Chapitre 26

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Elle ne me regarde pas, elle se contente d'avancer et de regarder devant elle.

Dehors, il pleut, il fait sombre et froid. Mon corps se met à trembler plus que ce qu'il ne devrait. Je m'accroche a elle comme si ma vie en dépendait.

Je laisse mon visage se nicher dans le creux de son cou et je sens son parfum délicat qui lui va si bien prendre place dans mes narines. A cet instant tout semble parfait, comme si rien d'autre n'importait, juste elle et moi.

Lola: Je veux pas rentrer Natasha.

Natasha: Il le faut.

Lola: Pose moi.

Natasha: Non.

Elle ressert son étreinte.

Lola: S'il te plaît.

Natasha: Non.

Lola: Très bien.

Je me débat un peu et elle fini par me lâcher et me poser sur le sol.

Natasha: Tu es têtue.

Lola: Regarde moi.

Je prends son doux visage entre mes mains. Elle a l'air si effrayée, si vulnérable mais aussi si en colère.

Je pose mon pouce sur ses lèvres.

Natasha recule légèrement le visage en fermant les yeux.

Lola: J'ai compris. Tout va bien. Tout va très bien. Tout va parfaitement bien.

Mes yeux se gorgent de larmes sans que je puisse y faire quoi que ce soit.

Lola: Ramène moi a la maison. J'ai froid.

Natasha: Je suis desolée.

Lola: Arrête je n'en veux plus de tes excuses Natasha.

Je veux lui dire à qu'elle point je me sens blessée, à qu'elle point ses paroles me déchirent a chaque fois mais mes mots restent coincés dans ma gorge.

Lola: C'était une erreur je le sais, mais pourtant y'a une chose que je suis sur de ne pas savoir, c'est pourquoi mon corps tout entier me fait ressentir autant de choses à chaque fois que tu t'approches un peu trop de moi.

Natasha: Arrête Lola.

Lola: Pourquoi ton contact me rend plus heureuse que n'importe qu'elle autre chose sur cette planète ? Je te connais pas mais pourtant tu as l'air de tout savoir sur moi. C'est vrai sur le parking la dernière fois, j'ai jamais eu de réponses, qu'est-ce que vous m'aviez fait ?

Je tente de garder une voix calme, mais je sens la frustration monter en moi, comme si une tempête était prête a éclater.

Natasha: Je te l'ai dit, j'ai lu ton dossier.

Les larmes coulent à flots sur mes joues mais je ne peux m'empêcher de rire.

Lola: Tu mens. J'ai regardé si les professeurs étaient autorisés a lire les dossiers privés des élèves et ce n'est pas le cas.

Elle passe une main dans ses cheveux trempés et se met à bouger dans tous les sens.

Je souffle un peu avant de m'approcher d'elle, de lui prendre sa main et de l'emmener dans sa voiture. Je lui ouvre la porte arrière et elle s'empresse d'y aller pendant que moi je cours de l'autre côté et j'y fais de même.

Nous voilà assise toutes les deux a l'arrière de la voiture de ma prof.

Elle a la tête baissée, il m'est impossible de voir son visage de par ses cheveux trempés, qui ruisselle sur ses genoux et ses bras.

Je sais pas quoi faire. Mon corps tout entier tremble de froid.
Le bruit de la pluie tombant sur le toit de la voiture m'apaise énormément mais à la fois m'oppresse et me rappelle des souvenirs douloureux que je préférerai oublier a tout jamais.

Et pourtant au milieu de cette peur il y a quelques chose que je ne peux ignorer. Natasha.

Elle se frotte les yeux, essuie l'eau accumulée dans les creux de ses traits d'émotions et me regarde.
Ses yeux, c'est la première fois que je les vois comme ça. Larmoyant.

Natasha: Ne tombe pas amoureuse de moi.

Lola: C'est trop tard.

Est-ce possible ? [RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant