𝐀 𝐟𝐨𝐫 𝐀𝐚𝐫𝐨𝐧

𝐋𝐞𝐬 𝐥𝐢𝐞𝐧𝐬 𝐝𝐮 𝐬𝐚𝐧𝐠

Chelsea Miller

Je m'appelle Chelsea Miller, et ce qui suit est mon histoire.

Je suis la fille d'Ilan Miller, un mafieux assez réputé dans notre ville de New York. Ma mère, Isabela Miller, une ancienne infirmière, a décidé de rejoindre les affaires de mon père et de l'aider en toutes circonstances.

Mon frère, Hadès Miller, suit les traces de mon père, mais il est souvent en conflit avec lui et aspire à reprendre le contrôle de notre mafia familiale.

Je n'ai pas non plus une relation harmonieuse avec mes parents. Depuis mon plus jeune âge, mon père m'a montré les pires horreurs du monde : à l'âge de 3 ans, un corps criblé de balles ; à 6 ans, un corps découpé ; et à 8 ans, j'ai dû l'aider à nettoyer une scène de crime sous le regard de ma mère qui me pressait de faire plus vite. Est-il vraiment nécessaire d'énumérer tout cela pour vous dire que j'ai été profondément traumatisée ?

Hadès a toujours été là pour me protéger et me défendre contre mes parents. C'est aussi pourquoi il est souvent en conflit avec eux. Le seul amour authentique que nous avons jamais connu est celui entre frère et sœur, car aucun de nos parents n'a daigné nous montrer ne serait-ce qu'un peu d'affection.

New York, 10h00

Chelsea

Je me réveillai, épuisée après une brève nuit. Hier soir, nous avions assisté à une importante réunion familiale où le trafic et l'argent étaient au cœur des discussions.

Ce matin, je devais trouver une robe, bien plus élégante que celle que je possédais déjà. Dans une semaine, une grande fête réunissant toutes les puissantes familles mafieuses de New York et de ses environs aurait lieu.

Je me levai de mon lit et me dirigeai vers la salle à manger, où je ne trouvai que mon frère.

-Bonjour Hadès !

-Salut Chelsea.

Je fis griller deux tranches de pain avant de m'asseoir à côté de lui et de tartiner mes tranches de confiture.

-Tu n'as pas l'air en forme.

-Tu sais bien, comme d'habitude...

Hadès souleva légèrement son tee-shirt, révélant un bleu et une égratignure. Je devinais que c'était encore un coup de notre père, qui nous considérait comme des étrangers, des moins que rien. Chaque fois qu'Hadès essayait de redresser nos affaires familiales, notre père devenait furieux, comme ce matin.

-Ils sont partis en Italie pour une semaine, on sera tranquilles sans son emprise et son manque de savoir-vivre. Repose-toi un peu aujourd'hui, je sais que ça te fatigue de te battre constamment contre lui.

-Si je dois me battre pour nous, pour toi et moi, pour notre réussite, je le ferai, Chelsea ! Il y a beaucoup de choses que tu ne sais pas sur nos parents, et je te conseille de ne jamais vouloir en savoir plus.

Je le regardai en acquiesçant, ne pouvant pas contredire les paroles de mon grand frère. Je me rappelai alors que je devais rejoindre Kian. C'était le fils d'un ami de mon père, qui avait pris la relève après la mort de son père. Nous nous connaissions depuis peu, mais j'aimais passer du temps avec lui.

-D'ailleurs, je vais acheter une robe cet après-midi avec Kian. Tu devrais acheter un costume toi aussi pour la grande fête.

Son regard s'assombrit en entendant le nom de Kian. Je savais que mon frère n'avait jamais eu confiance en les hommes qui m'entouraient, et encore moins en Kian.