— Il est suivi. Il doit les semer et il nous rejoindra dans la foulée. Par sécurité, nous ne rentrerons pas au manoir ce soir, déclara Hector sans émotion.

— La planque ? demanda Éloïse.

Hector acquiesça sans détourner le regard de la route.

— Le manoir est peut-être découvert, ajouta Ophélie. Joseph a peur d'avoir été suivi. Ils sont en train de vérifier. Il a cru voir Évelyne à Sainte-Geneviève.

— Mince ! Sa couverture est compromise. Il doit être dévasté ! réagit Éloïse en soupirant.

Valentina n'osait plus rien dire. Elle se sentait idiote d'avoir été si naïve. Elle qui était si heureuse d'avoir recroisé une camarade. Elle était trahie une nouvelle fois. Ils étaient sortis de Paris et roulèrent pendant deux bonnes heures. Valentina avait fini par s'endormir. Lorsqu'elle se réveilla, ils étaient garés dans un parking souterrain récent.

— Nous sommes arrivés, déclara Ophélie.

Hector et Éloïse étaient déjà dehors.

— C'est où ?

— Nous sommes dans l'une des résidences de Vladimir et Hector. Viens.